Chapitre 2

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Buck venait de rentrer chez lui. Il n'en revenait pas combien il avait pu marcher car le bar de Joan n'était pas à côté, mais il avait bien noté l'adresse pour y retourner un jour.

Il mit ses affaires à sécher puis il alla dans la salle de bain, il avait besoin d'une bonne douche chaude.

Il pensa à ce que lui avait dit Joan. Avait-elle raison ? Avait-il des sentiments autre qu'amicaux envers Eddie ? Était-il jaloux de sa sœur ?

Il soupira en appuyant son front contre le carrelage, il devait arrêter d'y penser au moins pour aujourd'hui sinon il va finir par avoir une migraine.

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Sa longue marche d'hier avait eu raison de lui car il s'était endormi sur le canapé pour se réveiller qu'en entendant l'alarme de son réveil sur son téléphone.

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Comme d'habitude quand ils commençaient une garde de bonne heure, il arriva à l'avance pour aider Bobby à préparer le petit déjeuner.

Après une étreinte paternelle qui l'apaisa énormément, ils se mirent au travail en parlant de leur journée de repos.

- Tu n'as pas eu de chance. Tu n'as pas de fièvre au moins ? Si tu te sens mal, dis-le, Buck.

- Je vais bien. Ce n'est pas un peu de pluie qui va me rendre malade.

- Hier, ce n'était pas une petite pluie.

- Promis, si j'éternue une seule fois, tu pourras me renvoyer chez moi.

- Tu as intérêt à le faire si je te le dis et sans râler.

- Je te le promets Bobby.

À part sa sœur, il n'y avait que Bobby qui se faisait du souci pour lui, comme un père le ferait.

Sa sœur ... Maddie tenait-elle réellement à lui ? Ne jouait-elle pas seulement avec ses sentiments ?

- Buck ? Tout va bien ?

Il regarda son père de cœur.

- Oui.

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Ils venaient de finir quand Eddie arriva suivi de Chimney. Hen était déjà là, elle buvait un café.

Il n'avait pu tenir qu'une seconde le regard d'Eddie, avant de détourner la tête.

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Alors qu'il était assit sur le canapé pour lire, il sentit quelqu'un s'asseoir, il n'avait pas besoin de tourner la tête pour savoir qui c'était, il avait reconnu son after-shave.

Il fronça les sourcils. Comment avait-il pu reconnaître Eddie ainsi ? Avait-il humer son parfum sans s'en rendre compte ?

- Buck, nous pouvons parler de ce qu'il s'est passé hier ? Lui demanda le brun.

- Non. Désolé d'être arrivé à l'improviste, le reste, ça ne me concerne pas, je ne veux rien savoir.

- Mais ...

- Eddie ...

Il regarda ce dernier.

- ... ce que tu fais avec ma sœur ne me regarde pas.

Il regarda de nouveau son livre.

- Buck, je ne veux pas perdre ce qu'il y a entre Christopher, toi et moi.

- Je ne laisserais jamais ton fils Eddie, mais en ce qui concerne les soirées à trois, ce n'est plus ma place.

- Buck ...

- Carla me l'amènera, ou je viendrais chercher Christopher, si tu es d'accord.

- Et si je ne le suis pas ?

Il souleva les épaules.

- C'est ton fils, c'est ta décision.

Il posa le livre puis il se leva. Il avait besoin d'un autre café.

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La garde avait été longue, terriblement longue. Il ne savait pas si quelqu'un avait dit le mot interdit, mais peu après sa discussion avec Eddie, l'alarme n'avait pas arrêté de sonner.

Il languissait de se glisser dans ses draps.

- Buck ?

Il tourna la tête en entendant qu'on l'appelait.

- Joan ? Que fais-tu là ?

- J'habite ici.

- Sérieux ? Je ne t'ai jamais vu ?

- Attends, toi aussi tu habites ici ?

- Oui.

Ils se sourirent en entrant ensemble.

- Quel étage ? Demanda-t-il.

- Cinquième. Et toi, tu es où ?

- Au quatrième.

- Tu as l'air crevé Buck.

Avant de répondre, il bailla longuement.

- Désolé. Longue garde.

- Je comprends, répondit Joan avant de bailler à son tour.

- Et toi ? Tu travaillais cette nuit ?

- Oui, en plus comme c'était une soirée spéciale, il y avait énormément de monde.

L'ascenseur arriva à son étage.

- Buck, si tu te réveilles avant seize heures, la porte du 515 te sera ouverte pour un café et une écoute attentive.

Il sourit.

- Merci, c'est noté. Oh et la porte du 424 te sera toujours ouverte aussi.

La porte de l'ascenseur se ferma, il rentra chez lui en souriant.


J'ai perdu ton coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant