𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝓧𝓘

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                                  THALIA
Les ténèbres de mon esprit tourmenté se peuplent de visages haineux et accusateurs.

Des ombres menaçantes s'agitent autour de moi, murmurant des mots empoisonnés chargés de culpabilité et de remords.                                
-Tu l'as tuée !

Leur voix résonne comme un écho funeste, répétant sans relâche cette accusation insoutenable.

Je me retrouve dans un lieu familier, pourtant teinté d'une sinistre aura.

𝑳𝒆𝒔 𝒕𝒐𝒊𝒍𝒆𝒕𝒕𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒍,𝒐𝒓𝒑𝒉𝒆𝒍𝒊𝒏𝒂𝒕.

Les filles, cruelles et impitoyables, se moquent de moi, leurs rires acerbes résonnant dans l'espace étroit.

Une bande d'enfants malveillants s'approche, leurs visages distordus par la haine et le mépris.

Elles me bousculent, me frappent, et leurs mots tranchants me percent comme des lames acérées.

Leur chant malsain résonne dans l'air étouffant des toilettes, une symphonie lugubre de blâme et de reproches.

Puis, soudain, une pluie glaciale s'abat sur moi, une douche d'eau froide qui m'envahit de part en part.

Elle ruisselle sur ma peau, me glaçant jusqu'aux os, mais ce n'est rien comparé à la douleur lancinante de leur accusation implacable.

Une main, pourtant, se pose avec douceur sur mon front fiévreux, tapotant chaque mot accusateur comme pour les inscrire dans ma chair.                                                                              
-Tu. La. Tuée.

Chaque syllabe résonne dans le vide de mon esprit tourmenté, amplifiant la douleur de ma culpabilité déchirante.                   

-Non !

Je m'éveille en sursaut, le souffle coupé par la terreur qui me serre le cœur.

Un cri d'agonie s'échappe de mes lèvres, un hurlement primal de refus face à cette réalité cauchemardesque qui refuse de me lâcher.

Je me redresse brusquement, le corps tremblant de la tête aux pieds, mes yeux écarquillés fixant le vide de la chambre.

La lueur pâle de la lune baigne la pièce dans une lumière irréelle.

Mon cœur bat à tout rompre, comme s'il voulait s'échapper de ma poitrine, fuir cette réalité cauchemardesque qui me hante.

Mes mains agrippent les draps avec une intensité désespérée, comme si je cherchais un ancrage dans ce monde instable et tourmenté.

Je murmure des mots incohérents, une supplication muette pour que ce cauchemar cesse enfin.

Mes doigts tremblants cherchent instinctivement quelque chose à saisir, mais ils ne trouvent que le vide glacial de la nuit.

Soudain, une présence à mes côtés me fait tressaillir. Je tourne la tête et mes yeux rencontrent ceux de Kieran, emplis d'inquiétude.

Il m'a entendue crier et est venu vérifier si tout allait bien.

Je suis submergée par une vague d'émotions déchirantes, sentant les larmes brûlantes rouler le long de mes joues.

Chaque souffle est un sanglot étouffé, chaque battement de mon cœur un rappel de la douleur qui me consume.

Je me lève du lit avec une lenteur pénible, mes jambes tremblantes me portant vers la salle de bain comme si j'étais envoûtée par un sortilège de tristesse.

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