Chapitre 7

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Kurapika

Les lumières s'allument dans le séjour et la blonde garde son habitude de tout vérifier.

Tu sais que tu n'as pas besoin de tout vérifier...

Je sais très bien, habitude professionnelle, souffle-t-elle en regardant une nouvelle fois dans le vide.

Une aura de mélancolie se dégage d'elle même si elle essaye de rester impassible. Elle part prendre une douche pendant que je pose mes affaires sur le lit de ma chambre. La journée est pleinement lancée, mais j'ai l'impression qu'elle s'est déjà écoulée.

Je visite les lieux une nouvelle fois et remarque qu'il y a de nombreux miroirs dans chaque pièce. La porte de la salle d'eau s'ouvre et je vois la blonde ornée d'un chignon mal fait avec une tenue plus décontractée. Mon regard l'observe comme si elle était une inconnue et je me prends à penser qu'elle est belle, ressaisis-toi !

Pas besoin de me regarder comme ça.

Comment ? dis-je en relevant le regard vers le plafond.

Comme si j'étais une autre personne, je suis toujours la même.

D'une démarche assurée, elle se pose sur le sofa du séjour et s'allume la télévision en se blottissant sur elle-même.

Tes journées, vont-elles rythmer à un canapé ?

Sa tête se tourne vers ma position pendant que le générique d'une série se lance dans son dos. Ses iris bleus croisent les miennes pour s'y perdre un instant avant qu'elle ne se retourne pour me répondre.

Sûrement, ma jambe doit se soigner.

Un rictus m'échappe quand elle prononce ces derniers mots, c'est l'hôpital qui se fout de la charité.

Au fait Kurapika, je sais que je suis dispensée de mes fonctions, mais j'aimerais que l'on revienne sur l'affaire de la fusillade. Je ne veux pas la laisser en suspens.

Développe, m'exclamais-je tout en me posant sur un fauteuil non loin du sofa.

L'attaque que l'on a subie doit avoir un sens caché. Les enchères peuvent être un motif, mais il n'est pas suffisamment fort pour justifier le meurtre d'autant de personnes en une seule soirée.

Tu parles des cadavres que tu as trouvés en te réveillant ?

Exactement, je ne sais pas s'il y a un seul survivant à part moi. C'est étrange, ils auraient pu se diriger sur toutes les sorties pour prendre en main les enchères, mais ils n'ont visé que le hall où se trouvaient les gardes.

Peut-être qu'ils veulent réduire les effectifs pour attaquer nos clients plus facilement ?

C'est une hypothèse.

Tu penses vraiment qu'ils ont attaqué pour autre chose ?

Ils cherchent quelque chose de plus grand, mais je ne sais pas quoi.

L'expérience de la blonde se ressent lorsqu'elle parle, je n'aurais pas cherché à creuser si elle n'aurait pas commencé la discussion.

Tu veux que l'on s'entraîne pour ne pas perdre ta force de combat ? Je ferais attention à ta jambe.

Il y a une salle de sport ? s'interroge-t-elle tout en partant pour prendre des affaires.

— Au sous-sol.

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Dans le sang de tes larmes | Kurapika x ocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant