Chapitre VII

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- Odi, dégages! Je t'ai dis que je n'irai pas au lycée aujourd'hui! Alors laisse-moi!
- Mais pourquoi? Eh, Nora, je veux que tu viennes avec moi, je vais m'emmerder, sinon.
- Ça, ça m'étonnerait. Et parce que c'est ma première pleine lune et que je ne veux pas risquer d'égorgé quelqu'un parce que tu m'y a forcé.
- Et tu feras quoi, alors?
- Je m'entraînerai avec Derek au combat. Tu sais, avec tout ce qu'il va arriver dans cette ville, ce serait bien pratique!
- T'es nulle.
- Je m'en fous royalement
- Et tu te fous aussi royalement que Derek sois entré une fois de plus par ta fenêtre?
J'enlève la couverture de sur ma tête et regarde vers ma fenêtre. Eh bah oui, il était adossé au mur, tout habillé en noir. Comme moi, souvent, d'ailleurs.
- Il faudrait que je pense à encercler ma chambre de sorbier, ricanai-je.
- Aller, j'y vais, alors, à ce soir, mon sushi.
- Ferme-la avec ton sushi. Ça manque de viandes, d'abord!
- Oh, désolé votre majesté Carnivore qui a déjà goûté du kangourou.
- Tu serais surprise comment c'est bon, c'est de la viande rouge, tout comme le cheval, le cerf, l'orignal...
- Ça va, je veux pas de cours en plus de l'école!
- T'as qu'à dégager et me laisser.
Elle soupira et partit. J'entendis la porte se fermer et je tombas sur mon oreiller.
- Tu comptes te lever?
- T'as qu'à sortir pour que je m'habille. Et pas par la fenêtre, cette fois!
Il prit (enfin!) la porte de ma chambre pendant que je met un skinny noir, un tee-shirt gris foncé et mes bottines noires. Je prend ma veste de cuir (devinez de quelle couleur) en route vers la cuisine pour aller le rejoindre.
- On va où, pour s'entraîner?
- Chez moi.
Dans ta cabane qui menace de s'écrouler à tout moment?
- Cool.
- On y va.
Je mis ma veste et nous prenons l'ascenseur pour descendre.
- Comment tu fais pour monter jusqu'ici quand on est tout en haut de l'immeuble?
Je le vis par le métal de la cage son reflet faire un sourire en coin.
- J'ai mis le pied au bon endroit, répondit-il après un moment.
Je lâche un petit rire alors que nous sortons de la boîte métallique.

