Chapitre 9

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Inès

J'arrivai devant le collège avec quelques minutes d'avance. Je vis Myriam discuter avec Raphaël, en jetant des coup d’œil à Clémence. Oula, c'est pas bon. Je profitai du moment où Myriam s’éloigna pour m'approcher.

-Dis-moi Raphaël, t'as pas fais de connerie avec Myriam par hasard.

Il parut gêné.

-Non, pourquoi tu dis ça.

-N'en fais pas s'il te plaît, et surtout pas vis à vis de Clémence, elle est nouvelle tu sais.

Cette fois il ne parut pas comprendre de quoi je parlais.

-Je te dis juste de faire attention à ce que tu fais.

-Oui, oh ça va, je suis grand je sais ce que je fais.

Je savais que Raphaël était amoureux de Myriam depuis toujours, même après qu'ils aient rompu, je savais donc aussi qu'il était prêt à tout pour elle et c'était bien ça qui m'inquiètait.

Quelques secondes avant que cela ne sonne, Clémence se dirigea vers moi, sourire aux lèvres. Je le lui rendis, mais au moment où la sonnerie retentit, son sourire s'estompa. Je ne compris pas tout de suite mais en y prêtant attention, je découvris avec horreur une musique de quelques phrases humiliantes dites par Clémence. Son visage était rouge de honte, tout le monde la regardait et elle alla se réfugier aux toilettes en pleurant. Myriam et son acolyte ricanaient tendis que Raphaël était bouche-bée et tout rouge lui aussi. Je fonçai vers lui et lui asséna une claque retentissante. Il porta sa main à sa joue, me lança un regard noir et regarda Myriam, qui lui jetai des coups d’œils indifférents.

Je me dirigeai en furie vers les deux pestes et je leur crachai :

-Vous n'avez pas honte ! Je préfère encore que vous vous attaquiez à moi !

-Ah ben non, avec toi c'est pas drôle, t'as plus peur. Elle, regarde la, elle est si faible.

Un rictus se dessina sur le visage de Laura en écoutant son amie me compter toutes les horreurs qu'elles avaient prévues.

-Je ne vous laisserai pas faire, dis-je les larmes aux yeux.

-Et comment tu vas faire hein, tu va aller le dire. Mais pour qu'ils te croient sans aucune preuves, car tu n'en a pas, ils faudrait leur raconter un certain passé, hors tu en est incapable, je me trompe ?

Elle avait raison. J'étais incapable de raconter ce qu'elles m'avaient fait. C'était quelque chose qui m'oppressait et qui m'avait touché dans ma vie, c'était trop dur ; et elles le savaient.

-Je ne sais pas encore comment, mais je t’empêcherait de lui faire autant de mal qu'à moi.

En cours, les autres pouffaient et se moquaient toutes les deux minutes de Clémence. Elle avait déjà un nouveau surnom : SPF. Sans Parents Fixe.

Ça avait dû être dur pour elle se confier sur ça, et voilà que toute l'école était au courant.

Quand vint la récréation, je me précipitai chez le principal. Laura en profita pour me bousculer et Myriam ricana :

-Laisse tomber gamine, tu perds ton temps.

Je lui lançai un regard noir et continuai mon chemin.

-Hum, monsieur le directeur ?

-Oui, entrez. Ah, ma chère Inès. Que me vaut cette visite matinale ?

-Et bien monsieur, je viens vous alerter d'un incident. Il s'agit...

-Ah oui, pour ce matin, je suis sincèrement désolé pour ton amie, le système a été piraté.

-Oui, je suis navrée pour elle aussi mais je voulais être plus précise sur les coupables.

-Ah ? Car tu les connais ?

-Oui, en quelques sortes, elles...

-Inès, avant toute chose, as-tu des preuves les concernant ?

-Heu, non mais...

-Pas de mais ! Si tu n'as pas de preuves, c'est que tu veux juste accuser des camarades que tu n’apprécies pas forcément. Et je n'aime pas ça du tout !

-Non monsieur, je vous assure que ça n'a aucun rapport !

-Je suis déçu de toi Inès, je te pensais irréprochable. Si cette demoiselle à quelque chose à me dire, elle viendra d'elle-même ; en attendant, tu sera collée une heure pour ton insolence. Et maintenant, dehors !

Je redescendis, penaude. Dans les escaliers, je croisai Raphaël :

-Qu'est ce que tu fais là ? Où tu vas ? Demandai-je.

-Je t'en pose des questions moi ?

-T'es content de ce que t'as fais ?

Il devint rouge mais nia.

-Je vois pas de quoi tu parles.

-Oh si tu vois très bien, je te connais mieux que ce que tu crois Raphaël.

-C'est bon t'as gagné !

-C'est toi qui a piraté le système ?

-Oui...marmmona-t-il.

Mais il ajouta tout de suite :

-Mais je savais pas que ce serait ça, je le jure !

Il a l'air tellement sincère que je le crois.

-Je vais chez le directeur pour lui dire la vérité.

-Ça ne sert à rien, j'en reviens, il ne veut rien entendre, tu vas juste te faire coller.

Un silence pesant prenait place lorsqu'il le brisa en proposant :

-Je peux peut-être aller m'excuser auprès d'elle....Et lui donner mon soutien...?

-Oui, tu peux. Et qu'est-ce que tu vas faire pour Myriam ?

-Lui demander d'arrêter.

Un rire froid méchappa.

-C'est bon, ça va je proposais juste.

-Hum, tu l'aimes toujours n'est-ce pas ?

-Je...je sais pas trop...

-Ouais, c'est bien ce qu'il me semblait, lui répondis-je sèchement, moi qui croyais que cette histoire tu avais ouvert les yeux.

Et je m'en allai.




*Désolé, quand je me relis, je me rends compte qu'il y a pas mal de verbe au présent alors qu'ils devraient être à l'imparfait ou au passé simple. Le problème c'est que j'écris un autre histoire en parallèle (celle ci je la publierai lorsqu'elle sera finie) et elle est écrite au présent.
J'en suis désolée mais il y aura sûrement dans l'histoire des verbes qui ne seront pas très bien conjugués.*

Parler ou se taire..., que choisir ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant