Chapitre 14

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Allia

Recroquevillé sous mes couches de couvertures, je cherche un nouveau cycle de sommeil en vain. La motivation à quitter mon corps dans la nuit et la seule idée de sortir faire des courses me donne envie de m'enfermer pour profiter du chaud de la couette.

Allia, je ne vais pas encore me répéter. Prépare-toi sinon je rentre.

Perdant patience, le blond revenait plusieurs fois en répétant la même chose, sauf que cette fois, il venait d'ajouter une phrase à la fin.

Tu n'oserais pas, dis-je en remettant ma couverture sur mon ventre découvert.

Tu me connais mal.

À l'instant où la porte s'ouvre, je croise ses iris gris, il a dû remettre ses lentilles. Je suis étonnée de voir que Kurapika est sérieux dans ces propos. Son corps s'avance du mien et il s'assit au bord de mon lit avant se reposer ses iris en ma direction.

Prépare-toi tout de suite sinon j'userais de la force.

Je suis blessée donc tu ne peux pas utiliser...

Ne cherche pas d'excuse.

Un soupir d'agacement m'échappe alors que mon garde reste sérieux dans ses propos.

Suis-je vraiment obligé de venir ?

Le frigo est vide, il n'y a pas d'autre solution, aller dépêche toi.

Le blond appuie ses mains sur le matelas pour se relever et partir, mais comme un tic gestuel, je lui attrape le bras et l'enlace pour sentir sa présence près de moi. Ce dernier est tétanisé au départ, ne comprenant certainement pas mon geste et fini par me le rendre en posant sa main sur mon dos.

C'est bien vu, mais va t'habiller. À part, si tu veux partir en pyjama, me murmure-t-il dans l'oreille avant de m'embrasser la joue.

Cette fois, son corps se détache réellement du mien et je ne le retiens pas, par contre, je croise mes bras au niveau de ma poitrine pour lui faire comprendre que je ne bougerais pas d'un poil.

Tu es une gamine Lia.

Et fière de l'être blondinet, pensais-je au plus profond de mon être. Je ferme un instant mes paupières et commence à me réinstaller dans mon lit, mais des bras prennent mes jambes et je suis portée comme une princesse dans les films.

Sans que je ne le veuille, mon corps est dirigé vers un dressing où je suis déposé en douceur sur un siège pendant que Kurapika cherche des affaires simples. Une fois qu'il trouve une bonne paire de chaussures pour accompagner la tenue, il s'éclipse de la pièce, me faisant comprendre que je devais me changer.

J'enfile le jean bleu à coupe droite avec un chemisier blanc. Un blazer beige accompagne la tenue avec des baskets confortable de couleur blanche.

J'ouvre la porte du dressing et ne vois pas le blond, assez déçue, je pars me coiffer et rendre mon visage plus lumineux.

Mes ondulations reviennent sur mes cheveux blonds et je pense à mettre un léger coup de rouge sur mes lèvres anciennement rosées.

Tu es enfin prête, souffle Kurapika en m'observant de haut en bas.

Je n'étais pas longue...

Juste quinze minutes de préparation.

Ma phrase est coupée, je ne parle plus et me dirige vers la porte pour prendre l'ascenseur. L'élévateur arrive et je choisis l'étage du sous-sol alors que le blond entre enfin dans l'appareil.

Le silence reste un certain moment jusqu'à ce que les phares du véhicule de fonction ne s'allument.

Je baisse la tête pour rentrer dans l'habitacle et referme la porte derrière moi avant d'attacher ma ceinture de sécurité.

Le blond regarde un instant dans le vide, sans même s'attacher. Sa porte se referme enfin sans que la ceinture ne vienne protéger sa taille et son haut du corps.

Kurapika ?

La tête du blond ne se retourne pas, il doit être dans ses pensées, mais lesquelles ?

Ma main s'approche de son visage et le fait tourner vers le mien, mais comme une pulsion que je ne saurais expliquer. J'approche mon visage du sien et fais rencontrer nos lèvres, comme si j'avais un manque.

Le corps de mon garde se détend au toucher de mes lèvres rouges. Il prend en coupe mon visage et s'éloigne un peu de moi, comme si ses pensées avaient repris place.

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692 mots

L'attirance est un fruit dangereux cher lecteur...

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Dans le sang de tes larmes | Kurapika x ocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant