Il y a des moments dans la vie où tout semble s'effondrer. Ces jours où la solitude nous étreint, où l'on se sent invisible, étouffé par l'envie de tout abandonner. Pourtant, même au cœur de cette tourmente, une lueur peut surgir. Des rayons de sole...
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Après plusieurs dizaines de minutes à nous lancer des oreillers comme deux enfants, nos rires et éclats de sueur avaient peu à peu laissé place à une quiétude bienvenue. Le sommeil nous enveloppa alors, doux et bienfaisant, dans un cocon de complicité et de tendresse porté par le visage angélique de Jisung. L'heure avait beau ne pas être tardive, le calme de la nuit avait peu à peu gagné la pièce, tandis que nos respirations régulières se mêlaient en une symphonie apaisante, comme une berceuse réconfortante nous invitant à plonger encore plus profondément dans les bras de Morphée.
Pourtant, même dans cet état de semi-conscience, mon esprit refusait de se taire complètement. Des images floues et éphémères dansaient derrière mes paupières closes, des souvenirs de ces moments privilégiés passés avec chacun des garçons. Je revis Hyunjin exprimant toute sa fibre artistique sur mon visage, Chan prenant mes mains pour me faire tournoyer dans son studio, Seungmin préparant du café avec soin en me tirant la langue, Félix volant allègrement mon morceau de pancake, Jeongin m'entourant de ses bras sous ce drap blanc, Changbin se déhanchant et oubliant les brochettes sur le grill, et enfin, Jisung refusant d'admettre sa défaite sur Mario kart. Une sensation de chaleur m'envahit alors que je rangeais chacun de ces souvenirs dans un coin de ma mémoire, afin de ne jamais les oublier. Et dans ce demi-sommeil, je me sentais comme en suspension entre deux mondes, partagée entre la douceur de cette journée et l'incertitude du lendemain.
Cependant, je fus brusquement tirée de mon sommeil par le doux balancement de mon corps dans les airs. Au moment où j'entrouvris les yeux, je découvris le huitième et dernier jeune homme de la liste, qui me portait dans ses bras avec une tendresse infinie, son regard doux et protecteur posé sur moi. Sa silhouette élancée et athlétique se dessinait dans la pénombre, chaque mouvement révélant une force tranquille et une maîtrise minutieuse de chacun de ses muscles, gagnée grâce à son expérience significative en danse. Ses épaules larges semblaient capables de supporter tous les fardeaux du monde - même celui qu'était mon corps tout entier - tandis que ses petites mains pressaient mon corps contre son torse.
Un sourire ému étira mes lèvres alors que je me laissais porter par ses bras forts et rassurants. Son visage, sculpté par des traits fins et harmonieux, reflétait une sérénité paisible, accentuée par la lueur douce de la lune filtrant à travers les rideaux. Ses yeux de chat, d'un brun profond, brillaient d'une affection sincère alors qu'il veillait sur moi avec une attention touchante.
Sans un mot, il me déposa délicatement sur le lit, ses mèches violettes tombant sur son front, veillant à ce que je sois confortablement installée. Je sentis la chaleur de son geste imprégner ma peau, alors qu'il ajustait les couvertures autour de moi avec une prévenance touchante. Mais l'heure n'était pas à la sieste lorsque le grand Lee Know se trouvait dans ma chambre. Je me relevai sur le matelas pendant qu'il fermait délicatement la porte de la pièce pour ne laisser s'échapper aucun bruit.
"Merci, Minho...", murmurai-je en me frottant les yeux, mon regard empreint de reconnaissance.
Le danseur me sourit doucement, la lèvre supérieure de sa bouche fine retroussée, lui donnant une forme de vague. Ses yeux reflétaient une tendresse profonde, jusqu'à ce qu'il remarque l'état de mon visage. À cet instant, Minho se mit à rire à plein poumons, sa main posée sur son ventre, alors qu'il était plié en deux. Puis, il vint essuyer d'un doigt une larme d'euphorie s'écoulant sur sa joue, sans que je comprenne la raison de son enjouement.
