So many reasons to hate you

Chapitre 6

PDV Layla
19h - Boston

Après les cours j'avais décidé de me rendre directement chez mon frère. Hier soir sous le coup de la colère je ne mettais pas rendu compte que j'avais oubliée ma veste chez mon frère à cause de cet abrutis de première.

" T'es super jolie, tu ne devrais pas te rabaisser fasse à ces abrutis de première"

Me rappelant ces mots qu'avait prononcé Lyndi, m'arracha un sourire sincère. Mes amis me manquaient vraiment beaucoup.

Denver ne m'avais rien dit. Il m'avait juste dit de monter chez lui et que ma veste serait sur le fauteuil. Il m'avait précisé qu'il y aurait son match à la télé et donc qu'il ne descendrais pas pour me la donner. J'allais donc me taper les 8 étages pour une veste et refaire 8 étages en sens inverses. Super

Je risque en plus de ça de rater le dernier bus.
Heureusement que demain je n'ai cours que l'après-midi, parce que je suis épuisée. Je rêve juste d'une chose, me poser dans mon lit et de ne plus bouger jusqu'au lendemain.

Arrivée devant l'immeuble j'appuie sur le bouton de l'ascenseur. En voyant qu'il est déjà entrain de descendre, je ne me pose pas plus de question.

Arrivé à mon niveau, les portes s'ouvrent et je tombe nez à nez avec Tayler. Lui aussi avait l'air aussi surpris que moi de me voir.

- Attend, tu comptais monter ?

- Eu bah oui, je viens chercher ma veste et toi ? Dis-je dans l'incompréhension.

- Putain de Miller, l'enflure. Ajoute-t-il à voix basse.

- Bon bah je vais la chercher. Ajoutais-je gênée de la situation.

- Pas la peine, tient- ... C'est une blague putain... je l'ai oubliée.

- Oubliée quoi ? Le questionnais-je.

- Ta.. mon porte monnaie, je voulais aller à la supérette acheter du pain.

- A cette heure-ci ?

- Oui et ? Il y a un problème ? Dit-il d'un air perdu

- Non non aucun, essayant de me retenir de rire fasse à la situation.

Je le rejoins alors dans l'ascenseur. Et il se décale sur le côté pour me laisser le passage.
Je me dirige vers le fond de la cabine et lui reste devant, dos à moi. Je pouvais apercevoir sa musculature se sculpter a travers son tee-shirts.

Le silence était pesant et l'ascenseur montait d'une lenteur.

Donnez moi de l'air..

- Je suis désolée pour hier. Dit-il en rompant ce silence.

3ème étage...

- Moi aussi je suis.. désolée Tayler. Et toute mes condoléances pour Warren-

Je n'eus le temps de finir qu'il se retourna pour me faire fasse et me pris dans ses bras. Son étreinte me crispa. M'attendant pas à son geste je ne lui rendit pas tout de suite. Désormais enlacée, ma vue se troubla, sentant toute sa peine à travers sa respiration.

Désormais plus proche de lui, je sentais au fond de lui un cœur en manque d'amour et d'affection. Un cœur qui voulait être aimé. Un cœur protégé par une carapace aussi solide que la glace. Il caressa de son pouce, mes cheveux.

Après de longues secondes il se defet de mon étreinte et s'excuse..

- Je suis vraiment désolée. Je sais pas pourquoi j'ai fait ça. Je me sens vulnérable et je déteste l'être.

Je comprends pas sa réaction et sa m'énerve qu'il joue les dur comme ça.

Revoilà le Tayler froid. J'ai pu apercevoir une part de l'ancien Tayler caché au fond de lui durant un court instant.

- Non attend ! Ne t'inquiète pas ça ne m'a pas dérangée. Si ça a pu t'aider alors tant mieux. Tu sais que tu peux tout me dire.

Il se mit à rire.

Mais d'un rire effrayant sans une once de sincérité.

Il me fait soir se mec

D'un coup un masque recouvrit son visage. Le Tayler froid et distant avait refait surface. Comme si ses démons était soudains revenus parce qu'il avait essayé de briser cette barrière.

Pourquoi s'interdisait t'il d'être aidé et d'aller mieux comme ça ? Pourquoi croit-il qu'il n'a pas le droit au bonheur lui aussi. J'en ai assez qu'on joue avec mes sentiments.

- Pourquoi ris-tu comme ça ? Dis-je excédée, en essayant de cacher ma peine.

Il croyait vraiment que je me payais de sa tête quand je lui ai dit que je voulais l'aider ?

- C'est ridicule... désolé je regrette ce que je viens de faire.

Encore une fois il fuit.

8eme étage

Mon cœur se mis à tambouriner à l'intérieur de ma poitrine, il venait de le réduire en miettes, et seulement par ses mots.

Il sorti de la cabine me laissant seule. Je n'arrivais plus à bouger. J'étais comme tétanisée par la peur.

Je me retenais de pleurer et ça en devenait difficile.

Mon bus passe dans 10 minutes..

Je descends alors de l'ascenseur et décide de rentrer chez moi sans récupérer ma veste et prend les escaliers pour aller plus vite. Je voulais pas rester une seconde de plus ici.
Avec lui dans les parages.

Je le déteste putain.

Pourquoi faut-il toujours que les hommes soient égocentriques putain ?!!

Je courus à bout de souffle dévalant les marches les larmes désormais le long de mes joues. Je venais de dépasser un stade de colère funeste jamais atteint. Ma potine me faisait mal. Très mal.

Enfin arrivé en bas de l'immeuble. Je ne m'accorde pas de pause et continua ma course contre la montre. Je voyais flous mais je continuais malgré ça de courir. J'eus de justesse le bus.

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Arrivée chez moi je monte directement dans ma chambre et décide de dormir, après avoir pris une douche et de m'être changé, je ne voulais plus penser à ça, c'était beaucoup trop douloureux.
———

Pdv Tayler:

- A te revoilà ! J'allais t'appeler pour te dire que tu avais oubliée la veste.

- Ouais c'est bon elle a dit qu'elle reviendra un autre jour.

C'est faux, maintenant elle me déteste et elle ne voudra sûrement plus revenir...
C'était plus fort que moi. Mais je n'arrive plus à faire confiance aux gens. Ils disent qu'ils veulent m'aider pour au final m'abandonner, j'en ai assez de tout cet attroupement.

Sans même m'en rendre compte je frappe contre l'armoire faisant un trous dans celle-ci...

Génial, je suis bon pour l'asile psychiatrique...

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