Parce que tu n'es plus là- Charles Leclerc -

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Charles Leclerc

J'ai déjà récupéré Pierre à mon appartement, ça fait au moins dix minutes que Pierre et moi, on est dans ma Ferrari pour parler de ce qu'il s'est passé. Et franchement, plus le temps passe plus je me rends compte que Pierre culpabilise beaucoup trop, et d'un autre côté, je comprends un peu Heliana, après tout elle n'a pas totalement tort, on ne la connaît plus comme avant, elle a changé et c'est normal.

Après avoir fini cette discussion et avoir expliqué à mon meilleur ami que ce n'est pas sa faute, on sort de la voiture pour rester figés devant l'immeuble dans lequel elle se trouve.

On prend bien le temps de regarder chaque détailles de cet endroit, chaque chose à une importance et c'est pour ça que j'observe tout. L'endroit dans lequel on vit doit refléter une partie de notre personnalité, ce que nous sommes.

C'est en quelque sorte un moyen pour moi de réapprendre à connaître Héliana. Tous ces détails me fait comprendre quel genre de femme elle est devenue.

Pierre prend les devants et rentre dans l'appartement, je le suis de près. Tout de suite Lando nous accueille avec un léger sourire.

- Salut, alors je l'ai mise sur le canapé et je l'ai couverte d'un plaide pour pas qu'elle ait froid. M'explique le britannique.

Ça me fait sourire parce que Lando a toujours stressé et là il m'explique ça comme une recette de cuisine. Mais enfin, je suis rassurée qu'elle soit tombée sur lui quand même.

- Merci d'avoir pris soin d'elle Lando. Lui dis-je.

Il me regarde et on se dirige tous vers le salon d'Héliana, Pierre est toujours silencieux.

- Vous voulez me parler de ce qui s'est passé ? Lance Lando pour lancer la discussion.

Pierre soupire, puis il prend la parole.

- J'ai merdé, c'est tout, mais je vais me rattraper c'est juste que je ne supporterai pas qu'elle se fasse du mal...

On se regarde tous dans le blanc des yeux, c'est évidemment l'un des sujets qui doivent être abordés en ce qui concerne ma brune.

Alors que nous continuons à discuter, on entend soudain un bruit sourd.

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Héliana Anderson

Je ne sais pas exactement quand je me suis endormi, mais une chose est sûre, le réveille est brutal. Je viens littéralement de tomber de mon plumard sérieux...

Enfin bref ce qui me dérange plus c'est que j'entends des voix qui se dirige vers moi. Mon premier réflexe me dirigeait vers ma salle de bain dans le coin de ma chambre et de m'enfermer. C'est pitoyable, mais là, tout de suite je ne trouve rien de mieux à faire.

Les personnes présentes dans mon appartement viennent pousser la porte de ma chambre. Je ferme les yeux et me recroqueville sur moi-même.

- Héliana, est-ce que tout va bien ?

Je reconnais la voix de Lando, le seul à vrai dire que j'accepte ici. Le problème, c'est les deux autres qui parlent après lui. Charles et Pierre. Évidemment.

Alors déjà soûlé de cette situation je réponds que je vais bien, mais que j'ai besoin d'être seul deux minutes ce à quoi Lando répond qu'il m'attendra dans le salon et qu'il a préparé des rolls.

- Quoi qu'il se passe, sache qu'on t'aime. Et je suis désolé pour tout à l'heure. Me dit Pierre.

- Oui Pierre a raison, prends le temps qu'il te faut on va rejoindre Lando.

A ces mots j'entends les garçons partir, mais moi aussi, je me sens partir. Je me sens partir loin. Leurs mots résonnent dans ma tête, il me manque terriblement mais je ne peux pas être avec eux je vais les blesser et ça je refuse.

Je suis une incapable, mais il faut que je les épargne de ça il ne faut pas qu'ils s'attachent à moins, sinon je vais tout détruire comme à chaque fois.

Tout a commencé avec Lois, mon grand frère, il avait 2 ans de plus que moi. Le jour où je suis venu le voir sur l'une de ces compétitions il y a eu cet accident tragique, j'ai tout vu de mes propre yeux. Ça a été horrible. Mais ça ça n'a pas été le pire quand je suis retourné chez mes parents, mon père n'a pas supporter et s'est donné la mort.

Ma mère, elle ne voyait que Lois, alors elle a suivi mon père. En deux jours, je n'avais plus de famille. Tous mes amis enfin, ce qui disait l'être m'ont lâché et le seul qui est resté, c'est Théo, mais je crois bien que lui aussi m'a lâché.

Je m'accroche à ce qui me reste, le souvenir de mon frère, mais c'est vraiment dur. Et c'est pour ça qu'à ce moment précis, je suis assise sur le carrelage de la salle de bain en pleurs.

Au moment où j'allais me faire du mal j'entends quelqu'un rentrer dans ma salle de bain et je le sens me prendre contre lui. Cette odeur, c'est Charles, je la reconnaîtrai entre mille.

- Je suis là, ça va aller maintenant. Parle-moi, je sais que c'est dur, mais parle-moi.

J'explose.

- Je... Je ne vous mérite pas vous avez une vie incroyable, et vous ne méritez pas de finir avec une fille comme moi, je suis horrible, je ne suis même pas capable de me sauver toute seule regarde-moi, je suis lamentable.

- Héliana écoute-moi, on a tous des phases compliquées dans notre vie, et il est important d'être entouré dans ces moments-là. Et c'est à nous de choisir avec qui on veut être amis, donc je peux te le dire, tu n'es pas lamentable loin de là.

Il continue de me serrer dans ses bras, et moi, je pleure inlassablement pendant que lui me rassure, me parle de tout de rien. Sa chaleur me rassure, c'est vraiment bête à dire, mais moi, ça me calme. A tel point que je crois que je m'endors complètement dans ses bras, je le sens me porter et, il ne me lâche à aucun moment jusqu'à ne plus être consciente de rien.

...

Je trouve que le cas d'Héliana est particulièrement complexe. En tout cas, vous en savez un peu plus sur sa tragédie familiale.

Désolé de ne pas avoir beaucoup posé ces derniers temps, mais là, ça y est, je me réactive.