Il faut plusieurs mois pour connaître une personne et un jour pour devenir de parfaits inconnus. Pourquoi c'est si compliqué ? C'est l'histoire d'Alyssa et de son passé qui refait surface, des vérités qui éclatent dans les mauvais moments . . .
Aly...
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Je souffle d'exaspération. Aaron s'obstine à me coller et savoir ce qui me met dans cet état, mais il ne doit pas savoir, et Alexis m'a promis qu'il le saurait au moment adéquat. Je suis donc décidée à m'éloigner de lui, de peur qu'il découvre ce que l'on cache. J'entends Ethan parler à Aaron des familles d'accueil. Je sais que ça ne sert strictement à rien que je me mette à l'ignorer, mais c'est plus fort que moi. Je dois m'en séparer, même si je sais que ce n'est pas possible, étant donné qu'Alexis et qu'Aaron sont meilleurs amis depuis leur tendre enfance. Et puis très franchement, même si ça fait partie de mon "plan". Que je vous explique ! Ce n'est pas qu'Alexis ne m'attire pas, loin de là, mais je ne peux ignorer le lien qu'il y a entre Aaron et moi. Je cherche juste à le rendre jaloux, cela me prouvera par la même occasion, qu'il tient à moi. Enfin ! Ce n'est pas bien, je sais, mais j'ai, en quelque sorte, besoin de lui. Quand je le vois, mon cœur bat plus vite que la normale, mes yeux pétillent, j'en perds mes mots, et je bégaye. Ça m'étonne même qu'Alexis ne l'ai pas remarqué, et c'est pour cette raison que je dois m'en éloigner, et ce le plus rapidement possible. Je branche mes écouteurs à mon portable, et nous voilà parti pour, au minimum, une demi-heure d'attente avant de donner nos valises aux bagagistes. Je crée ma bulle personnelle, que personne ne peut percer. Je repense à ma vie, à quel point, elle a bien changé en ce moment. A partir du moment où Aaron est entré dans ma vie, il n'a cessé de m'aider, et de me tirer vers le haut. J'ai pris un tournant que jamais, je n'aurais pensé prendre un jour.
— Dis Alyssa, tu comptes réagir comme ça, pendant longtemps ? me questionne Ethan en perçant ma bulle personnelle.
— Réagir comment ? en essayant de nier ce qu'il me dit.
— Arrête de faire exprès, tu vois très bien de quoi je parle Alyssa ! Et très franchement, il n'y'a rien de drôle, je ne sais pas à quoi tu joues, mais toi et moi, savons très bien que ça va mal finir. Aaron n'est pas fragile contrairement à Alexis, qui est plus doux . . .
— Ethan, tu n'as pas besoin de me faire la morale, je sais ce que je fais ! me justifiais je auprès de lui.
Il hausse les sourcils, ne trouvant rien à répondre.
***
La file d'attente avance tout doucement jusqu'à ce qu'un guichet se libère. Je m'avance accompagné d'Ethan qui m'aide à poser ma valise sur le tapis roulant. Le bagagiste me demande mes papiers que je lui tends. Il les vérifie, puis me les rangs. Ethan en profite pour donner ses bagages aussi, Lui a opté pour des gros sacs, remplis à blocs. Il me sourit et nous nous dirigeons vers la suite, Ethan attendant Aaron. On rejoint la suite du groupe, qui attend devant les portiques afin de passer la sécurité. Je les passe sans problème contrairement à Aaron qui a alerté les policiers. Il a du se mettre sur le côté, et se faire fouillé. Finalement, il avait juste oublié d'enlever ses bijoux. Nous continuons notre route jusqu'à nous retrouver dans le hall d'entrée. C'est ici que nous allons attendre notre vol pour Seattle. J'avoue être assez stressée par ce voyage, mais avec Alexis et Ethan, je suis sûre que tout se passera bien. Je cherche des places assises, et m'installe devant la grande baie vitrée. D'ici, on peut voir les avions décoller et fendre l'air de leurs ailes d'acier. Je scrute le ciel d'un bleu limpide, qui dévoile un soleil brillant.
— Madame, Monsieur bonjour, les portes du vol 18 à destination de Seattle sont ouvertes. L'avion décollera dans dix minutes. Nous vous souhaitons un très bon voyage.
Nous nous levons et nous dirigeons vers les portiques pour traverser la passerelle qui nous accompagnera dans l'avion en toute sécurité. Je prends mon sac et rejoins les garçons qui se sont déjà rendu dans la file.
***
Dix minutes plus tard, je suis assise dans le siège de l'avion. Les garçons s'installent et rangent leurs sacs dans les rangements dédiés au-dessus de nos sièges. Je tends le mien à Alexis, qui me le prends en me lançant un sourire, que je lui rends. Une fois tout ça rangé, il s'installe à côté de moi, vite suivi d'Aaron qui râle depuis qu'il a su qu'il serait du côté de l'allée centrale car pour lui, je cite : y'a trop de monde qui passe et qui me dérange ! J'éclate de rire ! Ethan est derrière moi, avec d'autres gens de la classe. Alexis prend discrètement ma main et la garde.
— Madame, Monsieur bonjour, je suis votre chef de cabine. Le commandant de bord et l'ensemble de l'équipage ont le plaisir de vous accueillir à bord du Boeing 18. Nous nous assurerons de votre sécurité et de votre confort durant ce vol à destination de Seattle. Le temps de vol sera de huit heures. Nous vous souhaitons un très bon voyage.
L'avion se met subitement à rouler et rejoins la piste de décollage. Il commence à prendre de la vitesse jusqu'à ne plus toucher le sol et prends de l'altitude. Je sers un peu plus fort sa main, et regarde par le hublot. On peut voir les maisons et les habitations réduire à vue d'œil, jusqu'à faire la taille d'une fourmi. Je branche mes écouteurs et me plonge dans ma bulle personnelle, accompagnée d'Alexis, et m'endors rapidement, toujours main dans la main.
