Chapitre XII

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— Tu vas où, comme ça? me demanda Odrade, alors que je me préparais à sortir.
— Les Argent m'ont invités à souper chez eux pour leur expliquer ce que je suis, puisque que Kate leur a dit que j'étais une créatrice mais Chris m'a vu me transformer hier. Donc attend-moi pas ce soir.
Elle acquiesca et retourna à sa conversation avec ses amis sur Facebook tandis que je passais le seuil de la porte en me dirigeant vers ma voiture.

Arrivée devant la demeure de la famille de chasseurs, je frappa à la porte. C'était Victoria, la mère d'Allison, qui m'ouvrit.
— Bonjour madame Argent, saluai-je.
— Entre, dit-elle d'un ton sec et froid.
Je ne me fis pas prier en passa l'entrée en même temps qu'Allison descendit à l'étage en me souriant.
— Salut No'.
— Salut!
Chris arriva à son tour et me serra la main.
— Bonjour Nora. Je t'en pris, assied-toi, dit-il en me désignant une chaise autour de la table, à côté de là où la jeune fille s'était installée.
— Et qu'est-ce qu'on mange ce soir? demandai-je avec un petit sourire timide.
— La spécialité de ma mère, des lasagnes.
— Oh, cool, ça fait longtemps que je n'en ai pas mangé!
Elle me souria et Victoria apporta le plat. Quand tout le monde fut servit, les parents me firent passer un interrogatoire.
— Alors, commença Chris, quelle espèce es-tu?
— Une hybride. Je suis bien une créatrice, mais aussi un loup-garou, et ce depuis deux mois, je dirais.
— Par morsure? interogea Victoria.
— Non, je suis génétiquement les deux.
Ils hochent la tête et mangemaient en silence, sauf que Chris le brisa.
— D'où connais-tu Derek Hale?
— Alors là, c'est compliqué...
— On a tout notre temps, répondit-il.
Je leur expliqua sur le fait qu'ils sont ma série favorite, et, étonnement, sauf pour Allison qui ne comprenait rien, ils ont quand même bien réagi à mon histoire.
— Et Scott, demanda Victoria, est-ce qu'il tuera des innocents?
— Scott n'a tué personne et ne tuera personne. La preuve, il deviendra un vrai alpha
— Qu'est-ce qu'un vrai alpha? fit la jeune chasseuse.
— C'est un loup-garou qui est un alpha par la seule force de sa volonté. Il n'est pas né comme ça, n'a tué personne, répondis-je.
Elle hocha la tête et se tourna vers son assiette, comme moi.
— Mais je voudrais m'assurer qu'aucun chasseurs, ni même ma fille, et innocents ne courent de danger avec vous, les loup-garous, en plus de savoir qui en sont, renchérit Chris.
— Les loup-garous, pour l'instant, il y Scott, Derek, moi..., commençai-je. Mais Derek va transformer trois adolescents, qui, je vous rassure, l'ont suppliés même en sachant les risques. Pour ce qui est des meurtres et tout, il n'y en aura pas venant de notre meute, sinon d'une bête bizarre dont je ne me rappelle plus le nom.
— Tu es dans la meute de Derek? dit Allison surprise.
— Oui. Une partie parce que je veux m'assurer qu'ils ne feront de mal à personne, l'autre parce que ce sont quelques-uns de mes personnages préférés, dis-je.
— Admettons que tu en sais autant que tu le prétend, dit Victoria, pourrais-tu nous dire une truc pour que l'on préserve notre famille?
— Même deux, mais je ne veux pas qu'Allison les entendes. Désolé, Allison.
Elle me souria, mais ses yeux montraient de l'incompréhension et de la déception. En fait, il n'y avait que le premier que je ne voulais pas qu'elle sache, ça pourrait, énormément, la déplaire.
Je fis apparaître un papier et un crayon et écrivit :
« N'essayez pas de tuer Scott ou un membre de la meute, sinon s'en suit un suicide pour votre code d'honneur et une possible dépression de la part de votre fille.
Ne faîtes pas confiance à Gérard, il ne veut que se faire mordre pour devenir un lycanthrope, attendez le plan de Scott. »
Je leur donna, quand ils eurent fini de le lire, ils me regardèrent, puis Chris le jeta au feux.
— Comment peut-on te faire confiance? demanda-t-il.
— Tout simplement parce que je veux faire le moins de morts possible?
Ils acquiescèrent et nous finissions la soirée à parler de ce que je suis, mes obligations réelles et de la meute.
Sur l'heure du dessert, ils me parlèrent et me questionnaient sur ce que je pensais de Kate.
— Pour être franche, j'ai toujours pensé qu'elle était folle sur les bords, mais bon, quand tout ce qu'on sait d'elle c'est en lien avec l'incendie ou qu'elle a torturé Derek et moi, en plus de vouloir tous nous tuer, c'est sûr qu'il n'y a pas une très bonne image qui est dégagée...
Étonnement, ils étaient compatissant, sauf qu'ils ne m'ont pas vraiment cru pour les tortures...
Vers la fin, après le dessert, Allison m'avait emmené dans sa chambre pour qu'on discute. Elle éclata en sanglots devant moi avant même de pouvoir prononcer un seul mot.
— Hey, qu'est-ce qui ne va pas?
— Tout le monde se moque de moi, maintenant, ils croient tous que je suis comme elle, comme Kate, que moi aussi ça viendra, puisque c'est de famille! Je ne veux pas paraître faible, de pleurer devant tout le monde, c'est pas moi!
— Non, ce n'est pas vrai. Tu veux que je te dise un truc? Tu es une des personnes les plus courageuse que j'ai vu. Ou que je vais voir, je sais toujours pas si je dois le dire au passé ou au futur...
Elle laissa échapper un petit rire entre deux pleurs, alors je continua.
— Et puis, ça fait du bien de pleurer une bonne fois, que ce soit à cause de la pression exercée par les autres, un objet perdu... mais surtout à la perte d'un être cher. Malgré ce qu'elle a fait, elle reste ta tante. Et si tu ne pleures pas pour elle, ou que tu ne veux pas, fais-le pour toi, tu mérites des moments à toi. Trouve-toi un passe-temps ou une passion à faire. Le tir à l'arc te réussi bien, d'ailleurs.
Elle ria, ce que je pris comme une bonne chose (qui ne le prendrait pas comme ça?).
— Tu ressembles tellement à Stiles, parfois, souria-t-elle.
— Tu fais offense à mon ego, mon pauvre ego!
Elle me souria timidement, mais chaleureusement, et me pris dans ses bras.
— J'ai peur pour Lydia, déclara-t-elle.
— Elle va se réveiller, ne t'inquiète pas pour ça.
— Mais si son caractère changeait, elle ne serait plus pareille! Elle a peut-être eu un traumatisme, qui sait!
— Allison, calme-toi, c'est Lydia, elle a trop d'orgueil pour changer comme ça.
Elle serra encore plus son étreinte, sècha se larmes et renifla.
— Oui, t'as raison. Merci.
— Mais bien sûr que j'ai raison! J'ai toujours raison!
Elle ria de bon coeur, ce qui me réconforta un peu, bien que je sachais que cette fille était très forte, avec un caractère à la fois doux, pacifique et prononcé. Tout le monde voulait être amis avec elle, c'en était sûr!
— Tu ne devrais pas y aller? déclara-t-elle. Ça fait plus d'une heure que tu es ici et il commence à se faire tard. Odrade ne devrait pas s'inquièter?
— Non, ne t'en fais pas pour elle, je suis sûre que ce soir elle m'a remplacé par Jake!
Elle pouffa une fois de plus et je répondais à sa première question.
— Oui, je devrai peut-être rentrer tu as raison, souriai-je.
Elle me raccompagna à la porte, je mis ma veste et me rendis, une nouvelle fois, à Wendy après avoir donné un câlin à mon amie.

