6 - Candeur

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Le bip régulier de la machine à laver s'estompa lentement alors que je piquai une dernière bouchée de pancake, savourant chaque instant de cette douce parenthèse méridienne

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Le bip régulier de la machine à laver s'estompa lentement alors que je piquai une dernière bouchée de pancake, savourant chaque instant de cette douce parenthèse méridienne. La crème fouette fondait délicieusement sur ma langue, laissant derrière elle une sensation de gourmandise exquise. Malgré l'impatience palpable de découvrir la prochaine surprise qui m'attendait, une légère nostalgie s'installa alors que je réalisais que ce moment de complicité avec Felix touchait à sa fin. Sentant mon état d'esprit flancher, Felix s'approcha, caressant doucement ma tête d'une main réconfortante. Un baiser léger déposé sur mon front me réchauffa le cœur, apaisant momentanément mes pensées. Puis, avec une tape légère dans le dos, il m'encouragea à poursuivre la journée avec énergie et détermination.

Avant de franchir la porte, je lançai un dernier regard par-dessus mon épaule, croisant celui de Felix qui s'affairait à la vaisselle, les traits de son dos se dessinant harmonieusement contre la lumière tamisée de la cuisine. Un sourire tendre ourla mes lèvres, témoignage silencieux de la complicité qui nous unissait dans ce petit cocon sucré, alors que le rose de mes joues peinait encore à s'estomper. Puis, j'adressai un geste de la main à ce petit rayon de soleil avant de m'enfoncer dans le couloir, bercée par la sérénité de l'instant. Laissant derrière moi l'effervescence de la cuisine et la chaleur de notre échange, je m'engageai dans le couloir, me laissant envelopper par le calme apaisant qui régnait dans la maison.

Guidée par l'agréable fragrance de la lessive fraîche, ponctuée de notes de citron et de bergamote, je m'approchai de la buanderie, laissant mes sens se délecter de cette atmosphère familière. À ma grande surprise, dès que j'ouvris la porte, une scène étonnante s'offrit à moi : mon linge, jadis en désordre, reposait désormais parfaitement plié et rangé, témoignant d'une attention méticuleuse. Je saisis le chemisier au-dessus de la pile, taillé dans un tissu satiné d'une couleur rose pastel, orné d'un ruban à nouer. Cela faisait bien longtemps que je ne l'avais pas porté, ni même aperçu dans mon placard, caché sous les hoodies oversize. Qui avait bien pris la peine de ressortir ces vêtements de l'oubli ?

À travers la fenêtre, mon regard fut captivé par la vision d'un jeune homme qui étendait les draps de mon lit et les couvertures au centre du jardin, baignant dans la chaleur d'un après-midi calme. Malgré son statut de maknae, sa posture et son assurance dégageaient une aura de maturité au-delà de son jeune âge. Son corps, fin mais sculpté sous son pull rayé, se découpait harmonieusement contre le ciel bleu azur, ses cheveux d'un noir de jais agités par la brise matinale. Son visage, encadré par des mèches rebelles, reflétait la détermination et la confiance en soi propres à un jeune homme bien dans sa peau. Ses grands yeux, d'un marron profond, brillaient d'une lueur vive, presque enfantine. Malgré sa jeunesse, il assumait ses responsabilités avec sérieux, ajoutant une touche d'élégance et de grâce à chaque geste, même les plus simples.

Un sourire amusé flottait sur ses lèvres, trahissant la légèreté et l'espièglerie propre à son tempérament. Alors qu'il ajustait les draps avec une précision presque artistique, sa voix douce et joviale s'éleva dans l'air, brisant le silence paisible du jardin.

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