Hazel & Harry Potter à l'École des Sorciers

2 ~ Retrouvailles

Hazel passe en revue sa tenue pour la énième fois avant de nouer sa cape autour de son cou. Une fois prête, elle descend les marches quatre-à-quatre et attrape la main que sa mère lui tend pour transplaner. Un tourbillon allant à toute allure aspire les deux sorcières et une sensation d'écrasement saisit la fillette. Merlin, qu'elle a horreur de ce moyen de transport ! C'est certes le plus pratique pour les sorciers, mais ça lui donne envie de vomir à chaque fois.
Après avoir chassé cette désagréable sensation, Hazel écarquille les yeux face à la rue qui s'étale devant elle. Le Chemin de Traverse l'accueille avec un soleil brillant de mille éclats sur les étalages qui présentent divers produits. Une pancarte annonce des chaudrons de toutes tailles et matières. Une autre présente les nouveaux équipements de vol dernier cri, puis une autre qui parle littéralement aux passants.
Hazel regarde de tous côtés, essayant de tout voir à la fois, et Andromeda observe sa fille émerveillée, un tendre sourire amusée sur les lèvres. Un ululement sourd s'élève d'une boutique sombre dont l'enseigne indique : « Au Royaume du Hibou ». La jeune sorcière tend sa main vers une chouette toute blanche qui lui pince affectueusement le doigt en battant des ailes, puis elle retourne son attention sur l'avenue.
On vend de tout ici. Des balais, des robes de sorcier, des télescopes, des yeux d'anguille conservés dans des barils, des piles chancelantes de grimoires, des plumes d'oie, des potions, des parchemins, des globes lunaires. Hazel adore déjà tout de cet endroit et n'a qu'une envie, tout visiter. Mais pour ça, il faut de l'argent et ça tombe bien car sa mère l'emmène là où elles peuvent le retirer.
Elles se trouvent devant un bâtiment d'une blancheur de neige qui domine toutes les boutiques. Debout, à côté du portail en bronze étincelant, vêtu d'un uniforme écarlate, se tient un gobelin qui salue les sorcières en inclinant la tête. À l'intérieur, un vaste hall tout en marbre abrite une centaine de gobelins assis sur des hauts tabourets derrière de longs comptoirs, écrivant dans des registres, examinant des pierres précieuses à la loupe.

Entre ici étranger si tel est ton désir
Mais à l'appât du gain, renonce à obéir,
Car celui qui veut prendre et ne veut pas gagner,
De sa cupidité, le prix devra payer.
Si tu veux t'emparer, en ce lieu souterrain,
D'un trésor convoité qui jamais ne fut tien,
Voleur, tu trouveras, en guise de richesse,
Le juste châtiment de ta folle hardiesse.

Ces mots sont gravés à l'entrée de la banque. Gringotts fait partie des lieux les plus sécurises du monde magique et tenter d'y dérober quoi que ce soit se résume à de la pure folie. Chacun sait que voler un gobelin relève plus que de la bêtise. Hazel suit sa mère qui se dirige vers le comptoir principal où un gobelin est occupé à trier des Gallions d'or, des Mornilles d'argent et des Noises de bronze.

- Bonjour, nous venons retirer de l'argent pour ma fille.

Le gobelin lève les yeux vers elle et reconnaît la sorcière.

- Le coffre Black ou Potter ?

- Potter, s'il vous plaît, elle lui montre la clé correspondante.

- Bien. Gripsec va vous y conduire.

Andromeda le remercie et suit Gripsec qui les conduit vers le dit-coffre. Cela peut paraître étrange de demander si Hazel doit prendre l'argent dans le coffre Black, mais il n'en est rien. Trois jours après être allée la chercher à Privet Drive, elle a adopté la Survivante, ce qui fait qu'elle porte les deux noms. La nouvelle a fait grand bruit chez les Sang-Pur, mais elle s'en moque. Ce qu'ils pensent d'elle lui passe vraiment au-dessus, pour rester poli.
Après un trajet en wagonnet, ils arrivent devant le coffre voulu et Gripsec leur ouvre le passage. Hazel découvre alors des monceaux d'or, d'argent et de bronze s'entassant dans la chambre forte. Elle savait que sa famille paternelle avait de l'argent mais elle n'imaginait pas que c'était à ce point. Elle remplit sa bourse juste avec ce qu'il faut, puis remercie le gobelin en sortant. Sur le chemin retour, la fillette se tourne vers sa mère pour l'interroger :