L'ascenseur arriva à l'étage demandé. J'en sortais et ouvrit la porte coulissante de l'appartement.
Je vis Odrade et Jake danser au milieu du salon sur de la musique classique, à ma gauche, mais je trouva aussi Derek qui était dans ma chambre, au fond du couloir, en face de l'entrée.
Il ne m'avait pas vu et décida d'intervenir auprès des deux tourtereaux, ce que je fis en fermant la musique diffusé d'une chaîne télé.
— Qu'est-ce que je disais, murmurai-je à moi-même. Salut! Je suis rentrée, alors tu peux maintenant partir, Jake.
Il partit en coup de vent, comme à chaque fois que je lui parle et Odi me fit la morale.
— Non mais ça va pas? Tu lui fais peur, comme toujours! Tu ferais quoi, toi, si on te parlerait comme ça?
— Je me défendrait, c'est tout.
Elle souffla. C'était pas bien compliqué de la faire changer de sujet...
— Comment était ta soirée chez les Argent?
Bingo!
— Je m'attendais à... plus de menace de mort? plaisantai-je.
— Faut avouer qu'ils ne sont pas aussi... gentil que Melissa et le shérif Stilinski! ricana-t-elle.
— Derek, tu peux venir! criai-je pour qu'il vienne.
Ma meilleure amie sursauta en le voyant arriver dans la pièce.
— T'es là depuis combien de temps? s'étrangla-t-elle.
— Assez pour savoir que vous êtes débiles en danse et que vous riez vraiment à n'importe quoi.
Cinq minutes, quoi.
J'étira mes bras en forme de victoire avant de me diriger dans la cuisine.
— Enfin quelqu'un qui pense comme moi! Bref. Tu es ici pour quoi?
— Je suis venu pour parler de la meute.
Odrade lâcha un « Ohhh! » et partit dans son monde virtuel sur son téléphone en se glissant sur le divan touten nous regardant comme si elle était invisible. Débile, cette fille!
— Alors, pourquoi tu veux me parler de la meute? Qui contient actuellement que deux personnes?
— Justement. Toi qui sais qui sont ceux qui vont en faire partie, tu pourrais me les dire immédiatement que ce soit plus rapide?
— Nan.
— Quoi? Pourquoi?
— C'est seulement que je ne veux pas trop changer le cours de la série. Je connais déjà la suite de la prochaine année et possiblement plus. Si j'interviens, c'est pour essayer de sauver des personnes proches.
Allison, Erica, Boyd...
Il hocha la tête, mais je voyais bien qu'il était un peu déçu.
— Je vais me coucher, déclarai-je en partant en direction de ma chambre. Et toi, Derek, si tu veux déménager ici, c'est pas trop grave, hein! À force de passer par ma fenêtre..., rigolai-je.
Il grogna, ce qui eu l'effet d'emplifier mon rire.

