Chapitre 6

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Buck attendait Eddie sur le canapé, le temps que ce dernier couche son fils qui s'était endormi en regardant le film.

Il but une gorgée de sa bière, il était un peu nerveux, il se demandait ce que le oui et non d'Eddie voulait dire en parlant de coucher avec Maddie.

Le brun revint et s'assit à ses côtés.

- Il ne s'est pas réveillé ? Demanda-t-il.

- Non. Il s'est juste tourné quand je l'ai posé sur son lit.

Il sourit, il imaginait très bien la scène, ce gamin était trop adorable.

Il sortit de ses pensées quand Eddie prit ses mains dans les siennes.

- Buck, écoutes-moi sans m'interrompre, d'accord ?

- D'accord.

- Le jour où tu m'as trouvé chez vous, je venais te voir, je voulais te proposer de passer l'après-midi avec moi, puis d'aller chercher Christopher ensemble, mais tu n'étais pas là, ta sœur m'a proposé de boire un café comme j'étais là, j'ai accepté. On parlait de son travail, de Chris, puis j'ai vu une marque sur son bras, j'ai compris la raison pour laquelle tu la surprotèges. Elle s'est confiée, j'ai fait de même sur des choses de mon passé, on s'est rapproché, on avait besoin de tendresse alors ...

- Je ne veux pas savoir.

- Buck, tu dois savoir puis tu étais d'accord pour ne pas m'interrompre.

Il acquiesça.

- Donc avec Maddie, on s'est embrassé, on a commencé à se toucher, comme c'était assez pressent, on est allé dans sa chambre. Là-bas, on a repris puis on a commencé à se déshabiller, et là, elle a tout arrêté en disant qu'elle ne pouvait pas te faire ça, qu'elle savait que tu avais des sentiments pour moi puis on t'a entendu. J'ai été surpris que tu reconnaisses mes clés, quand j'ai croisé ton regard, je me suis senti mal, je ne voulais pas te blesser, tu es important pour moi, sans toi, j'aurai dû retourner à El Paso donnant raison à mes parents. Après ton départ, Maddie était affolée, elle avait peur de t'avoir blessé, je suis resté un peu avec elle le temps qu'elle se calme. Avant que je ne parte, on a convenu de s'écrire pour parler de toi, de ton retour chez vous, de si vous aviez parlé. Lors de la garde, quand tu m'as dit ne plus vouloir passer des moments avec Chris et moi, j'ai compris ce que je ressentais pour toi. Je te désire.

- Quoi ?

- Je te désire Buck. Je veux m'occuper de toi, je veux ...

- J'ai compris. Tu as dit tout à l'heure que ma sœur savait ?

- Oui. Elle m'a dit d'être patient, que comme tu avais des sentiments pour moi, je devrais montrer mon intérêt pour toi, mais tout à l'heure je suis allé trop vite en t'embrassant, mais j'ai aimé ce contact. Buck ...

Il retira ses mains de celles du brun.

- Tu serais allé au bout ?

- De quoi ? Demanda Eddie.

- Si ma sœur n'avait pas tout arrêté, tu aurais couché avec elle, non ?

- Oui.

- Donc elle te plaît, une femme peut simuler, mais un homme, pour la faire monter on doit avoir du désir. Donc ma sœur te plaît ?

- Oui, elle a de très beaux atouts.

- Tu te la ferais encore maintenant ?

- C'est toi que je désire.

- Oui ou non Eddie.

- Je ...

- Tu ne peux pas répondre car tu aimes les femmes Eddie, avec moi, ce serait une expérience, un désir éphémère. Je ne veux pas de ça. Nous sommes collègues et c'est tout.

Il se leva.

- Aussi, ma sœur s'est trompée, je n'ai jamais eu le béguin pour toi.

Sans attendre de réponses, il quitta l'appartement du brun pour aller au bar de Joan.

Quand cette dernière le vit, elle lui montra un tabouret tout en préparant un cocktail d'enfer.


J'ai perdu ton coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant