ANNA
Je tente de descendre encore plus bas quand un craquement se fait entendre dans mon dos.
Je veux me relever, mais une main ferme s'abat sur moi, m'écrasant davantage vers le sol.— Descends jusqu'à ce que ton tronc et tes jambes forment un angle de 45 degrés.
Mon insupportable futur mari me force à apprendre les gestes de politesse pour rencontrer son père demain.
Cela fait deux heures qu'on est encore sur la première étape — la salutation.
Il me pousse à garder les jambes droites, pencher mon tronc jusqu'à ce que mon front touche mes genoux.
Mon dos me fait un mal de chien.— Garde les bras le long du corps.
La pression sur mon dos augmente, et la douleur devient insupportable.
Les rires des hommes résonnent autour de moi, attisant encore plus ma rage.
Comment est-ce possible de faire un angle de 45 degrés avec son tronc et ses jambes ?! C'est anatomiquement impossible !— Redresse-toi.
À peine la main quitte-t-elle mon dos que je m'effondre au sol, mes os semblant se briser sous l'impact.
— Relève-toi.
Aucune pause. Pas une minute de répit avec cet homme insupportable. Je veux rentrer chez moi.Une main attrape fermement mon bras et me remet debout sans le moindre effort, comme si je ne pesais rien.
Je croise alors le regard sombre de mon futur mari. Ses yeux, verts comme de l'onyx, sont vides. Son visage est sévère, fermé, éclairé par la lumière froide de la pièce.Il a des cheveux noirs en bataille et une morphologie de dieu grec, couverte de tatouages, un collier en forme de croix pendant à son cou. Nous sommes dans une salle vide — probablement une salle d'entraînement. Il n'y a rien, juste lui, moi, et ses hommes. Pas une arme, rien.
Je porte un jogging et un body pour être à l'aise, tandis que lui et ses hommes ne portent que des joggings, torse nu, dévoilant leurs tatouages.
— Résistes-tu au poison ? demande-t-il.
— Non.
— Sais-tu te défendre ?
— Non.
— Connais-tu des techniques de combat ?
— Non.— Elle va se faire tuer, c'est sûr ! lance un des hommes en éclatant de rire.
— Ne dis pas ça, je suis sûre qu'elle s'en sortira, intervient Emma pour me défendre.
Je vais mourir. C'est évident.
Si un coup sur un bateau m'a mise KO pendant trois jours, je n'ai aucune chance.— Tu sais bien qu'elle ne survivra pas longtemps face au massacre de Marco Giordano, réplique encore le même homme.
— Tais-toi, Mattia, arrête de polluer l'air avec tes bêtises.
Mattia, sans aucune gêne, jette un regard insistant sur les formes d'Emma avant de ricaner, suivi par les autres hommes.
— I.M.B.É.C.I.L.E, crache Emma en gonflant les joues.
Je commence à apprécier cette ambiance. Finalement, ils ne sont pas si mauvais.
Mattia, avec ses cheveux noirs et ses yeux marron foncé, arbore un tatouage sur le torse, « Mi Senorita », et une barbe naissante sur le menton.— Emma va t'attaquer, et tu vas essayer de te défendre, dit mon futur mari.
Il croise les bras, ses muscles saillants, toujours aussi impassible. Super.
Je viens de lui dire que je ne sais rien en combat, et il m'envoie littéralement une bombe à retardement.Emma, avec son sourire innocent et son regard doux, semble inoffensive, mais dégage quelque chose de dangereux.
Elle me sourit une dernière fois avant de foncer sur moi à une vitesse fulgurante.
Avant même de réagir, je me retrouve au sol, elle sur moi.
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Un mafieux déchu (TOME I-TOMEII)
AcciónAlvize, un fils illégitime rejeté par la mafia, nourrit un désir ardent de vengeance et d'ascension dans les rangs de l'organisation qui l'a autrefois exclu. Déterminé à prouver sa valeur et à prendre le contrôle, il se fixe pour objectif de devenir...