M'accorderas-tu cette danse ? (Drarry)

25.

Harry se réveilla sur un petit nuage le lundi matin. Il ouvrit les rideaux de son lit et constata qu'il était seul dans le dortoir - il s'était levé un peu plus tard que d'habitude et les autres Gryffondors avaient déjà dû descendre prendre leur petit-déjeuner.

Il avait passé le dimanche à explorer le corps de Draco, en embrassant avec passion chaque recoin, chaque parcelle de sa peau plus blanche, plus chaude, plus douce. Ils étaient rentrés tard au château, bien après le couvre-feu imposé aux huitième années, et avaient décidé de dormir chacun dans leur dortoir habituel pour ne réveiller personne. « Pour cette nuit, en tout cas », avait précisé Draco avec un sourire espiègle plein de promesses, avant d'embrasser Harry jusqu'à ce que ses jambes menacent de le lâcher puis de s'enfuir en direction de la salle commune des Serpentards.

Un grand sourire sur le visage, Harry s'habilla rapidement et descendit vers la Grande Salle d'un pas joyeux. Il salua d'un sourire Ron, Hermione, Ginny et Neville installés à la table des Gryffondors et s'assit à côté de Ron, avant de se servir une généreuse portion de porridge et une belle pile de toasts. Il enfourna une cuillère de céréales dans sa bouche tout en beurrant ses toasts et en se demandant quelle confiture il allait choisir. Ces céréales étaient vraiment délicieuses, comment ne l'avait-il pas remarqué avant ? Il se décida enfin pour de la marmelade d'orange et entreprit d'en badigeonner copieusement ses tartines. C'est alors qu'il remarqua que ses amis n'avaient pas prononcé un mot depuis son arrivée. Ils s'étaient tus lorsqu'il s'était assis et le regardaient à présent avec un mélange d'appréhension et d'inquiétude.

« Qu'est-ce qu'il vous arrive ? On dirait que vous avez vu un fantôme, » plaisanta-t-il.

Ses amis restèrent silencieux et se regardèrent, l'air grave, et Harry commença à s'inquiéter.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda-t-il plus sérieusement. Est-ce que quelqu'un qu'on connaît est...?
- Non, non, tout va bien Harry, le rassura Hermione. C'est juste que... »

Elle s'arrêta, hésitante.

« Tu n'es pas en colère ?
- En colère ? Non, pas du tout, j'ai passé un très bon weekend, répondit Harry en souriant, incapable de cacher sa joie. Pourquoi est-ce que je devrais être en colère ? »

Avant que Hermione ne puisse lui répondre, un groupe d'élèves entra précipitamment dans la Grande Salle : Zabini, Pansy, Théo, Greg, et à leur tête - le cœur de Harry fit un bond - Draco. Ce dernier embrassa du regard le parterre d'élèves devant lui avant de s'arrêter sur Harry. Il s'élança vers lui et s'arrêta à sa hauteur, et Harry l'accueillit avec un grand sourire.

« Salut Dra..., commença Harry
- Harry, » interrompit Draco.

Son visage était fermé, seule une vague sensation de peur traversant brièvement ses yeux. Il ouvrit la bouche comme pour parler, puis sembla se raviser et serra les lèvres, ses yeux troublés braqués dans ceux de Harry.

« Je suis... Je suis désolé, finit-il par dire. Je ne savais pas...
- De quoi es-tu désolé ? » demanda Harry, perplexe.

Draco haussa les sourcils.

« Tu... Tu n'es pas... Je pensais..., bredouilla-t-il.
- Je pense surtout qu'il n'est pas au courant, » intervint Ron d'un ton sec.

Harry se retourna vers son meilleur ami, surpris par sa réaction. Lui et Draco n'avaient certes jamais été les meilleurs amis du monde, mais ils s'étaient montrés tous les deux plus cordiaux l'un envers l'autre ces derniers temps. Harry remarqua soudain les regards noirs que lançaient Ron, Hermione, Ginny et Neville à Draco. Ils semblaient tous les quatre en colère contre le Serpentard pour une raison qui lui échappait.