M'accorderas-tu cette danse ? (Drarry)

23.

Harry massait son cou endolori sous le regard railleur de Ron.

« Donc tu as passé la nuit à regarder Malefoy dormir, commenta son meilleur ami, sa voix juste un soupçon moqueuse. Je ne sais pas si ça me fout les jetons ou si c'est bizarrement mignon. »

Il resservit du thé à Harry et Hermione avant de sourire.

« En tout cas, j'avais raison, dit-il avec fierté. Tu nous as bien lâchés pour la fouine, samedi soir.
- Tout le monde l'avait deviné, Ron, commenta Hermione en levant les yeux au ciel, souriant malgré elle.
- Je suis désolé, grimaça Harry. Je ne voulais pas vous laisser tomber, mais -
- Pas de souci du tout, le coupa Ron en balayant ses excuses d'un geste de la main. Mais je suis déçu malgré tout.
- Ah ? s'inquiéta Harry.
- Il n'y avait absolument rien d'inracontable dans votre soirée, » lâcha Ron.

Il remua ses sourcils de façon suggestive et Harry se sentit rougir.

« Il y avait pourtant plein d'occasions, de ce que j'ai compris, ajouta son meilleur ami avec un clin d'œil.
- Ron ! s'exclama Hermione d'une voix exaspérée. Tu n'es vraiment qu'un butor pas romantique pour un sou.
- Quoi ? s'offusqua Ron en rougissant. Mais je...
- Je suis très contente pour toi, Harry, reprit Hermione en se tournant vers lui et lui serrant brièvement le bras avec affection. Vous avez passé votre première nuit blanche ensemble, à parler de tout et de rien et à apprendre à vous connaître, ajouta-t-elle avec enthousiasme, et...
- Je voulais juste dire que ça fait huit ans qu'ils apprennent à se connaître, ils pourraient peut-être passer à la suite, grommela Ron, vexé.
- ... et je pense que ça a dû beaucoup vous rapprocher, continua Hermione en lançant un rapide regard amusé vers Ron. Qu'est-ce que tu en as pensé ? Comment c'était ?
- C'était..., » commença Harry.

Il se sentit rougir à nouveau. 

« C'était merveilleux. Draco est... Il est fantastique. Qu'il soit chez moi, passer la soirée avec lui, discuter avec lui, c'était juste... parfait. Il est parfait, » avoua Harry, le visage en feu.

Hermione lui fit un sourire radieux et Ron quitta son air vaguement fâché pour lui donner un petit coup de coude en souriant.

« Alors c'est Draco, maintenant, le taquina-t-il. Ça, au moins, c'est un progrès indiscutable. »

Hermione hocha vivement la tête, avant de se pencher vers eux deux.

« Et donc, qu'est-ce que tu vas -
- Bonjour bonjour ! »

Le sourire de Zabini, puis Zabini lui-même ainsi que le reste du groupe apparurent à côté de la table.

« Vous en avez mis du temps, remarqua Ron en fronçant les sourcils tandis que la joyeuse bande prenait place autour d'eux avec un enthousiasme bruyant. Ça fait bien dix minutes qu'on est sortis du cours de défense contre les forces du mal. »

Draco s'assit à côté de Goyle, légèrement en diagonale de Harry, et lui fit un petit sourire qui fit apparaître une nuée de papillons dans son ventre.

« C'est parce que ces deux-là ont passé tout leur temps collés l'un à l'autre, répondit Parkinson, qui semblait avoir dépassé le stade de l'exaspération et se contenta d'un regard vaguement ironique vers le Zabini et Ginny avant de se servir à déjeuner.
- Tu oublies que nous étions également plongés dans une discussion passionnante, rétorqua Zabini.
- On parlait de ce que chacun comptait faire pour la Saint Valentin, expliqua Neville à Harry, Ron et Hermione.
- Ça c'est une excellente question, en effet, s'enthousiasma Ron. Tu as prévu quelque chose, Harry ? » demanda-t-il avec un air de curiosité innocente.

Harry jeta un œil furtif vers Draco, qui lui sourit à nouveau, puis il secoua la tête d'un air morne.

« Ne me dis pas que tu vas encore te cacher toute la journée pour éviter les filles qui te courent après, dit Hermione, les yeux plissés.
- Non, répondit Harry.
- Bien, approuva-t-elle avec un air satisfait.
- Je pense que je vais m'enfermer dans le dortoir deux jours avant, cette année, » déclara Harry.