J'ouvris les yeux, mais les referma aussitôt, agressée par les rayons du Soleil qui filtraient du rideau de ma chambre. Je pris un peu le temps de m'y habituer.
— Ah, tiens, enfin réveillée! ironisa une voix que j'identifia comme étant celle de Scott.
Je sursauta et le regarda choqué. Il était tranquillement assis sur le fauteil que j'avais mis il y avait quelques temps plus tôt.
— Mais qu'est-ce que tu fous ici? m'écriai-je.
— Odrade est partie avec ses copines faire les magasins et m'a laissé entrer avant d'y aller.
— Ok, mais tu es là pour quoi?
— Derek m'a demandé d'être dans sa meute.
— Mais ça va pas? Pourquoi tu m'as pas plutôt envoyé un texto? Tu sais que t'es un idiot? débitai-je.
— Je répond à laquelle?
— Tu sais qu'il ne faut pas répondre à une question par une autre?
— Tu sais que tu viens de le faire?
— C'est ça, moque-toi de moi!
Idiot.
Ouais, je comprend un peu pourquoi tu dis que c'est marrant de parfois rire des autres, admit-il.
Je lâcha un rire auquel il répondit.
— Et si tu me disais réellement ce que tu fais ici?
— Je m'emmerdais, seul, chez moi, ma mère en service depuis cinq heure du mat' et Stiles qui profite d'une journée avec son père...
— Attend, il est quel heure? doutai-je.
— Onze heure trente, plus ou moins, supposa-t-il.
— Une heure respectable pour un dimanche.
Je me leva et partit dans la cuisine, il me suivit, sans oublier, au passage, de voler un fruit dans le panier pendant que je m'asseya sur un des tabourets autours de l'îlot.
— Demain a lieu l'enterrement de Kate, dis-je. Cette psychopathe va être six pieds sous terre.
   — Ouais.
   Et ensuite on aura pas vraiment de repos, bougonnai-je piteusement dans mes pensées.

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