LA BALLADE DE LUCY GRAY BAIRD (Terminée)

Chapitre 4.

Quelques secondes plus tard, des petites formes noires se faufilèrent entres les barreaux. Des animaux; des blaireaux, ou autre chose de dangereux. Lucy Gray Baird ne bougea pas, et se colla encore d'avantage à Jessup, qui dormait à point fermé. Les bêtes s'éloigneraient probablement après n'avoir trouvé rien à manger. 

Mais des bruissements de feuilles et des petit couinements se firent entendre, plus proche. Lucy se redressa d'un bond, et une petite ombre noire se glissa derrière une pierre, et la jeune fille poussa Jessup pour qu'il se réveille, mais ce fut trop tard; l'animal avait grimper sur la pierre à la vitesse de l'éclair et avait attaquer le garçon au cou, avant de s'enfuir comme il était venu, en couinant, parmis les autres Tributs qui se réveillèrent d'un coup en criant. 

Lucy se redressa immédiatement tirant Jessup vers elle, mais le jeune homme gémissait de douleur en se tenant le cou. 

- Jessup! Jessup... Laisses-moi voir..." Doucement, elle le tenait contre elle, pour le calmer, tremblante, grimaçant devant l'allure poisseuse du sang qui luisait à la lueur de la lune au dessus de leur tête. La plaie n'était pas belle, béante. La sale bête l'avait bien mordu! Immédiatement, Lucy Gray songea à la rage. Evidamment, tout ces animaux sauvages laissés sans surveillance ici, ça ne pouvait faire que pulluler les maladies. 

- La ferme! Qu'il arrête de gueuler!" S'insurgea un autre Tribut, un peu plus loin, mais Jessup souffrait le martyr; et Lucy Gray ne savait que trop bien que la douleur prendrait du temps avant de partir. dans un mouvement rapide, elle attrapa un pan de sa robe, qui était déjà couverte de saleté et de boue, et tenta de délicatement panser la plaie. Ils avaient encore quelques jours à passer dans cette fosse, et ce serait certainement les pires pour Jessup. 

Deux jours passèrent sans que beaucoup de personnes ne leur apporte à manger; un habitant du Capitole et ses enfants apportèrent des vieilles pommes flétries à chaque Tributs, mais Lucy avait bien sentit que l'homme l'avait simplement fait pour faire plaisir à son enfant, que sinon, ces pommes auraient été jetées. Mais ça avait été mieux que rien, et ça avait empêché son estomac de gargouiller pendant quelques heures. 

Elle avait tenter de partage la moitié de la pomme avec Jessup, mais l'état de celui-ci s'était vite détérioré sous les yeux impuissant de son amie. Sa plaie commençait à être boursoufflée, rougeâtre et purulente, ce qui, Lucy Gray le savait, n'annonçait rien de bon. Elle avait récupérer un peu d'eau du lavabo pour en nettoyer la plaie, mais Jessup gémissait de douleur à chaque fois qu'elle le touchait. Même l'eau semblait ne pas le soulager. 

- Jessup... Je sais pas quoi faire, est-ce que..." Elle se redressa, regardant autour d'elle, paniquée, se demandant si les Tributs malades et qui ne tenaient même plus debout pouvaient être renvoyés dans les Districts. Non, évidemment que non. Le Capitole était trop cruel; si un Tribut mourrait au zoo, et bien, grand bien fasse aux autres, ça leur ferait un concurrent en moins. 

Alors, ignorant comment s'occuper de son ami, elle le laissa simplement s'appuyer sur elle, et elle garda sa main sur sa joue, caressant ses cheveux en espérant lui apporter un peu de réconfort. Et à elle aussi, en même temps. 

Un autre jour et une autre nuit passa avant qu'enfin, on  ne les sorte de ce zoo. Jessup allait de plus en plus mal; il tenait encore debout mais c'était de plus en plus difficile. On leur remit les menottes, et on les fit monter dans un autre véhicule avant de les conduire vers un immense bâtiment blanc comme neige. 

Lucy Gray sortit du véhicule pour être éblouie par le soleil, et on leur ouvrit de grandes portes de bois; à l'intérieur, une immense salle ovale avec des tables et des chaises réparties en arc de cercle; une chaise pour chaque Tribut et pour son Mentor. Lucy se sentit soudainement très nerveuse à l'idée de revoir Coriolanus. Elle et les autres ne s'étaient pas lavés depuis des, elle n'imaginait même pas toute la crasse qui couvrait sa peau, mais elle restait digne.