Le vilain, l'araignée et le lapin

Chapitre 2 - Par gentillesse

Note de l'auteure : Chaque mercredi, vous aurez un chapitre ! 

Je rappelle que c'est une fiction MMM (entre trois hommes), vous voila avertis ! 

Merci pour vos vues, vos commentaires et vos étoiles ! ❤️

Noweria 

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Une petite heure plus tard, il était de nouveau devant l'hôpital et observait. Il avait fini par repérer la fenêtre de la chambre de Harry. Avec l'espoir d'un condamné, il espérait le voir apparaître et l'ouvrir pour l'inviter à venir d'un signe de la main. De longues minutes passèrent sous le soleil brûlant de New York.

Il ne pouvait pas entrer, mais au moins il était là.

Son téléphone sonna, il mit directement sa main autour du micro pour camoufler les bruits extérieurs, bien que faibles, ici.

"Oh, c'est toi ? Non... Je ne peux pas venir déjeuner. Je... Je révise un peu, chez moi. Oui, tu me montreras ce soir, je suis sûr qu'elles sont magnifiques aussi. Bye"

- Un appel de ta tante ?

Peter sursauta et faillit se craquer les cervicales en se retournant. Son Spider sens faisait grève, apparemment. Norman se tenait là, une main dans le pantalon de son costume bleu nuit.

- Oh euh... Bonjour, monsieur Osborn. Non, c'était... Mandy. Ma...

Peter eut un blanc. Il n'arrivait pas à définir Mandy à l'homme face à lui.

- Je vois, dit simplement Norman. Et tu lui ment souvent sur ce que tu fais ?

- Tout dépend du référentiel, dit Peter, en suivant machinalement l'homme devant lui.

- Elle pourrait être là, près de toi. C'est mieux que d'être seul, tu peux me croire.

- Non, dit immédiatement le jeune homme. Ce n'est pas son truc. Elle aurait tendance à pleurer et je devrais la consoler. Je n'ai pas vraiment cette force, en ce moment.

- Pourquoi elle pleurerait ? Il me semble qu'elle ne connaît pas Harry, si ?

- Non, effectivement. Mais les émotions fortes, c'est souvent trop pour elle. On reste sur des terrains neutres, c'est mieux.

Norman haussa les épaules. Il prit place au même café hors de prix et commanda de nouveau pour eux deux. Quand le serveur apporta le thé, Peter inspira ses effluves, les souvenirs de la dernière fois revenant en force, mais avec une douceur qu'il n'aurait pu soupçonner, comme si sa culpabilité, sa tristesse et ses peurs s'étaient noyées dans les feuilles ambrées.

- Vous venez tous les jours ? Demanda-t-il après la première gorgée.

- Oui, en tout cas j'essaie.

- Ce n'est pas difficile pour votre travail ? Je veux dire, bien sûr Harry est prioritaire, seulement...

- Inutile de te justifier. Je travaille d'où bon me semble. Il est rare qu'on ait vraiment besoin de moi sur place. Je décale toutes mes réunions à l'après-midi et je signe par cette petite merveille, dit-il en montrant son smartphone.

- C'est assez pratique.

- Je suppose que le patron n'y verra aucun inconvénient, dit Osborn en souriant du coin des lèvres.