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𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝓥𝓘𝓘

THALIA
Je sombre dans un sommeil agité, submergée par un tourbillon de rêves et de pensées tumultueuses.

Cependant, au milieu de ce flux d'inconscience, une présence familière se fait sentir.

Les contours flous de mon rêve commencent à se dissiper, remplacés par une réalité troublante.

Lorsque je m'éveille en sursaut, je suis surprise de me retrouver dans les bras de Kieran.

Mon cœur s'emballe, mais je fais de mon mieux pour rester immobile, feignant le sommeil.

Je sens son regard sur moi, son souffle chaud effleurant ma peau, et je réprime un frisson nerveux.

Kieran me dépose doucement dans une voiture, et j'entends sa voix grave murmurer :

-On est arrivés, ma Lia.

Ses mots percent mon faux sommeil, et je me fige, choquée par son usage du surnom qu'il m'a donné.

Je reste allongée, les yeux clos, essayant de maîtriser les battements désordonnés de mon cœur.

Mais Kieran semble remarquer mon manège.

-Arrête de faire semblant de dormir, Thalia, dit-il d'une voix calme mais ferme.

Ses mots sont comme une gifle froide, me rappelant brusquement à la réalité.

Je reste silencieuse, les paupières closes, espérant qu'il me laissera tranquille.

Mais il insiste, sa voix empreinte d'une autorité incontestable.

Je sens son regard peser sur moi, scrutant chaque petit mouvement, chaque signe de réaction.

Finalement, je rouvre lentement les yeux, rencontrant son regard intense.

Une lueur d'amusement danse dans ses yeux sombres, comme s'il savait que j'avais été découverte.

Je ne peux m'empêcher de détourner le regard, me sentant à la fois gênée et exaspérée par son insistance.

La voiture démarre, et je reste là, figée, incapable de bouger.

Je sens le regard de Kieran sur moi, mais je refuse de lui accorder la satisfaction de me voir céder à l'émotion qui bouillonne en moi.

Je reste silencieuse, le cœur battant la chamade, alors que la voiture m'entraîne vers un avenir incertain.

La voiture file sur la route, traversant des paysages inconnus alors que je reste plongée dans mes pensées tourmentées.

Mon cœur bat toujours la chamade, mais je me force à prendre quelques respirations profondes pour calmer mes nerfs.

Finalement, n'y tenant plus, je me tourne vers le chauffeur.

-Excusez-moi, dans quel pays sommes-nous ?

Ma voix tremble légèrement, trahissant ma nervosité.

-L'Italie, mademoiselle, répond-il d'un ton poli mais impersonnel.

𝑳'𝑰𝒕𝒂𝒍𝒊𝒆...

Un frisson parcourt mon échine. Nous sommes loin, je me sens soudainement vulnérable.

Perdue dans un pays étranger avec pour seule compagnie un homme dont je ne sais presque rien.