Chapitre 3

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Pdv de Lucy :

Je hais mon téléphone. Du plus profond de mon être. Il n'avait qu'un seul job. Sonner. ET IL N'EST PAS FOUTU DE LE FAIRE, CE CON ! CE N'EST POURTANT PAS COMPLIQUÉ COMME MISSION, JE NE DEMANDE PAS LA LUNE ! ALORS POURQUOI EST-CE QU'IL NE LE FAIT PAS QUAND J'EN AI BESOIN ?!

Dix minutes. J'ai dix petites minutes pour m'habiller, faire mon sac, me barrer de mon appartement et me taper mon plus beau sprint jusqu'au lycée, pour espérer ne pas être en retard. J'ai un million de notifications de messages qui proviennent de mes amis, me demandant où je suis, mais je n'ai pas le temps de leur répondre. Je prends les premiers vêtements qui me tombent sous la main, remplaçant mes sous-vêtements par un maillot de bain, comme cet après-midi on sort à la piscine. Heureusement que je viens d'y penser, parce que sinon, j'étais fichue.

Huit minutes. Bon sang, le temps passe trop vite, arrêtez-le moi !!!! Je suis complètement décoiffée, mon tee-shirt est à l'envers et froissé au possible, et j'ai deux chaussettes de couleurs différentes aux pieds. Tant pis, je n'ai plus le temps. Je me maudis d'avoir oublié de faire mon sac hier, avant d'aller me coucher. Mais n'empêche, la soirée avec Natsu et Wendy était super, je ne regrette rien. Si c'est le prix à payer pour passer des moments incroyables comme celui-là, alors qu'il en soit ainsi. Même si j'aurais aimé ne pas à devoir me dépêcher comme si ma vie en dépendait à seulement sept heures cinquante deux du matin.

Six minutes. Je suis déjà en train de sprinter, sac sur le dos, dans les rues de Magnolia, direction le lycée. J'ai une chance monumentale de savoir précisément où ma salle se trouve, parce que c'est celle de français, dans laquelle je suis allée hier. Je peux encore être à l'heure. Je l'espère. Je bénis tous les marathons que j'ai pu faire, qui m'ont permis d'acquérir beaucoup d'endurance et de tenir ma vitesse sur la durée, et je maudis une nouvelle fois mon téléphone.

Deux minutes. Je viens de franchir l'entrée du lycée. Je suis essoufflée, mes poumons me brûlent, mais je ne lâche rien. C'est le deuxième jour de cours, hors de question d'arriver en retard et de donner une mauvaise impression aux profs.

Une minute. Je saute sur les marches de l'étage trois par trois, manquant plusieurs fois de me ramasser par terre. Arrivée en haut, je cours dans ma dernière ligne droite, bousculant sans le vouloir quelques élèves au passage.

Et pile lorsque la cloche sonne, je déboule dans la salle de classe. Ma poitrine monte et s'abaisse rapidement, mon visage doit probablement être rouge à cause de la chaleur que m'a provoqué ma course. Je n'ai plus de souffle. J'ai l'impression que mon sac pèse une tonne sur mon dos.

Monsieur Caprico : Hé bien, bonjour mademoiselle Draer, dit-il, un sourcil haussé d'amusement.

Lucy : Bonjour... monsieur...

Monsieur Caprico : Reprenez tranquillement votre souffle, vous êtes à l'heure. Allez vous asseoir, s'amuse-t-il.

Je m'exécute, sous le regard de mes amis et de mon frère, à qui j'adresse un coucou de la main.

Luxus : Wow, frangine, on dirait que tu sors du lit...

Lucy : J'y étais il y a encore dix minutes, figure-toi... Ce connard de téléphone n'a pas sonné... et à cause de lui... je me suis tapé un des plus gros sprint de toute ma vie... Je le déteste, conclus-je.

Mirajane : Tout s'explique ! Tiens, j'ai une brosse à cheveux et un élastique, je te les passe. Tu ne peux pas rester toute la journée dans cet état !

Et c'est grâce à des moments comme ça que je sais que je bénirais Mirajane Strauss jusqu'à la fin de mes jours.

Lucy : Merci Mirajane, je te revaudrai ça, dis-je en m'emparant des deux objets.

My Melody (Nalu fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant