07.

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CHAPITRE.
SEPT.












LEANDER.
















La violence de ma tête qui frappe contre la manière dure faite de cuir, me réveille. Alors que mes yeux s'ouvrent difficilement, me laissant aveugler par la lumière des lampadaires, j'entends une voix dire :

— Il se réveille.

Les membres douloureux, j'essaye de me relever en enfonçant mon coude dans les sièges de cette voiture mais une main me pousse violemment, me faisant hurler de douleur.

— Doucement, boucle d'or. Lucien, dis moi pourquoi le boss voulait trouver ce mec, déjà ? demande l'inconnu aux cheveux châtains.

— Aucune idée..peut-être un dealer dans le territoire du chef ?

L'oreille tendue, j'aperçois ce qui m'entoure. Allongé sur les sièges arrière d'une voiture, celle ci conduite par des hommes du cartel. Parlant entre eux, je me sens pourtant aussi loin. Comme alcoolisé ou drogué. Les sens ne sont plus aussi clairs. Ils n'ont jamais été aussi mis en alerte. Ils sonnent tels que les sirènes des voitures de police.

— Impossible qu'il soit un simple dealeur. Il doit avoir fait une dinguerie pour que le boss le veuille depuis quatre ans. Un dealeur n'aurait pas sa tête dans la liste noire de l'organisation, tu devrais le savoir, souffle le châtain.

— Désolée, chef...

J'aurais aimé leur dire de la fermer mais la peur me ronge de l'intérieur. Alors je n'ai fait aucun bruit. Comme toujours. Je m'étais tu. Et quand j'ai ouvert les yeux, j'ai aperçu un visage en face du mien.

Ses cheveux sont châtains et relevés. Ses orbes brunes m'observent bien trop, me gênant plus que tout. Ses lèvres sont légèrement pulpeuses et roses clairs. Il a aussi une barbe de trois jours et des légères cernes sous les yeux. Son nez semble fin.

— Wow, quel regard, il me dit en souriant.

Son souffle chaud tape ma joue. Mes dents mordent ma joue intérieure alors que je le regarde rire. Un rire qui me fait frissonner. Mon ventre se torde de peur, il me bouffe de l'intérieur.

Le silence me terrifie. Je sens des perles de sueurs couler sur mon front. Mon coeur battant contre ma cage thoracique me tue, me brûle. À m'en rendre malade. Il me fait devenir fou. Telle une torture sadique qui me prévient qu'il y aura plus pire ensuite.

J'ai enfoncé mes ongles dans mes paumes. À en faire couler le sang. Rouge.

Rouge, rouge, rouge.

Le sang des cœurs purs. Les cieux ouvrent les yeux alors que les cris surhumains hurlent de douleur. Mon coeur se serre, se tend. Mes larmes saignent mon organe vital.

Et le bruit d'un métal a résonné. Mon coeur s'est arrêté. Il s'est tu. Sous la peur, la terreur. J'ai ouvert grand les paupières sous un rire résonnant.

— C'est si drôle de te voir comme ça, boucle d'or, s'exclame l'inconnu avec un sourire.

Ses orbes se perdent dans les miennes. Bruns était le bleu en un seul instant. Mais j'ai arrêté de le regarder. J'ai fermé les paupières en essayant de bouger.

Un gémissement de douleur sort de mes lèvres. Mes membres me font terriblement mal. Ils sont comme engourdis. Sous le rire infâme du châtain, je lève ma tête vers la fenêtre teintée.

KNIGHT.  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant