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𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝓥𝓘

                                   THALIA
4h30

Pendant trois interminables jours, j'ai choisi la solitude comme compagne, préférant l'isolement de ma chambre à toute interaction avec Kieran.

À chaque descente pour les repas, je scrutais méticuleusement les environs, me faufilant comme une ombre dans les couloirs, me servant de la nuit comme d'un bouclier pour éviter de croiser son regard impénétrable.

Mais ce soir-là, alors que je glissais silencieusement le long des marches, une rencontre inévitable m'attendait au salon :

Kieran, entouré d'hommes en pleine discussion.

Un pincement d'angoisse s'est emparé de ma poitrine, ma gorge se nouant subitement.

Sans réfléchir, je me suis précipitée vers la cuisine, cherchant désespérément un refuge contre la présence étouffante de Kieran.

Mais même là, dans cet espace familier, je ne pouvais échapper à son regard glacial, sa présence pesante comme une chaîne qui m'entravait.

Dans ma hâte, j'avais complètement négligé les convenances, ne portant qu'un simple short, ignorant tout souci de décence.

Toutefois, je n'étais pas préparée à sa soudaine approche.

Un frisson me parcourut lorsque je sentis sa présence derrière moi, et je sursautai violemment, prise au dépourvu.

Kieran s'approcha de moi, une veste dans les mains.                                    

-Prends ça, dit-il d'une voix calme, mais ferme, tendant la veste vers moi.

Je secoue la tête avec obstination, refusant catégoriquement de céder à son geste.                         

-Je n'ai pas besoin de ça, répliquai-je, mes mots empreints d'une détermination farouche.

Mais Kieran ne recula pas, son expression demeurante imperturbable.

D'un mouvement fluide, il m'attrapa par le bras, m'obligeant à enfiler la veste contre ma volonté.

La sensation du tissu contre ma peau était à la fois réconfortante et oppressante, un rappel brutal de ma dépendance à son égard.                                              

-Arrête de te balader ainsi, déclara-t-il d'un ton cinglant, ses yeux scrutant les miens avec une intensité déconcertante.                                    

-Tu ne sais pas qui pourrait être dehors. Lance-t-il d'un ton arrogant.

Une bouffée de colère monta en moi, mêlée à une frustration croissante face à son autorité condescendante.                                                                                   

-Je vais m'habiller comme je veux, ripostai-je, ma voix teintée d'une détermination farouche.

Avant que je puisse ajouter quoi que ce soit de plus, il lâcha un soupir exaspéré, me lançant un regard chargé de mépris.                                                                                                              

-Tu es vraiment idiote, lâche-t-il avec dédain, avant de se détourner brusquement, me laissant seule avec mes pensées tourmentées.

Je me suis détournée de Kieran, sentant la brûlure de son regard dans mon dos alors qu'il s'éloignait.

Mon cœur battait la chamade, un mélange d'indignation et de frustration bouillonnant en moi.

La tension entre nous était devenue insupportable, et chaque interaction ne faisait qu'ajouter des braises à un feu déjà incontrôlable.