driver room-Lestappen

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Musique: Stars Will Fall

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Des cris émanaient de la driver-room du 20eme pilote de la grille. Des cris de douleur, entre deux sanglots. Parce qu'une scène épouvantable se passait à l'intérieur de la pièce. Un père frappait son fils. Jos Verstappen frappait son fils.

Max pleurait de toute son âme alors qu'il recevait des coups de pieds entre les insultes de son père.

«T'es qu'un bon a rien. Tu es tellement pathétique. Tellement nul. Tu ne sers à rien. Tu me fais honte.»

Les paroles tranchantes du géniteur résonnaient dans  les oreilles du Néerlandais. Il pleurait, criait et recommençait alors que personne ne venait l'aider. Il se faisait plaquer contre le mur, il recevait des coups de poings, puis on le jetait au sol et on lui donnait des coups de pieds dans le ventre et dans le dos. Il était recroquevillé par terre, entouré de verre brisé. La pièce était dans un état lamentable. Tout était retourné, des verres étaient brisés, la table était renversée, tout était soit cassé soit à terre. On aurait dit qu'une tornade avait foutu le bordel dans la pièce.

Cela faisait 10 minutes qu'il se faisait tapper, et il savait qu'il n'en avait pas fini. En boule sur le sol, des coups dans la jambe, jusqu'à ce qu'un bruit se fit entendre. Un craquement. Max eut tellement mal à la jambe qu'il hurla a plein poumon. Mais c'était sans compter son père, qui avait situé l'endroit de douleur de son fils et qui en profita pour se défouler sur cet endroit.

Malgré les nombreuses années de sa maltraitance avec son géniteur, Max n'avait jamais eu si mal. Jos avait toujours arrêté quand le blond faisait une crise d'angoisse ou qu'il commençait à hurler tellement fort que ça pouvait alerter les voisins. Mais là, il n'a pas arrêté. Malgré le risque que quelqu'un débarque, peu probable vu la chaise qui bloquait la porte, malgré le risque que Max ne pouvait peut être plus piloter la semaine prochaine, et malgré le risque que son fils meurt sous la douleur, il continua.

Du sang commençait à se disperser sur le sol, du sang qui provenait de la jambe de Max. Il hurlait à chaque coup dans son tibia, il criait au secours mais aucun secours n'était là. Jusqu'à qu'il entende des gens devant la porte. Il prit son courage a deux mains, malgré les coups de son père, malgré la peur, la colère, la tristesse, la douleur, la souffrance, malgré les larmes il cria a l'aide.

«A l'aide! Aidez-moi!»

Il hurlait ses mots entre deux sanglots, puis il vit que les ombres sous la porte s'étaient arrêtées.

«Maxy? c'est toi?»

Il n'a jamais été si content d'entendre la voix de son rival, du grand monégasque, de Charles. De son Charlie.

Son père le prit par le col et le colla au mur, posant sa main sur la bouche du plus jeune. De son autre main, il continuait de le frapper. Max a bien cru que Charles allait repartir, mais il resta devant la porte.

«Max?»

Il mordit la main de son géniteur, qui retira sa main sous la douleur. Il en profita pour  sauter sur la porte et retirer la chaise mais il n'avait pas eu le temps d'ouvrir la porte que Jos l'avait déjà rattrapé.  Il hurla quand il se sentit tiré vers l'arrière.

C'était trop pour le monégasque, il n'était pas sur de ce qu'il se passait et il avait même essayé d'ouvrir la porte mais celle-ci était bloquée. Quand il entendit le cri du Néerlandais, de son Maxy, son sang ne fit qu'un tour et il essaya d'enfoncer la porte.

«CHARLES!»

C'était la goutte qui a fait déborder le vase, le cri le plus strident de toute sa vie de la part de Max. Il avait hurlé ça a en arracher ses cordes vocales. Sa voix était cassée, suppliante et tellement forte..

F1 One shotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant