Il faut plusieurs mois pour connaître une personne et un jour pour devenir de parfaits inconnus. Pourquoi c'est si compliqué ? C'est l'histoire d'Alyssa et de son passé qui refait surface, des vérités qui éclatent dans les mauvais moments . . .
Aly...
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M'asseoir à côté de ce type risque d'être un calvaire . . . Je le déteste mais vous ne pouvez pas savoir à quel point ! Depuis toute petite il me fait vivre un enfer et je ne suis même pas capable de me défendre face à lui, ou plutôt face à eux.
— Alyssa ?
— Oui Monsieur ?
— Quand a lieu la première guerre mondiale ?
Eh merde, j'étais tellement occupée à penser à autre chose que je n'ai pas écouté le cours . .
— Euh . . .
— C'est bien ce qu'il me semblait, tu n'écoutais pas !
Je baisse la tête honteuse. A côté de moi, Hayden rigole dans son coin.
— Et toi Hayden, je suppose que tu as la réponse . . .
— Le 28 juillet 1914 ! Dit-il à voix haute en regardant de haut en bas le prof.
Nan mais j'hallucine ! Il a osé ! Je sens mes joues devenir rouges.
— La prochaine fois, évite de penser à moi, me dit-il en chuchotant.
***
A la sortie du cours, je traverse le couloir à la vitesse de la lumière pour rejoindre la sortie du lycée. J'aimerai aller au bord de la mer pour admirer le coucher du soleil. C'est une des seule choses qui m'apaise. Je commence à marcher sur le trottoir, écouteurs dans les oreilles. La musique c'est vraiment toute ma vie. Elle me permet de vraiment me détacher de ma vie, et c'est une chose pour laquelle jamais je me lasserais. Je regarde et ce que je vois me fais sourire quand je passe devant le parc.
— Eh mais arrête !
— De toute façon tu n'y arriveras pas ! Lui crie le petit garçon en rigolant, perché sur le jeu. La petite fille sourit et essaye de monter pour le rejoindre. Après trois essais, elle y arrive, et court lui faire un câlin. Je souris devant tellement de gentillesse. C'est vraiment trop mignon ! Je me rappelle nos sorties d'école quand nous étions jeunes et insouciants. Je restais toujours avec ma meilleure amie mais depuis qu'elle a déménagée en sixième pour aller en France, je n'ai plus eu de nouvelles d'elle. C'est dommage, car c'était comme la deuxième sœur qu'on ne m'a pas donnée et j'avais placée toute ma confiance en elle. Je continue mon chemin, toujours les écouteurs dans les oreilles. Je commence à avoir faim, et sors une pomme de mon sac. Souvent quand j'ai faim, j'évite de manger un truc sucré et je privilégie plutôt des fruits, surtout les pommes, parce que ce sont les meilleurs fruits ! Arrivée près de la mer, je regarde au loin, le soleil qui commence à descendre petit à petit et qui est juste un paysage magnifique. J'enlève mon sac et le pose avant de m'asseoir sur le sable, encore chaud malgré l'automne qui arrive bientôt. Je n'aurais plus trop l'occasion d'y retourner pendant les saisons froides alors j'en profite pendant qu'il est encore temps.
— Bah qu'est-ce que tu fais la ? Dit Alexis en haussant les sourcils.
Euh attendez, Alexis ? Bah apparemment oui ! Et puis forcément, il faut que je tombe sur le meilleur ami d'Aaron, sinon ce n'est pas drôle !
— Je te retourne la question ! Dis-je en rigolant avec un air étonné.
— Je me baladais, et je t'ai vu ! Je me suis dit que je pouvais venir te parler ! Répondit-il.
— Ah okay ! Pour répondre à ta question, c'est un endroit qui m'inspire calme et sérénité alors je passe beaucoup de temps sur cette plage !
— Bah c'est sympa ! Et sinon ça va mieux avec les garçons ? J'ai entendu Aaron leur parler la dernière fois, il se passe un truc entre vous deux ? Me demande-t-il avec un sourire malicieux.
— Alors là, pas du tout ! Même si je ne le cache pas qu'il n'est pas moche, il n'y aura jamais rien entre nous. C'est un mec arrogant, prétentieux et narcissique qui ne pense qu'à son apparence. Je suis pratiquement certaine qu'il se rapproche de moi que par pur intérêt juste pour m'avoir dans son lit ce que je n'accepte pas et encore car je sais que vu mon apparence . . .
— En tout cas, je peux te garantir qu'il ne te cherche aucun mal, et qu'il nous parle très souvent de toi ! Dans le bon bien sûr !
— Mouais !
Il dit peut-être vrai, mais comme je veux les faire ramer, je décide de faire la fille pas convaincue du tout. Ma sonnerie de téléphone me sort de ma rêverie :
Appel téléphonique de Maman
— Bonjour maman !
— Dépêche-toi de rentrer à la maison, ta sœur s'est évanouie et je l'emmène à l'hôpital ! Si tu n'y es pas dans les cinq minutes qui suivent tu seras sévèrement punie !
Appel téléphonique terminé
— Oh je suis désolé Alexis mais là je dois absolument y'aller si je tiens à ma vie !
— Ouais t'inquiète pas , bah bon courage alors !
Il me tend sa main, que je serre très rapidement avant de commencer à courir en direction de chez moi. C'est là que je me rends compte que les cours de sport sont assez utiles dans ce genre de situation ! Je m'arrête au bout de cinq minutes, à bout de souffle. Je reprends calmement ma respiration avant de continuer sur la dernière ligne droite qui mène à ma maison. De loin, je vois ma mère et Louise en train de faire les cent pas près de la voiture. Donc Lou s'est évanoui ? Je suppose qu'Henri doit être quelque part aussi, puisque ça m'étonnerait que ma mère ne l'ait pas prévenue. Je cours les dix derniers mètres qui me restent et franchit le portail avant d'arriver devant ma mère :
— Alyssa , tu en a pris du temps, vite ne perdons pas plus de temps.
Je remarque qu'Henri est déjà dans la voiture. Je me glisse sur la place du milieu et Lou évanouie sur le côté passager !