- Essaie de moins éviter et plus contre-attaquer, me conseilla Derek après un combat-test. Sinon, ce n'est pas si mal pour une débutante. Où as-tu appris ces leçons de base?
- Dans... quasi toutes les séries que j'ai regardé. Et Sherlock Holmes!
- En quoi Holmes peut-il savoir se battre?
- Tu n'as pas vu les films? C'est dommage, ils sont super géniaux...
Il arqua un sourcil, que je traduisis comme étant un signe d'incompréhension.
- T'arrives-t-il de lire, au moins?
- Que très peu. On continue?
J'acquiesce et nous nous mettions en posture de combat. Il me sauta dessus (littéralement, pas au sens figuré) mais j'esseya de lui faire un croche-patte (c'est le cas de le dire! Pattes, loups... Loup-garous... Vous comprenez?), ce qui fonctionna. Il tomba au sol et se releva aussitôt, habilement. Il esseya de me donner une droite, mais je l'évita, sortie mes griffes et le griffa dans le dos, déchirant ainsi son tee-shirt en laissant cinq longues marques. Il laissa échapper un grognement (le petit loup-loup resort...) et je le fis tomber à la renverse, les deux jambes sur le long de son corps, mes mains bloquant ses poignets.
- Pas si mal, mais il faudrait plus que ça pour m'arrêter, fit-il.
Il me fit rouler jusqu'à ce que ce soit à mon tour d'être sur le dos. Il était penché sur moi, me tenant un peu plus bas de la gorge (vous savez, juste en haut de la poitrine) et la main droite dans les airs, menaçant de me trancher la gorge.
- Tu devrais plutôt réserver ce sort à l'alpha, non? souriai-je.
Il me griffa la cuisse gauche et du liker jusqu'au tibia droit. Mais étrangement, j'avais plus eu des frissons que de la douleur, comme si c'était agréable ou même que cela chatouillait, mais je serra les dents tout de même. Je cicatrisa heureusement assez vite pour continuer.
Je fis apparaître mon champ magnétique, ce qui eu comme effet de le repousser de l'autre côté de la pièce dans un nuage de poussière et un monticule de planches de bois.
- Très bien. Je crois que l'on va faire une pause, déclara Derek, quelque peu sonné. Tu te débrouilles plutôt pas mal pour l'instant.
J'en profita pour faire le tour du propriétaire. S'il en reste un, enfin. Je monta les escaliers grinçants et partie vers ma droite. Une cuisine? La table y est neuve! Mais c'est quoi, il cache une vie secrète? Non, laissez faire la dernière question... Je m'avança vers le frigo et découvrie quelques bières, où je grimaça à cette vue, une dernière cannette de Pepsi et... En fait, il n'y avait pas grand chose d'autre. Je pris le Pepsi et continua ma petite visite jusqu'à une chambre. En fait, c'était la dite chambre où j'avais dormie vendredi soir, après ma "transformation".
- J'ai sérieusement hâte que t'ai ton loft, répliquai-je à Derek, en le sentant arriver à mes côtés.
- Parce que j'en ai un, dans le futur?
- Pour moi c'est plutôt le passé, mais oui, dans la saison trois.
- Et il est comment?
- Assez monotone, tout y est de couleurs foncés, c'est grand, mais il n'y a presque aucun meuble. Ni de télévision.
Je le sentie se retenir de soupirer, ce qui me fit rire légèrement. C'est vrai que je peux être vraiment énervante quand il s'agit de virtuel et électroniques. Je ne le cache pas.
Je regarda mon jean, désormais griffé (vous comprenez le jeu de mot? Un vêtement griffé/à la mode? Non? Si? Et pourquoi je me parle seule, d'abord?) mais aussi tâché de sang. Je fis disparaître grâce à mes pouvoirs le liquide rougeâtre qui brunissait mon pantalon, et le résultat fût assez génial, comme quoi je décida de garder les marques de griffures. Quoi? Mon jean a plus d'intérêt désormais! Surtout que j'en ai deux autres semblable...

