Chapitre 6:Memories

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Une douleur intense me tiraillait violemment à l'épaule. M'empêchant de bouger. Et pourtant je voudrais aller m'allonger sur ce matelas crasseux pour essayer d'oublier tout ce sang sur mes mains, toutes ses atrocités que je venais de commettre. Je voulais fermer les yeux et ne penser à rien d'autre. Mais je ne le méritais pas, pas après ce que je venais de faire.

Ses cris, encore et encore. Les cris de victimes innocentes ,que j'ai brutalement abattu. Je méritais cette douleur lacérante ,je méritais de rester allongée, sur le sol froid ,me vidant de mon sang. Tout ça je le méritais.

J'aurais voulu relever la tête lorsque j'ai entendu la porte de ma cellule s'ouvrir. Mais je n'avais plus aucune force, que se soit moral ou physique, j'étais à bout.

Peut-être qu'ils étaient revenus pour me soigner, afin que je reste indéfiniment à leur côté et que je continue de tuer pour eux. Après tout, ils le font tout le temps. Mais en temps normal ils attendent que je m'effondre totalement avant de daigné s'occuper de moi.

-James.

Les tremblements sous la peau de mon ventre ont soulevé mon cœur de battement chaleureux. Que je ne comprenais pas. Mais que je ne repoussais pas.

Quelques instant plus tard, j'aperçus ses jambes dénudés, seulement couverte de bleu et de scarification ,se poser entre les mienne écarter. Son petit corps face au mien me donne ce quelque chose, qui, je pense, me plaisait.

Un frisson me parcourut le corps, lorsque je sentit ses doigts, fin, se poser sur mon torse nue.

-Ta prothèse ne sait pas déplacer de son ancrage elle a seulement découper la peau de ton bras...je...je peux te coudre si...tu veux.

Sa voix. Douce comme les murmures d'un ange. Me plaisait. Sa j'en étais sur.

-tu ne devrais pas être là, s' il te voit il te puniront. raye je d'une voix fatiguée

-ils sont déjà passés ce matin, je ne pense pas qu'ils reviendront. chuchota-t-elle

J'ai essayé de relever la tête vers elle, mais je n'ai pas pu. Encore une fois, mon corps était trop fatigué pour bouger. Mais il ne l'était pas assez pour ne pas ressentir cette vive colère qui bouillonnait mon sang.

-ne bouge pas.

Je n'avais même pas remarqué qu'elle me coudait. Elle était tellement délicate que je ne ressentais absolument rien. Seule la fraîcheur de ses doigts marquer ma peau d'une délicieuse sensation.

-voila

Plus rapidement que ce que j'aurais voulu, elle se leva. Rompant le contact de sa peau avec la mienne.

-tu part. murmure je les yeux baissé sur ses blessures récente

-je reviens vite

L'apaisement dont c'était pris mon cœur n'était pas normal. Mais je ne voulais pas me poser plus de questions ce soir. Je voulais juste dormir avec cette sensation au creux du cœur.

-tient.

Se baissant vers moi elle entoura son bras autour de ses jambes et me tendis un bout de pain.

-mange vite il ne doivent pas te voir avec, je...je veux pas qu'il revienne ce soir...

Sa voix ,ses chuchotements, me tiraient l'estomac. Sa peur gonfle ma colère. J'aurais voulu lui dire quelque chose, la rassurer. Mais comment pourrais je le faire si je n'avais même plus espoir. Alors sans trop de conviction je fini par lui dire:

Tu envoûtes mes ténèbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant