Hazel & Harry Potter à l'École des Sorciers

10 ~ Une retenue dangereuse

Les vacances de Pâques sont arrivées au plus grand bonheur des élèves qui sont enfin débarrassés des examens. Hazel est très satisfaite d'elle-même, étant sûre d'avoir tout réussi à l'inverse de Harry qui est toujours préoccupé par cette histoire de Pierre philosophale et Rogue. La fillette n'a pas eu de retour de la part de son directeur de maison, mais elle est persuadée qu'il a fait ce qu'il faut. De toute façon, ce ne sont pas ses affaires. Elle n'a pas à s'occuper de ça sauf que son jumeau en a décidé autrement.
À la fin de la journée, le garçon demande à sa jumelle de l'accompagner voir Hagrid avec Ron et Hermione. Bien que réticente à l'idée de participer à cette enquête futile, Hazel se retrouve aux côtés du trio à la nuit tombée devant la cabane du garde-chasse. Tous les rideaux sont tirés et il ouvre la porte de sorte à ce que seule sa tête passe. Il s'apprête à congédier les enfants mais les fait entrer lorsque ces derniers lui annoncent être déjà au courant pour l'histoire avec Nicolas Flamel.
Une chaleur étouffante règne à l'intérieur de l'habitacle. Bien que dehors la température est clémente, un grand feu ronfle dans la cheminée et un énorme chaudron y est suspendu. Hazel se demande bien ce qu'il peut faire mijoter dedans en la voyant trembler mais n'y pense plus dès que Harry entame le sujet de leur venue.

- On sait que Rogue veut voler la Pierre.

- Pas on, vous, Hazel le corrige. Je te l'ai déjà dit que cette idée est ridicule.

- Ta sœur a raison, Harry. En plus, Rogue est l'un des professeurs qui protège la Pierre, ajoute Hagrid.

Le trio a l'air choqué de cette révélation tandis que la Serpentard leur envoie un sourire rayonnant, disant qu'elle avait raison.

- Je croyais qu'il y avait que Touffu qui gardait la Pierre, dit Ron, confus.

- Bien sûr que non. Celui qui voudra la voler devra d'abord passer devant lui et personne ne sait comment faire. À part moi et Dumbledore. J'aurai pas dû dire ça, Hagrid se rend compte de sa bêtise.

- Hagrid, que faites-vous cuire ? Hazel demande soudainement.

Le chaudron s'agite dans tous les sens et le demi-géant s'y précipite pour en sortir un gros oeuf noir. Ron se penche sur la table pour l'observer, fasciné et enthousiaste, tandis que Harry et Hermione se demandent qu'est-ce que ça peut être. De profondes crevasses se forment sur la coquille et un craquement retentit après quelques secondes d'attente. La coquille s'ouvre en deux et un bébé dragon s'avance sur la table d'une démarche pataude.
Ses ailes hérissées de pointes sont énormes, comparées à son corps grêle d'un noir de jais. Il a un long museau avec de grandes narines, des cornes naissantes et de gros yeux orange et globuleux. Hazel sourit et tend son doigt vers l'animal qui le mordille gentiment avant d'éternuer, laissant jaillir de petites étincelles de son museau. Il est vraiment adorable ce petit bébé aux yeux de la fillette.

- Qu'est-ce que c'est ? demande Hermione. Un dragon ?

- Non, une licorne, Hazel réplique, sarcastique. Désolée, elle s'excuse, se rendant compte que c'était méchant.

- Où vous l'avez-eu ? Harry interroge le garde-chasse.

- Je l'ai gagné. Hier soir. J'étais allé boire un ou deux verres au village et j'ai joué aux cartes avec un client de passage. Regardez-le, comme il est mignon, il s'attendrit. Je vais l'appeler Norbert.

Les trois enfants rient face à l'attitude de l'homme tandis que Hazel songe à l'idée que garder un animal cracheur de feu dans une maison faite entièrement de bois n'est pas la meilleure qui soit. Surtout qu'il sera grand très vite. D'ici une quinzaine de jours minimum, le dragon aura atteint la taille de la cabane. Soudain, un bruit les interrompt. Quelqu'un les espionne de derrière la fenêtre.
Hazel reconnaît la chevelure de Drago Malefoy et se lance à sa poursuite. Les deux Serpentard courent à travers les couloirs vides et le jeune garçon arrive presqu'au niveau du bureau de McGonagall. La fillette lève la main vers lui et il se fige alors que sa main allait saisir la poignée de la porte. Sa tête, étant la seule partie de son corps qu'il peut bouger, se tourne vers sa camarade et il écarquille les yeux.