7. Plusieurs prétendants

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Le silence de ma chambre enveloppa mes tremblements alors que les mots de mon père résonnaient encore dans ma tête. Chaque battement de mon cœur semblait écho à la menace sourde qu'il venait de proférer. Mon esprit tournait en boucle, cherchant désespérément une explication à son comportement. L'air devenait lourd, presque suffocant, alors que je me pressais contre la porte, les yeux fixés sur le verrou qui me séparait de la folie de mon père.

La nuit s'écoula lentement, parsemée de cauchemars et de sursauts. À l'aube, je décidai qu'il me fallait des réponses. Ma mère, Ava, avaient toujours été le cœur de notre famille, la lumière guidant notre chemin.

Je pris mon téléphone et composai le numéro de Carla. Peut-être que parler à une amie m'aiderait à y voir plus clair.

Appel

- Allô Carla, c'est Ivy... J'ai vraiment besoin de parler.

-Qu'est-ce qui se passe, Ivy ? Tu as l'air bouleversée. Tout va bien ?

Je pris une profonde inspiration, tentant de stabiliser ma voix tremblante.

-Pas vraiment... C'est mon père, hier soir, il a perdu le contrôle. Je... je ne sais plus quoi faire.

Carla, toujours aussi compréhensive et douce, répondit avec calme :

-Écoute, pourquoi ne viendrais-tu pas chez moi après tes cours ? On pourrait parler de tout ça tranquillement, et tu pourrais te reposer un peu.

-D'accord, pas de soucis. Merci pour ta gentillesse !

-Je suis là pour toi, Ivy, toujours. N'hésite pas à emporter tout ce dont tu pourrais avoir besoin pour quelques jours. Ta tranquillité d'esprit est primordiale. Je suis heureuse de pouvoir t'aider, Ivy. Prends bien soin de toi.

-Merci beaucoup, Carla !

Après cet appel qui a illuminé ma journée d'une lueur de bonheur, je me suis dirigée d'un pas léger vers la fac. Une fois sur place, je me suis retrouvée au milieu d'un groupe d'amis animé, mais curieusement, je ne me suis pas sentie attirée par leur conversation superficielle. Peut-être que je préférais la solitude à la vacuité de leurs échanges.

En arrivant en cours, j'ai été accueillie par l'atmosphère familière de la salle de M. Andreo, un professeur qui se démarquait par son dévouement et son écoute attentive envers ses élèves. Bien qu'il soit jeune, à seulement 27 ans, il incarnait la quintessence de l'excellence pédagogique. Son charisme naturel attirait l'attention de la plupart des filles, formant ainsi son propre cercle d'admiratrices. Je me sentais parfois incluse dans ce groupe, mais je prenais soin de ne pas m'y investir pleinement.

Physiquement, M. Andreo était une figure imposante, avec sa stature élancée atteignant probablement un mètre quatre-vingt-dix, ses cheveux blonds et ses yeux verts étincelants. Malgré son charme évident, je gardais à l'esprit la distance professionnelle à maintenir entre un professeur et une élève.

Après une journée de cours éreintante, je me suis empressée de rentrer chez moi pour récupérer mes affaires avant de me rendre chez Carla. Cette perspective de retrouver une amie aussi chère que précieuse m'emplissait d'un sentiment de réconfort et de sécurité.

Alors que je me dirigeais majestueusement vers l'arrêt de bus, je pris place sur le banc. Une fraîcheur glaciale enveloppait l'atmosphère, m'incitant à resserrer les pans de mon manteau autour de moi. J'avais froid. Très froid.
Après un moment d'attente interminable, les phares du bus apparurent enfin à l'horizon, comme des étoiles perçant la nuit. D'un pas empressé, je m'engouffrai à l'intérieur, laissant derrière moi le froid mordant de cette soirée d'hiver.

Près de moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant