Les Liens Inattendus d'Aïssata : Mariée à l'Homme d'Affaires Puissant

chapitre 25

Après plus de deux semaines passées à Abidjan, Dia Teisei s'était immergé dans ses affaires, accompagné d'une belle Ivoirienne du nom de Grace Youhou. De son regard perçant, il observait les rues animées de la ville, tout en laissant une grosse liasse de billets sur la table, un geste typique de sa générosité sans bornes. Puis, avec assurance, il prenait ses affaires et sortait de l'hôtel, prêt à affronter le monde extérieur.

Dans le crépuscule doré, le cortège de Dia Teisei se tenait devant l'hôtel, pareil à une procession royale attendant son monarque. Les voitures luxueuses, telles des joyaux roulants, étincelaient sous les lumières de la ville. L'air embaumait le luxe et l'anticipation.

Dia Teisei, vêtu de son élégance habituelle, émergea de l'hôtel, entouré de son cortège fidèle. Son regard, empreint de détermination, contempla le chemin à parcourir.

"Prêts à partir?" demanda-t-il, sa voix emplie d'assurance, lançant un regard à son équipe.

"Oui, monsieur," répondit le chef du cortège, avec un respect teinté de dévotion.

Dans un mouvement harmonieux, les portes des voitures s'ouvrirent, invitant Dia Teisei à prendre place. Telle une constellation se mettant en mouvement, le cortège s'ébranla vers l'aéroport, prêt à déployer ses ailes vers de nouveaux horizons.

Le cortège de Dia Teisei progressait majestueusement sur les larges artères d'Abidjan, traversant un paysage urbain moderne et élégant. Les voitures filaient avec grâce sur les routes bien entretenues, tandis que les imposants immeubles de verre et de béton témoignaient de la prospérité de la ville.

Au milieu de ce tableau urbain impressionnant, le téléphone de Dia Teisei sonna, brisant momentanément le silence. Il décrocha avec un geste sûr, portant le combiné à son oreille.

"Allo, père?" dit-il, sa voix empreinte de respect et d'attention.

La voix d'Ibrahima, empreinte d'autorité et de sagesse, résonna à travers l'appareil. "Mon fils, j'espère que ton séjour se déroule bien à Abidjan."

"Oui, père, tout se passe comme prévu. Abidjan est une ville incroyable", répondit Dia Teisei, ses yeux se baladant sur le paysage urbain qui défilait devant lui.

Le dialogue entre père et fils se poursuivit, mêlant récits de voyages et conseils avisés, créant une connexion chaleureuse malgré la distance qui les séparait physiquement.

L'annonce d'Ibrahima coupa comme un éclair à travers l'atmosphère sereine. Les paroles de son père résonnèrent dans l'esprit de Dia Teisei, provoquant un mélange de choc et de préoccupation.

"Quoi? Aïssata a été kidnappée?" s'exclama-t-il, son cœur se serrant d'angoisse.

Ibrahima lui expliqua brièvement la situation, décrivant la tragédie qui avait frappé leur famille. Malgré la gravité de la nouvelle, il souligna également que Aïssata se rétablissait, une lueur d'espoir dans l'obscurité de l'épreuve.

"Je suis désolé de t'apprendre cela, mon fils", déclara Ibrahima d'une voix empreinte de compassion. "Mais elle est forte, elle se remettra. Nous devons rester unis en cette période difficile."

Les paroles réconfortantes de son père enveloppèrent Dia Teisei d'un sentiment de soutien et de détermination. Malgré la tourmente, il savait qu'il devait rester fort pour sa famille.

Le coup de fil d'Ibrahima résonna comme un tonnerre dans l'oreille de Dia Teisei, brisant la tranquillité de l'instant. Ses traits se figèrent alors que les paroles de son père s'abattaient sur lui comme une avalanche.

"Aïssata... kidnappée?" balbutia-t-il, son regard fixé sur l'horizon lointain.

Ibrahima confirma la nouvelle, décrivant succinctement l'horreur de l'incident et l'état actuel d'Aïssata. Une boule de glace se forma dans l'estomac de Dia Teisei, un tourbillon d'émotions contradictoires l'envahissant.

"Mais... comment est-ce possible?" murmura-t-il, sa voix teintée d'incrédulité.

Malgré son habituelle froideur, une lueur de préoccupation brilla dans les yeux de Dia Teisei. Un sentiment de malaise s'installa en lui, mêlé à une étrange culpabilité pour son manque d'affection envers sa femme.

"Il faut que j'y aille", déclara-t-il finalement, son ton résolu contrastant avec son trouble intérieur. "Merci de m'avoir informé, père."

La conversation terminée, Dia Teisei raccrocha, laissant planer dans l'air une tension chargée d'appréhension.

Dans un geste impulsif, Dia Teisei fit signe à son chauffeur d'accélérer. Le véhicule bondit en avant, avalant la route à toute vitesse. L'esprit de Dia Teisei était agité, tourmenté par les nouvelles qu'il venait de recevoir. Chaque seconde qui s'écoulait lui semblait une éternité alors qu'il se hâtait vers sa femme, dont le destin était désormais étroitement lié au sien.

Dans le tumulte de l'aéroport international Félix Houphouët-Boigny, Dia Teisei, accompagné de ses gardes, s'avança avec une détermination palpable vers le jet privé qui les attendait. Les regards sérieux et concentrés, ils se hâtaient à travers les halls animés, leur progression presque féline alors qu'ils se frayaient un chemin à travers la foule bruyante.

Les bruits discordants de l'aéroport semblaient s'effacer alors qu'ils atteignaient enfin leur destination. Le jet, majestueux et imposant, trônait sur le tarmac, prêt à les emmener vers leur prochaine étape. Les moteurs ronronnaient d'une puissance latente, prêts à être libérés dans les vastes cieux.

Sans un mot, mais avec une coordination sans faille, Dia Teisei et ses gardes montèrent à bord du jet. Le métal froid du fuselage semblait vibrer sous leurs pas pressés, témoignant de l'urgence de la situation. Les portes se refermèrent avec un son assourdissant, isolant le monde extérieur et scellant leur destinée pour les instants à venir.

Alors que le jet prenait son élan sur la piste, une sensation d'excitation mêlée d'appréhension envahit l'atmosphère confinée de l'appareil. Les sièges confortables semblaient témoigner du luxe et du pouvoir qui accompagnaient Dia Teisei dans chacun de ses déplacements. Les gardes, stoïques et vigilants, occupaient leurs postes avec une discipline rigoureuse, prêts à répondre à la moindre menace.

Le jet s'éleva dans les airs avec une grâce impressionnante, comme une bête majestueuse prenant son envol. Les bâtiments de l'aéroport se réduisirent à de simples points dans le paysage, tandis que la ville d'Abidjan s'étendait en dessous, offrant un spectacle grandiose de lumières scintillantes et de voies animées.

Dans le silence feutré de la cabine, Dia Teisei contempla le paysage qui défilait sous eux, son esprit absorbé par les pensées et les préoccupations qui pesaient sur lui. Le vol rapide du jet semblait symboliser la course contre la montre dans laquelle il était engagé, la nécessité pressante de retrouver sa femme et de faire face à l'adversité qui les attendait.

Alors que le jet fendait les cieux avec toute sa puissance, Dia Teisei se préparait mentalement à ce qui l'attendait à son arrivée, déterminé à affronter les défis avec la même fermeté et la même résolution qui avaient fait de lui un homme de pouvoir et de prestige.