J'avais continué à m'entraîner avec le Grand Méchant Loup tout le reste de la journée jusqu'à ce qu'il y ai Scott, Stiles et Odrade qui viennent nous y rejoindre.
Évidemment, il avait fallut qu'ils nous trouvent au moment où Derek était sur moipour la troisième fois de la journée. Je ne croyais pas qu'Odi me lâche avec ça, à partir de ce moment. Au moins je me suis rattrapée en lui plantant mes griffes sur son torse et en montant jusqu'à un peu plus haut, qui eu comme effet de le faire retomber au sol pour que j'en suive à l'assaillir de coups de poings, genoux, pieds, coudes et griffes.
Ensuite, après quelques minutes à ce que les trois spectateurs nous regardent, nous nous asseyons sur le divan poussièreux du salon (enfin, ce qu'il en reste), mais étonnement pas si essoufflés que cela. Je fis apparaître deux bouteilles d'eau et en lança une à Derek avant d'ouvrir la mienne et la vider d'un coup.
- Wah, commenta Scott, c'était fort!
- J'ai progressé de cinquante pourcent! ricanai-je.
- Tu veux dire que vingt-cinq pourcent de ce que tu viens de faire, tu aurais pu le faire avant même d'être un loup-garou? s'offusqua Stiles.
- Oui, Bilinski! souriai-je.
- Non! Pas Bilinski! S'il te plaît, je t'en supplie! Ne fais pas comme le Coach qui écorche toujours mon nom!
- Trop tard... Bilinski.
Il fit semblant de pleurnicher pendant que Scott et Odrade souriait et que moi j'avais un sourire narquois coincé sur les lèvres.
- C'est pas tout, mais j'ai faim! J'ai pas dîner, moi! dis-je.
- Euh, tu ne veux pas plutôt dire « déjeuner », demanda Stiles.
- Non, j'ai dis dîner. Le petit-déjeuner est le déjeuner, le déjeuner est le dîner, le dîner est le souper. Faut apprendre à vivre dans son habitat, Stiles. Et on est au Québec.
- Oh, et... Scott a failli se perdre le contrôle, annonça Odrade.
- Et moi j'ai surtout le goût extrême d'écouter Walking Dead. Et Dexter. Et Hannibal. Et Grimm...
- Et toutes les séries contenant du sang, me coupa Odrade.
- J'allais entrer dans les films d'horreur après une vingtaine de séries, mais oui.
- Mais c'est quoi que ça a de si spécial, Walking Dead, pour que tu n'arrêtes pas d'en parler, s'alarma Stiles.
- En gros, il y a des zombies partout, quelques personnes essaient de survivre. Il ne faut pas qu'ils se fassent griffer ou mordre, sinon ils deviennent à leur tour des rodeurs jusqu'à temps qu'ils trouvent un remède.
- Scott? On devait pas aller t'enchaîner? dit Stiles pour changer de sujet.
- Ouais, ouais. Allons-y.
Ils partirent après que je leur avais dit de l'attacher plus solidement qu'avec seulement des menottes après un radiateur, plus communément appelé "calorifère" au Québec...
- Oh, et il n'y avait pas Scott qui se faisait nommer co-capitaine et qui a embrassé Lydia, aujourd'hui? dit subitement Odrade.
- Ah, oui, maintenant que tu le dis... Pauvre Scott, il va n'avoir qu'un bol d'eau pour la nuit... ironisai-je.
Je riais un peu avec elle quand je réalisa un truc.
- Merde! Jackson n'était pas supposé comprendre si tôt que Scott est un loup-garou.
- Non, tu as raison, c'était supposé être plus tard, dit-elle.
- Et la pleine lune arrive dans combien de temps? dis-je à Derek pour changer de sujet.
- Environ quatre heures.
- Ah..., fis-je en regardant Odrade, accompagné d'un soupire.
- Et moi je vais courir un peu, dit-il.
Odi et moi nous nous laissions choir sur le sofa sans aucune grâce.
- The Big Bang Theory? proposai-je.
- Ça marche.

Après trois heures à avoir ris comme des mongoles, Derek rentra. Et comme par hasard, à ce moment, j'eu un affreux mal de tête. Odrade le vis et s'écarta de moi.
- Tu as pensé à ton ancrage? fit-elle.
Je lui fis signe que oui et me concentra sur ma colère, celle que me procurait mon père quand je rentrais chez moi et que lui était bourré, que la maison entière sentait le tabac et qu'il ne faisait même pas attention à moi. À celle que me procurait ma mère quand elle passait son temps sur le divan tandis qu'elle m'ordonnait de faire le ménage, de m'occuper des chiens, de tout faire à la maison, quoi! Ça pouvait paraître bizarre, presque rien, mais quand tu vis ton temps chez toi à faire ça, ça devient frustrant. Très frustrant.
Entre temps, je m'étais calmée par ces pensées. Odrade avait tout compris.
- Colère familiale?
J'acquiesca et soupira.
- Au moins, j'ai réussis à me contrôler, lui souriai-je.

J'avais passé la nuit avec Derek. Odrade était partie un peu avant minuit pour être en forme pour les cours du lendemain. Sinon nous ne faisions rien de spécial, sauf peut-être discuter de ce que Derek et les autres deviendront au cours des prochaines saisons. Bien sûr, j'ai évité toutes les questions ou presque.
Et il y a de la chance que les loup-garous guérissent vite, parce qu'à l'heure qu'il était, j'aurais eu des cernes.

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