Who's the Devil?

Chapitre Seize : « Pétale volant »

Who's the Devil?
Chapitre Seize :« Pétale volant »

Nova CARTER

Vingt-trois heures et onze minutes. C'est l'heure qu'affichait le réveil posé sur la table de chevet en bois à ma gauche.

Je me tournais une énième fois dans ce lit, dix fois trop grand, alors que Rosie dormait paisiblement à mes côtés.

Elle avait insisté pour que je reste avec elle cette nuit, et c'était évident que je n'allais pas la laisser seule.

Après la fameuse intrusion qui avait eu lieu ici dans l'après-midi et bien qu'ils aient tous précisé que je devais me reposer un peu, je n'avais pas pu quitter ma petite sœur des yeux.

Je devais la protéger.

Je n'avais d'ailleurs pas revu Elijah depuis ma crise d'angoisse, personne ne savait où il était passé. Même pas Olivia qui était repassée en fin de journée pour apporter ce que lui avait demandé son chef.

Ce fut plutôt comique de la voir s'énerver parce que son meilleur ami s'était barré sans la prévenir. Et pourtant malgré sa colère, la jolie rousse avait pris le temps de me demander comment j'allais, de me rappeler de prendre mes anti-douleurs et surtout de faire attention à moi.

Il y a bien longtemps qu'une amie n'avait pas autant veillé sur moi.

Je n'avais pas osé lui demander pour ce que j'avais appris, elle était certainement au courant, mais je gardais cela pour une prochaine fois.

Minuit et vingt-trois minutes.

Cette fois, je décidais de me lever avant que mes pensées les plus obscures ne m'attaquent. J'avais besoin de prendre l'air, j'étouffais ici.

Je ne voulais pas que mes idées noires prennent le dessus, pas cette fois, pas alors que j'étais la seule à pouvoir veiller sur Rose.

Alors je passais la porte et la refermais délicatement derrière moi. L'obscurité de la maison s'offrait à moi et je n'en étais absolument pas fan, surtout avec le psychopathe qui vivait ici.

Il arrivait facilement de nulle part celui-ci.

J'allumais la lumière du couloir, personne à l'horizon. Je rejoignais donc le rez-de-chaussée, mes pieds nus se posaient doucement sur le carrelage froid.

Tout le monde semblait dormir, je continuais donc mon chemin en direction de la cuisine pour me servir un verre d'eau, et même si l'eau me rafraichissait, ce n'était pas assez.

Il me fallait plus pour bloquer ces pensées.

Néanmoins, toutes les portes de la maison étaient verrouillées, et c'était impossible de les ouvrir sans ce foutu code.

J' ai besoin d'air Eli, laisse-moi sortir s'il te plaît.

Je regardais tout autour de moi, adossée contre l'ilot central de la cuisine. Si la journée, la maison était plutôt animée et vivante, cette nuit le silence qui l'habitait me laissait perplexe.

Comment faisait-il pour vivre seul ici avant ?

D'autant plus que chaque baie vitrée qui m'encerclait, me permettait d'entrevoir l'extérieur et cet obscurité qui m'enveloppait.

Entrevoir était un bien grand mot, je ne voyais rien.

Aucun lampadaire n'était allumé, signe qu'aucun garde n'était passé de ce côté récemment. Je maudissais la nuit noire qui s'offrait à moi.