「 𝟏𝟎 」

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« — Lyn ! On est là ! »

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« — Lyn ! On est là ! »

Tout en soupirant lourdement, je continuais de faire les cent pas dans ma chambre, ignorant le cri de Ruby qui venait d'arriver avec Ugo et... Zian.

C'était vraiment pas le moment putain !

« — Ça, c'est parce que t'es partis, Eilyn !, cria-t-elle de l'autre côté du téléphone.

Arrête de crier, maman !, dis-je avec une grimace. »

J'ouvris la porte de ma chambre à la volée pour m'aventurer dans le couloir. Je voulais vite terminer ce foutu appel parce que j'étais en train de péter un câble et que mes amis étaient venus me chercher pour qu'on passe du temps tous ensemble.

C'est génial.

J'allais être sur les nerfs à cause de ma mère qui avait décidé de me prendre la tête pour que dalle. Encore une fois.

« — Vous êtes vraiment des enfants ingrats ! Après tout ce que j'ai fait pour vous ! »

Je claquai la langue contre mon palais et pris une petite inspiration avant d'expirer avec lenteur. Il fallait que je me calme et que je raccroche ce téléphone parce que j'allais bientôt finir par exploser.

Tous les maux de sa vie venaient de nous d'après elle. Jamais de remise en question, jamais de discussion, toujours des reproches. Un quotidien que j'avais depuis ma plus tendre enfance. Enfin, "tendre" n'était vraiment pas le mot que j'aurais choisi pour décrire mes années en tant qu'enfant.

Est-ce que j'avais déjà été une enfant de toute façon ?

Vraiment pas.

Je longeai le couloir et arrivai dans le salon où les gars m'attendaient pour qu'on aille manger chez Amora et Andrea. Ils me donnaient l'excuse parfaite pour mettre fin à cet appel.

« — Je raccroche. Au revoir, maman.

T'en a rien à foutre de toute façon.

Ouais, j'en ai rien à foutre. Salut. »

Je raccrochai en soufflant longuement. Il fallait que j'évacue toutes les pensées néfastes qui tournaient dans mon cerveau parce que j'étais au bord des larmes de nerfs et que je ne voulais vraiment pas me mettre à pleurer devant les gars.

Ruby connaissait la situation que j'avais avec ma mère parce qu'il était celui à qui j'en parlais le plus avec Amora. Et Ugo avait été mis au courant quand j'avais eu besoin de parler. Je m'étais donc confié à lui et il m'avait donné de très bons conseils. Mais je ne les avais absolument pas suivis parce que je n'arrivais pas à couper les ponts avec ma famille. J'avais trop besoin de mon frère et de ma sœur et j'avais peur de ne plus pouvoir les voir si je mettais fin à la relation que j'avais avec ma mère. Même si je savais que c'était peut-être la seule solution.

𝐓𝐇𝐄 𝐁𝐀𝐃 𝐁𝐎𝐘 ━ 𝐀𝐙𝐔𝐑.𝟐Où les histoires vivent. Découvrez maintenant