Chapitre 42

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-- Tu me plais !

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-- Tu me plais !

Ma respiration s'arrête et je me tourne vers elle, choqué par ses propos. Je ne cacherais pas l'effet qu'elle me fait, mais étant le meilleur ami d'Aaron, jamais je n'avais eu ce genre de pensées. Surtout avec son comportement. Pendant un instant je réfléchis à la tournure des évènements. Car oui, j'ai toujours eu des sentiments pour elle, même si je ne les aie jamais montrés. J'avais ce besoin constant de tout le temps vouloir la protéger, c'est pourquoi j'ai voulu l'héberger, et l'idée de faire une colocation m'a beaucoup enchanté.

Mais ne le dis pas à Aaron, dit-elle dans un murmure.

— Ohhh, euh, je ne m'attendais vraiment pas à ça, dit je encore sous le choc. Je me rends compte à quel point j'ai attendu ce moment et laisse de côté toutes mes pensées liées à Aaron et balance la seule phrase qui tourne en boucle dans ma tête :

— Tu me plais aussi !

Sans avoir pris la peine de respirer, elle se laisse tomber dans mes bras et laisse tomber sa tête sur ma poitrine. Je souffle de soulagement, face à ce que j'ai réussi à lui dire, et apprécie le moment, Alyssa dans mes bras.

— Qu'est-ce qu'on est en train de faire ? murmurais je au creux de son oreille.

Mon cœur me crie d'agir, de lui montrer que je peux aussi écouter mon cœur sans en entendre la raison. Ne dit-on pas l'amour a ses raisons que la raison ignore ? Je rigole, et, avec plein de courage, je dépose mes lèvres sur les siennes. Ses lèvres ont le goût de fraise, sûrement son gloss. Je force l'entrée de sa bouche et elle répond à mon baiser. Nos langues se mouvent, formant comme une danse endiablée, comme si c'était notre oxygène. Nous nous séparons, ayant besoin de reprendre nos souffles. Elle me sourit et nous nous effondrons dans le lit, sans même me changer ou encore préparer mes affaires pour demain.

***

Je me réveille en entendant la porte d'entrée de mon appartement claquer. Je me lève subitement avec le premier réflexe de regarder mon réveil. Je me rends compte que j'ai loupé l'heure du rendez-vous que j'avais fixé avec Aaron, et percute que celui-ci est probablement venu à mon appartement pour me chercher. Je l'entends crier du fond du couloir :

— Alexis, tu es là ? Putain d'armoire ! dit-il en pestant sur mes meubles.

Je me redresse et m'empresse de le rassurer :

— Ouais, ouais, t'inquiète, j'arrive !

Je sors du lit et trouve de quoi m'habiller en triple vitesse, préférant éviter qu'Aaron rentre dans ma chambre. J'en profite aussi pour réveiller Alyssa qui dort encore profondément.

— Chaton, dis-je en caressant ses cheveux, il est l'heure de se réveiller, et Aaron est dans l'appart. Il faudrait que tu sois levée avant qu'il ne te voie, sinon il se poserait des questions !

— Hum, tu peux lui dire d'aller se faire foutre ! pesta-t-elle.

J'ouvre les volets, laissant passer la faible lumière du jour, et ouvre les fenêtres en grand, ce qui l'incite à se lever malgré elle. Elle se dirige vers la salle de bain tout en titubant un peu. Je rejoins Aaron qui m'attendait dans le salon, toujours en maugréant contre mon foutu meuble.

— Alors ? Tu as raté le réveil ou quoi ? railla t-il.

— J'ai oublié de le programmer hier ! soufflais je. De toute façon, nous ne sommes pas en retard, le rassemblement est à sept heures, et il n'est que six heures quinze.

A ses mots, je vais dans la cuisine pour me préparer un café. Je ne commence jamais une journée sans ma tasse de café.

— Et Alyssa ? Elle est réveillée ?

Je lève les yeux au ciel, excédé par toutes ses questions dès le matin.

— Elle arrive, elle vient juste de s'enfermer dans la salle de bain ! dis-je sans commentaire.

En parlant d'elle, elle arrive dans la cuisine, les yeux à demi ouverts :

— J'espère que cette journée vaut la peine d'être vécu parce que je ne me suis pas levée à six heures du matin pour rien ! ronchonna-t-elle, les nerfs à fleur de peau.

— On est là, ça ne peut être que bien ! Dit Aaron.

Elle lui rend un sourire timide qu'Aaron lui renvoie. Je sens qu'elle est tendue. En soi je la comprends, je sais que ce que je fais c'est mal, mais si je n'avais rien fait pour qu'il s'aperçoive de sa présence , il n'en serait pas là, alors j'ai le droit d'avoir moi aussi ma chance. Mais je sais aussi ce que je risque. Je m'en voudrais si je perds mon meilleur ami, mais je ne peux pas choisir entre celle que j'aime depuis tout petit et mon meilleur ami en qui j'ai totalement confiance depuis ma tendre enfance. Je préfère ne pas y penser, je verrais au moment voulu.

— Bon, vous êtes bientôt prêts ? Parce que je n'aimerais pas manquer cette sortie ! Râle Aaron.

— Si seulement on était du même avis ! souffla-t-elle plus pour elle que pour nous.

Un jour je réussirais à percer ses secrets. Je sais déjà pas mal de choses à son sujet mais, faut-il encore que je trouve les pièces manquantes du puzzle avant de pouvoir les assembler. Je sais que sa vie n'a pas toujours été facile et cela le prouve avec le fait qu'elle vienne habiter chez moi, et cela m'inquiète. Je retourne dans ma chambre et récupère mon sac dans lequel je mets les premières affaires que je trouve et qui pourrait m'être utile pour Seattle. Je n'oublie pas non plus mon portable que je fourre dans ma poche. Je prends ma valise et la ramène dans le couloir à côté de celle d' Alyssa et d'Aaron. Le temps que l'on rassemble nos dernières affaires, Aaron en profite pour les descendre et les ranger dans le coffre de sa voiture.

— Alexis, comment on va faire ?

— Pour ? dis-je en sourcillant.

— Pour pas qu'Aaron le saches ? continue-t-elle, inquiète.

— On se débrouillera ne t'inquiète pas pour ça ! Ecoute si tu veux je m'arrangerais pour que Aaron le sache au bon moment. dis-je en essayant de la rassurer. 

A suivre !


Apologize ~ The ShadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant