04.

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CHAPITRE.
QUATRE.



















LEANDER.
















Arrivés dans un hangar abandonné, les lumières éteintes, je ne vois que les silhouettes à mes côtés. Les respirations presque coupés, j'entends le bourdonnement de stresse à l'intérieur de mon corps.

— Qu'est ce qu'on fait ? demande Alessia en chuchotant.

— On se cache, le camion devrait venir dans quelques minutes, répond Taylor.

Puis silence. Caché au fond de l'hangar, les lumières du véhicule éteintes pour pas être remarqués, le silence plane. Aucune parole ou bien aucun bruit. Seul le silence se montre présent. Il n'y a rien à dire, il n'y a rien à faire.

Le destin est déjà scellé, le cadenas dont les clés ont été jetées dans l'eau, est fermé. Tout est écrit, tout grâce au sang des âmes purs. Car le rouge, ce sont les larmes du cœur.

J'ai pensé. J'ai réfléchi avant de me dire que quand j'étais enfant, on a également utilisé mon sang. La lune m'a pris pour sacrifier.

La main de Mila touche la mienne et je sais très bien qu'elle souhaite la serrer. Car, elle stresse. Ses mains moites me le prouvent bien. Mais je refuse, je refuse car je lui ai laissé le choix de me suivre. Et, elle a fait le contraire.

Car mon attention est minime comparé à celle des autres. Et pourtant, elle sait très bien que la mienne est saine.

Mais elle est comme ça.
Elle aime ce qu'elle n'a jamais eu.
La noirceur, l'adrénaline et l'amour.

Donc, je rejette de nouveau sa main, sous son regard qui m'observe. J'ai envie de l'envoyer chier en lui disant que c'est sa faute, que c'est tant pis pour elle. Elle n'avait pas à changer, elle n'avait pas à les suivre.

Elle n'avait pas à me trahir.

— Il est là ! crie Jackson en chuchotant.

On observe depuis la vitre avant. Un petit camion se gare au milieu de l'hangar dont un homme descend. Mais il ne part pas, il reste devant le camion jusqu'à que l'acheteur arrive. Donc, les regards se sont croisés, entre les quatre toxicomanes.

— Laissez-moi gérer, dit Taylor en sortant un objet derrière son dos.

Mes yeux s'écarquillent quand je remarque la forme d'un revolver. Mon cœur s'arrête de battre comme ma respiration qui s'est coupée. Bordel ! Qu'est ce que ce mec fout avec une arme ? Qu'est ce qu'il fout, putain ?

Taylor ouvre délicatement la porte avant de nous dire de sortir également mais qu'on ne doit pas bouger, qu'on ne doit pas venir l'aider seulement quand il nous dit de le faire.

Donc on est sorti. On s'est caché tel des démons de la nuit dans la noirceur de l'hangar abandonné. Alors que Taylor marche doucement vers l'homme, aucuns de ses pas font grincer le sol brisé. Non, il marche délicatement, dos à l'inconnu qui surveille la marchandise. Et c'est seulement quand il est à ses côtés qu'il pointe l'arme à l'arrière de sa tête.

KNIGHT.  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant