Près de moi

16. Silence bruyant

Le week-end est enfin là. Steven m'a envoyé un message, il viendra me chercher bientôt à la maison. Il m'a même dit qu'il avait sélectionné les vêtements que je porterais, donc je n'ai qu'à penser à emporter des sous-vêtements. Mais je dois avouer que je suis plutôt stressée à l'idée de rencontrer sa famille, surtout parce qu'il n'est même pas mon copain. Je me suis levée assez fatiguée et j'ai rapidement rassemblé quelques affaires que j'ai placées dans une petite valise noire. À ce moment-là, j'ai reçu un message de Steven, le dragueur, disant qu'il était devant chez moi. Je me suis dépêchée de mettre mes chaussures et suis sortie directement. J'ouvris délicatement le coffre et disposai ma valise avec soin. Puis, d'un pas décidé, je me dirigeai vers la porte avant droite et m'y installai confortablement. Je sentis alors son regard insistant sur moi, scrutant chaque détail de mon apparence. Une sensation étrange m'envahit, mêlant nervosité et curiosité.

— Alors ma chère, comment ça va ?

— Bien, même si je suis assez stressée. Au fait, où habitent-ils ? demandai-je, car je ne savais pas où ils résidaient.

— À Mérida.

— C'est où ça ?

Il se tourna vers moi et me dit en riant :

— Au Mexique.

— Quoi !? On va devoir prendre l'avion !

— Eh oui, mademoiselle.

Je n'avais jamais pris l'avion de ma vie, et je m'en réjouissais.

— Attends, mais du coup, tu dois me payer l'avion ?

— Bien sûr, je n'allais pas te laisser à l'aéroport.

Arrivés à l'aéroport, nous nous sommes dirigés vers notre vol, marchant parmi une foule de voyageurs pressés. L'atmosphère était empreinte d'une agitation constante, le bruit des annonces résonnant dans les haut-parleurs, les cliquetis des bagages roulant sur les sols carrelés. Je me sentais un peu perdue dans ce tourbillon d'activités, mais la présence rassurante de Steven à mes côtés m'apaisait quelque peu. Juste avant de monter dans l'avion, j'envoyai un message à Carla pour lui dire que je partais pour Mérida aujourd'hui et que j'allais prendre l'avion.

Nous avons franchi les portes de sécurité, et c'est là que j'ai été frappée par la vision de l'intérieur de l'avion. C'était comme pénétrer dans un monde différent, un monde de luxe et de confort extrême. Les sièges étaient moelleux et spacieux, recouverts d'un tissu doux au toucher. Des écrans individuels étaient incrustés dans les dossiers des sièges, offrant une gamme de divertissements pour le voyage. Les couloirs étaient larges et dégagés, et l'éclairage tamisé créait une ambiance feutrée et relaxante.

Je me suis retrouvée à regarder autour de moi, émerveillée par tout ce luxe. C'était une expérience totalement nouvelle pour moi, bien loin des voyages en train ou en voiture auxquels j'étais habituée. Pourtant, malgré toute cette opulence, une certaine appréhension persistait en moi. L'idée de rencontrer la famille de Steven dans un cadre aussi extravagant me rendait nerveuse.

Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de me laisser emporter par l'excitation du voyage à venir. Sentir l'adrénaline monter alors que l'avion prenait son envol, savoir que nous étions en route vers une nouvelle destination, une nouvelle aventure, m'a remplie d'un sentiment d'euphorie. Et tandis que l'avion prenait de l'altitude, je me suis laissée emporter par le sentiment d'être sur le point de vivre quelque chose d'extraordinaire.

Je me tournai vers mon prétendu copain pour lui demander quelque chose qui me préoccupait.

— C'est très luxueux, pourquoi ?