Chapitre 2: L'éveil dans l'obscurité

243 37 46
                                    


𝑪𝒍é𝒐

~ ♤ ~

Je m'éveille avec une sensation d'engourdissement désagréable et douloureuse. Mon esprit luttait encore contre les brumes du sommeil et cherchait à percer la confusion qui obscurcit mes pensées. Mes yeux s'ouvrent à demi, s'habituant à la faible lueur ambiante de la pièce. Peu à peu, les contours de la pièce se dessinent.

J'ai la sensation pénible d'une nuque raide et endolorie. La sieste n'a pas l'air d'avoir été reposante. Un gémissement étouffé s'échappe de mes lèvres alors que je tente de me redresser. Je suis rapidement freinée par une douleur insupportable, mon bras était pris dans une position étrange, tendu vers le haut. Je réalise alors que mon poignet est attaché à l'un des poteaux rouillés qui parsèmait la pièce.

Mes yeux s'ajustent à la pénombre et révéle les détails de l'endroit où je me trouvais. La pièce est immense, bien plus grande que je ne l'avais imaginé au premier abord. Le plafond s'élève haut au-dessus de ma tête. Les parois sont marquées par le temps et des fissures parcouraient leur surface comme des cicatrices du passé.

Des portes brunes, sombres et imposantes, se dressent le long des murs ainsi que des poteaux rouillés, témoins de la dégradation de l'endroit poussiéreux.

Je frissonne involontairement, non seulement à cause de la fraîcheur qui règne dans la pièce, mais également à cause du sentiment d'oppression qui m'envahit peu à peu. Me voilà prisonnière de cet endroit inquiétant. Je ne sais ni comment je suis arrivée ici, ni ce qui m'attend.

Le club... Je me suis faite enlevée.

Une bouffée d'angoisse me gagne alors que je réalise la gravité de la situation. Mes bras sont sales, mes genoux écorchés laissant paraître des marques de mon inconfort et de mon agitation lors de mon sommeil. Je suis comme une actrice piégée dans un mauvais rêve.

Je continue d'analyser la pièce avec attention quand mon regard tombe sur un homme.

Il était assis par terre contre un mur non loin de moi. Son apparence est des plus inquiétante : vêtu de haillons sales, d'un t-shirt gris et jaunâtre déchiré, son visage est marqué par la fatigue. Une odeur noséabaonde mélangée à celle du métal rouillé des poteaux provenait de lui.

Cependant, c'est son regard qui retient mon intention. Des petits yeux noirs, intenses et vidés de toute humanité. Il me fixe avec un sourire malsain qui étirait ses lèvres blessées.

Sa posture était celle d'un prédateur prêt à attaquer sa proie. Il s'approche de moi en boitant légèrement.
Il prenait plaisir à me voir captive, je le voyais dans son regard.

Un frisson me parcourt alors qu'il se tient devant moi, dominant et menaçant. Son regard froid me transperce et me donne la chair de poule. Cet homme n'avait rien d'un humain...

— Tu es enfin réveillé, trésor ? murmure-t-il d'une voix grave, chaque syllabe était prononcée avec une satisfaction assez malsaine. Il avait un œil crevé qui me fait grimacer.

Il s'approche.

Chacun de ses pas résonne comme un écho lugubre dans la pièce sombre. Mon cœur bat à deux cent à l'heure. Un tambour de guerre résonne dans mes tempes tandis que je sens l'adrénaline m'envahir. Son sourire sadique me faisant frissonner. Je m'agite dans tous les sens, cherchant désespérément une issue à cette situation que je ne pouvais pas fuir.

— Ça fait deux jours que j'attends que tu te réveilles, continue-t-il avec une satisfaction morbide.

La peur s'accentue alors que je réalise que je suis à sa merci, attachée et impuissante. Son souffle rêche résonne dans la pièce silencieuse.

𝐀𝐔 𝐂𝐎𝐄𝐔𝐑 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐕𝐄𝐍𝐆𝐄𝐀𝐍𝐂𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant