𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝓘𝓘𝓘

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                                     Thalia
Je m'efforce de garder les yeux ouverts malgré la douleur lancinante qui me vrille la tête.

Chaque battement de mon cœur semble amplifier la pulsation qui martèle mon crâne.

La gifle d'hier résonne encore dans ma mémoire, un rappel cruel de la trahison de mes propres parents.

La frustration m'envahit alors que je réalise que la porte est verrouillée.

Je refuse d'accepter cette situation.

Je refuse de rester emprisonnée dans ce bureau, impuissante et vulnérable.

Mon regard balaye la pièce à la recherche d'une solution, et c'est alors que je repère les rideaux encadrant la fenêtre.

Une lueur d'espoir s'allume dans les ténèbres de ma frustration grandissante. Je me précipite vers les rideaux, les arrachant de leurs supports avec détermination.

Les mains tremblantes, je les noue ensemble pour former des liens solides, espérant qu'ils pourront supporter mon poids dans ma descente vers la liberté.

Une fois les nœuds solidement fixés, je monte sur le rebord de la fenêtre, mes doigts agrippant les liens improvisés avec fermeté.

Le vent caresse mon visage alors que je commence ma descente, centimètre par centimètre, vers la terre ferme qui m'attend en bas.

Chaque mouvement est un défi, chaque instant une lutte contre la gravité et mes propres peurs.

Mais je refuse d'abandonner. Je refuse de laisser mes parents dicter ma vie et ma destinée.

Avec une concentration intense, je continue de descendre, chaque respiration un encouragement, chaque battement de mon cœur un rappel de ma détermination à me libérer de ce piège oppressant.

La terre approche lentement, mais chaque seconde semble durer une éternité. La corde semble fragile, menaçant de céder sous mon poids.

Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine alors que je lutte pour maintenir ma descente.

Puis, au moment où mes pieds touchent enfin le sol, un craquement retentit et la corde se détache brusquement.

Je chute, prise au dépourvu, mais une main se tend vers moi dans un geste rapide.

C'est l'homme d'hier, le même qui m'avait surpris dans le jardin.

Il m'attrape juste à temps, m'empêchant de m'écraser sur le sol dur.

Une vague de gratitude me submerge, mais elle est rapidement remplacée par une bouffée d'indignation.                                              

-Vous n'aviez pas besoin de faire ça, je m'écrie, mes émotions me submergeant.            

-Je n'avais pas besoin de votre aide. Sans attendre de réponse, je me libère de son emprise et m'éloigne en courant, mes pas résonnant sur le sol.

Je ne peux pas rester ici, pas avec lui. Je n'ai pas le temps pour ses jeux ou ses énigmes.

Je dois partir, trouver un endroit où je pourrai être libre, où je pourrai être moi-même. Et je n'ai pas de temps à perdre.

Je cours à travers le jardin, essayant désespérément de trouver un moyen de m'échapper de cet endroit oppressant.

À chaque portail que j'aperçois, je vois des hommes en faction, gardant le manoir comme une forteresse impénétrable.

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