Il faut plusieurs mois pour connaître une personne et un jour pour devenir de parfaits inconnus. Pourquoi c'est si compliqué ? C'est l'histoire d'Alyssa et de son passé qui refait surface, des vérités qui éclatent dans les mauvais moments . . .
Aly...
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-- Quelque chose ne va pas Alyssa ? me demande-t-il en fronçant les sourcils.
Je me rends compte que je tremble, de peur certainement, par rapport à demain. Il pose les pizzas sur la table et me prends dans ses bras afin de me calmer. Pendant ce temps-là, j'essaie de me persuader que tout ira bien, et que je ne ferais pas de mauvaises rencontres. Je ferais ce que j'aurais prévu de faire : c'est à dire, rester avec les autres et aller voir ce fameux tournoi de boxe.
— Tu sais qu'on sera là pour toi si jamais tu as besoin de nous, hein ? Tu es notre amie Alyssa, et on ne te laissera pas tomber comme ça ! On t'aidera, et on comprend que c'est compliqué pour toi en ce moment !
Ohhh et puis au fait, tu peux rester ici, aussi longtemps que tu le souhaite, de toute façon mes parents ne sont jamais présents, alors ça ne posera aucuns problèmes !
L'idée de ne plus rester à la maison me redonne un peu le sourire et cela suffit à calmer mes tremblements. Cependant, Alexis me tient toujours fermement dans ses bras, comme s'il ne voulait pas me lâcher.
— Oui, ça me va !
— Cool, je te laisserai ma chambre comme ça tu pourras dormir plus confortablement !
— Et, et toi tu vas dormir où ? lui demandais je.
— Bah, dans le canapé, me répondit-il comme si c'était une évidence.
— Ah non, je ne suis pas d'accord, tu gardes ta chambre, je m'arrangerais pour dormir dans le canapé, tu en as déjà trop fait pour moi !
— On verra bien après alors, dit-il loin de capituler.
On part s'installer dans le canapé, tandis qu'Alexis prend la télécommande pour rechercher un film. Il choisit un film d'action qui nous convient à tous les deux en même temps que nous mangeons nos pizzas.
***
— Bon, ce n'est pas que je ne suis pas fatigué, mais un peu quand même !
— Ouais, pareil, répondis-je en baillant, et en m'étirant.
— Allez, au lit mademoiselle !
— Mademoiselle ? répétais-je en haussant les sourcils, c'est comme ça que tu m'appelles ?
— Ouais moi j'aime beaucoup, à moins que tu préfères chaton ? continue-t-il en rigolant.
Je ne réponds pas et me refugie dans la salle de bains. J'ai la drôle d'impression que la situation prend une autre tournure. Ça en devient même pathétique. C'est à croire que je commence vraiment à devenir folle, mais je dois me calmer. Alexis est une bonne personne et je ne peux pas faire ça, ce serait égoïste de ma part, mais je ne vois aucune autre solution pour obtenir ce que je veux. Je me rince la figure et m'attache les cheveux en un petit chignon, avant d'enlever mon pantalon et mon pull. N'ayant pas vraiment prévu de pyjama, j'entrouvre la porte de façon à cacher mon corps derrière celle-ci et appelle Alexis :
— Dis-moi, tu n'aurais pas un T-shirt pour moi, je n'en ai pas pris ! dis-je le rouge aux joues.
Il me regarde de haut en bas, avec une impression qu'il voit mon corps à travers la porte et se rend dans sa chambre :
— Tiens, dit-il en me le lançant, prends en soin, c'est mon préféré ! continue-t-il le sourire en coin.
Je le remercie, et prend bien soin de fermer la porte à double tour, pour qu'il ne s'aventure pas plus loin. Son T-shirt est gris et m'arrive à mi-cuisse ce qui me rassure un petit peu. Une fois prête je sors de la salle de bain et me rend dans le salon avec une idée derrière la tête. Je le vois ramener une couette et des oreillers afin de rendre le canapé plus confortable :
— Ma chambre est juste à côté de celle de la salle de bain si tu veux ! m'indique-t-il.
— Nan, nan, ce n'est pas ça, je vais dormir là, ne t'en fais pas pour moi ! répliquais-je.
— Bon tu l'auras cherché alors ! déclare-t-il.
Il s'approche et me porte en sac à patates, comme l'a fait Aaron au parc de jeux, et se dirige droit vers sa chambre. Il l'ouvre avec son pied et me jette dans son lit.
— Alors écoute bien chaton, j'ai promis à Aaron et à moi-même de prendre soin de toi, alors comment crois tu qu'Aaron va réagir s'il te voyait dormir dans le canapé ? dit-il en tentant de garder son sérieux.
— Mais ça sera pas ta faute, puisque j'étais d'accord !
— oh, mais tu sais, je connais Aaron et crois moi, quand il est énervé, les explications viennent souvent trop tard . . .
— Mmh !
— Donc, tu vas m'écouter maintenant ?
— Mmh ouais ! dis-je en acquiesçant.
— alors, saches que . . .
— Tu me plais ! balançais je de bout en blanc. Il me regarde ahuri, ne sachant quoi dire. Mais ne le dis pas à Aaron, m'empressais je de rajouter.
— Ohhh, euh, je ne m'attendais vraiment pas à ça, dit-il, un peu gêné.
Ses joues s'empourprent, avant de me regarder dans les yeux et de me dire :
- Tu me plais aussi !
Sans en entendre davantage, je le prends dans mes bras et nous tombons à la renverse dans le lit. Je ne sais pas ce que je m'apprête à faire mais à l'heure d'aujourd'hui, je m'en contrefous. Je le regarde dans les yeux, puis mon regard dérive sur sa bouche et ses lèvres. Il fait de même et se rapproche de plus en plus jusqu'à ce que nos bouches se frôlent :
— Qu'est-ce qu'on est en train de faire Alyssa ? me chuchote-t-il au creux de l'oreille.
— Je n'en sais rien, mon père m'a toujours dit d'écouter mon cœur, alors c'est ce que je fais ! dis-je dans un sourire.
