Ouvre les yeux | Dramione

Chapitre 18 : J'irai où tu iras, mon pays sera toi

Alerte chapitre plus long que d'habitude (mais plein de belles choses)

– Hermione ?

– Oui, Drago ?

– Qu'est-ce qu'on fait ici ?

– Je ne sais pas, c'est l'adresse qu'on a trouvée...

Les deux adolescents étaient parvenus à rentrer en Angleterre quelques heures après leur entrevue avec Charlie. Une fois là-bas, ils s'étaient rendus à la demeure des deux mariés. Tonks devait en être à la fin de sa grossesse à ce moment-là. Ils ne pouvaient pas être trop loin.

La maison était vide, bien sûr, et ils avaient cherché un indice sur leur position. Hermione avait été une fois de plus surprise par le confort qu'elle ressentait en utilisant la baguette trouvée chez Sylvestra. À chaque fois qu'elle l'utilisait, elle sentait un petit picotement sur la marque de tortue sur son bras.

Cette dernière était apparue lorsque Drago était au centre de la ronde, inconscient, dans sa rencontre mystique avec l'âme du village.

Elle n'avait aucune idée de ce que ça signifiait, et était très frustrée de ne pas savoir, elle qui aimait avoir le contrôle sur tout ce qui lui arrivait.

Au-dessus de la cheminée du salon de la maison de Tonks et Remus, ils avaient trouvé une carte postale. Au dos, pas de message d'un ami ou d'un proche mais une adresse griffonnée rapidement.

8, Quai des coquelicots.

C'était une petite bâtisse ancienne, construite dans les années 20 et qui avait manifestement survécu au passage des bombardements de Londres pendant la seconde guerre mondiale, mais aussi à la modernisation de la ville dans les années 70 et la construction de grands ensembles. En bref, cet immeuble détonnait par son style.

– Ça a l'air vide, fit Drago.

– Ça ne veut pas dire que ça l'est...

– C'est peut-être un piège. Pourquoi auraient-ils laissé l'adresse où ils restent en plein milieu de leur salon ?

– Je ne sais pas, ils n'ont sûrement pas eu beaucoup de temps...

– Ils se sont peut-être déjà fait trouver.

Hermione ne répondit pas, trop effrayée qu'il ait raison. Ils essayèrent de frapper à la porte et même de l'ouvrir mais en vain.

– Alohomo...

– Drago ! Ce sont des choses qui ne se font pas ! réprima Hermione en posant sa main sur le poignet du garçon.

Elle le vit soupirer et abaisser sa baguette.

– Il y a forcément quelque chose qu'on a pas compris, reprit-elle. Tonks et Remus sont de brillants sorciers, et ce n'est pas la pleine lune en ce moment.

– Il n'y a rien de particulier sur la façade...

Hermione opina. Oui, c'était un immeuble ancien tout ce qu'il y a de plus normal, avec ses charmes vieillots. Elle chercha dans son sac bien fourni la petite carte postale qu'ils avaient trouvée.