𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 8

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Nous sommes rentrés depuis peu et mes joues sont toujours aussi rouges. Tout le long du trajet, chaque personne que l'on croisait nous félicitait. Comme quoi nous étions adorables et courageux de nous montrer au grand jour. Même le voisin du palier, celui qui fait abstraction du mon extérieur, m'a fait un petit clin d'œil en me voyant avec cet énorme bouquet dans les bras. Je vais vraiment devoir avoir une discussion avec Katsuki.

Posant mon manteau sur une chaise de la cuisine, je mets mon sac de courses sur la table. De son côté, Katsuki range les affaires à leur place habituelle. J'enlève ensuite mes chaussures, n'aimant pas les porter à l'intérieur. Mais soudainement, il arrête tout mouvement, ne bougeant plus devant une petite boîte en bois. Une boîte en bois ? Merde !! C'est le chocolat du couple de retraités ! Je dois le récupérer ! C'était très gentil de leur part, mais je leur dirais la vérité. Je ne peux accepter un tel cadeau alors que tout ce qu'ils ont vu est un pur quiproquo.

-"Katsuki, tu peux me pass..." Dis-je avant de me stopper à mon tour.

Son visage brille par de fines larmes qui coulent le long de ses joues. Il pleure ? Mais pourquoi, ce ne sont que des chocolats. Lui qui fait généralement le dur et fière devant les gens.

-"Izuku..." Dit-il à voix basse, toujours l'objet dans sa main.

Je contourne la table doucement. Aurait-il un problème avec ses glandes lacrymales ? Je me rapproche sans comprendre la situation et viens poser ma main sur sa joue. Essayant de voir un quelconque souci en passant mon pouce pour en enlever une, il tourne lentement son visage vers moi, accentuant le contact avec ma paume. Nos yeux se croisent, ne voulant plus se lâcher. Nous restons longtemps ainsi sans réellement savoir quoi faire.

Katsuki finit tout de même par couper le silence entre nous.

-"Tu m'as offert des chocolats ?" Demande-t-il, un tendre sourire au visage fermant par la suite ses yeux.

Je regarde à mon tour la boîte où se trouve un petit mot de papier. Sur celui-ci, est marqué des mots doux et un poème romantique. Je redeviens aussi rouge que ses iris, me rendant compte que la femme avait glissé ce petit mot, sachant que je n'allais jamais faire le premier pas.

Mais pourquoi a-t-elle fait cela ?! Sa joue toujours dans ma main, il n'a pas l'air d'attendre une quelconque réponse de ma part. Pensant déjà que sa réalisation était juste !

Un énorme malentendu fait place, je ne sais plus quoi faire ni dire. Si je lui dis la vérité, sera-t-il triste ? Il a l'air si heureux que je lui ai offert ces chocolats...

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Je n'ai su quoi dire et encore moins la vérité. Cela doit bien faire plus de trente minutes qu'il déguste son cœur en chocolat, une expression heureuse au visage. Je suis à côté de lui sur le canapé, le regardant encore plus enjoué que jamais. Au moins, cela change de son expression énervée qu'il garde toute la journée.

-"Katsuki, on va devoir parler." Tente-je d'une voix peu confiante.

Il détourne son regard de son précieux et vient me fixer, attendant la raison de ma demande. Je ne sais pas par où commencer, je ne pensais pas devoir parler du sentiment amoureux avec un androïde de toute ma vie ! Pourquoi ce passe t'il autant de chose en une durée si courte !

Mais la meilleure solution à mon problème est la parole. Il faut exprimer ce que l'on pense au plus profond de nous, sinon, il se passe généralement ce qui est en train de m'arriver.

Mais personne ne s'est jamais retrouvé avec un robot qui vous déclare sa flamme !!

-"Je...je ne pense pas que tu saches réellement ce que signifie aimer une personne. C'est d'une complexité humaine le sentiment amoureux. Tu n'as même pas idée... "

B-KOù les histoires vivent. Découvrez maintenant