Chapitre 1 - Par accident

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Petite note. Ici, ce n'est pas Willem Dafoe qui est le père de Harry, mais plutôt Cillian Murphy, qui bien qu'étant un acteur tout aussi génial à l'avantage d'avoir ce côté gentleman que je cherchais =) 


- Ça suffit Parker !!

Norman fulminait, les mains posées sur son bureau pour tenter de contenir sa colère. Face à lui, Peter Parker, actuellement un idiot de vingt et un ans qui s'évertuait à tout tourner en dérision.

- Tu es un adulte, bon sang, à quel moment est-ce que tu vas enfin te comporter comme tel et assumer tes responsabilités ? Tu crois vraiment que la vie est un jeu ? Qu'on peut se moquer des conséquences de ses actes et agir comme un de ces ados débiles toute la journée ?

- Monsieur Osborn, je ne voulais pas...

- QU'EST CE QUE TU VEUX QUE ÇA ME FOUTE ?!

Norman s'arrêta net et prit une grande inspiration. Non, il devait rester professionnel. À tout prix. C'était son meilleur ami, Harry lui en voudrait.

- Mon fils est à l'hôpital à cause de ton incompétence, Parker. Je vais faire ce que tout père responsable ferait. Je vais aller à son chevet et toi, j'espère que tu grandiras, parce qu'il est hors de question que mon fils continue de fréquenter un looser dangereux.

Peter resta immobile devant la maison, incapable de quoique ce soit durant de longues minutes, son cerveau refusant cet échec. Ses yeux se mirent à divaguer un moment avant qu'il se rende compte qu'il observait les immeubles. Il devait y aller. Pour Harry. Pour lui aussi.

Il trouva un coin discret pour se changer, et quelques secondes plus tard, Spiderman se balançait de toit en toit en lançant sa toile. Il se permit quelques pirouettes et salua un fan au passage, gardant son image d'araignée sympa du quartier. À l'approche de l'hôpital, il redescendit et retrouva son identité d'étudiant.

Plus il approchait, plus ses sens lui disaient de partir, mais pour la première fois, il ne les écouta pas.

- Harry Osborn, s'il vous plaît

- Vous êtes de la famille ? demanda la secrétaire.

- Oui, menti Peter.


Elle le regarda un long moment, suspicieuse.

- J'étais... j'étais avec lui, dit Peter les larmes aux yeux. S'il vous plaît.


Elle regarda autour d'elle et soupira, tiraillée entre son devoir et son humanité, et finalement, se pencha vers le jeune homme.

- Les accidents de ce genre sont en traumatologie, c'est tout ce que vous auriez pu savoir avec notre site, répondit-elle, visiblement touchée.

- Merci, merci beaucoup, dit Peter en prenant la tangente.


Il marcha le plus rapidement possible dans les couloirs, soucieux de ne pas paraître suspect, mais incapable de se contrôler plus que ça. Quand il vit enfin le nom du service affiché en lettres de métal au-dessus d'une double porte, il fut une seconde soulagé, avant que son angoisse ne triple et ne lui torde l'estomac.

Il n'y avait que peu de chambres, comparé aux autres services, et seule une petite fenêtre finement grillagée et épaisse permettait de deviner les moniteurs et le visage des blessés, flous, pour la sécurité des patients.

Peter passa devant plusieurs chambres, son cœur se serrant d'un coup en voyant que dans l'une d'elles, il s'agissait d'un enfant. Il continua sa recherche, les jambes en coton, le cœur menaçant de traverser sa poitrine quand tout s'arrêta. C'était lui. Harry. Il n'avait pas besoin de distinguer ses traits, il savait que c'était son meilleur ami dans ce lit.

Le vilain, l'araignée et le lapinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant