𝔹𝕝𝕚𝕟𝕕 ℙ𝕝𝕖𝕒𝕤𝕦𝕣𝕖 - [JIKOOK]

𝟛. ℝ𝕖𝕥𝕠𝕞𝕓𝕖́𝕖𝕤

Le bruit d'un trousseau de clés tinta devant la porte d'entrée de la maison de Jungkook. Le brun entra dans son logement et balança son sac dans le hall avant de voir afficher trois heures du matin sur la console de son four.

Par chance, le roux était le dernier client auquel il correspondait. Après sa prestation avec ce dernier, il n'avait pas envie d'enchainer avec un autre homme.

Il longea le couloir qui desservait sa salle de bain, mais se stoppa dans l'encadrement de la porte. Il se fit la réflexion qu'il n'avait pas envie d'effacer les traces de son rapport avec cet inconnu et cette pensée l'effraya.

— À quoi tu joues mon pauvre ? Luna a raison, c'est ton taff, réveille-toi, souffla-t-il pour lui-même avant d'entrer dans la pièce.

Jungkook se délesta de ses vêtements et se faufila dans sa cabine de douche. Il fit couler l'eau chaude sur son corps qui portait encore les marques de son échange avec ce garçon aux mèches rousses. Il baissa la tête et vit les traces laissées par les ongles de ce dernier. Le souvenir de ses petites mains comprimant sa peau alors qu'il lapait délicieusement son intimité, le fit tressaillir.

Son sexe se gorgea de sang, alors qu'il ne pensait pas réussir à avoir une érection après une telle nuit. Pourtant, il ne s'en formalisa pas. Épuisé, il ne souhaitait que se reposer. En plus de ses contrats au Blind Pleasure, Jungkook était serveur dans un café les après-midis.

Une fois sec et habillé d'un boxer propre, le brun se faufila dans sa chambre et se laissa tomber sur son lit en fermant les yeux, souhaitant trouver le repos pour ne plus penser à rien.

Toutefois, le marchand de sable aura manqué son arrêt et oublié de déposer ses grains sur les paupières de ce garçon qui ne s'endormira pas avant un long moment.

🎔♋︎🎔

Une semaine plus tard.

La mine paniquée, Jungkook s'extirpa de sa voiture, puis la referma un peu trop fort, avant de courir jusqu'à l'entrée du café dans lequel il travaillait avec son colocataire. Ce même colocataire à qui il avait demandé de partir devant, car il devait soi-disant passer un coup de fil avant.

Seulement, le brun comptait grappiller quelques minutes de sommeil qui s'étaient transformés en une heure.

Au pas de course, il fonça derrière le comptoir et se dirigea vers le vestiaire dans lequel se trouvait son polo ainsi que le tablier de l'enseigne.

Les cheveux en bataille, son cœur loupa un battement quand la porte s'ouvrit, mais ralentit bien vite quand il remarqua la silhouette de son collègue et ami de toujours.

— Putain, Mingyu, tu m'as fait peur ! Pourquoi tu ne m'as pas appelé quand tu ne m'as pas vu arriver ?

— T'es un adulte mon vieux, prends tes responsabilités ! T'as de la chance que le vieux Hwang n'est pas là aujourd'hui.