À partir de quel moment peut-on dire que nous sommes réellement tombés amoureux ?
Eilyn Black et Zian Douglas auront beaucoup de mal à répondre à cette question. N'ayant jamais éprouvé un réel amour pour quelqu'un, ils n'ont pas su apprendre à s'app...
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J'ouvris la porte de la salle de répétition, prêt pour notre session et pour répéter le nouveau son qu'on avait fini. Taylor voulait qu'on propose plusieurs sons inédits pour pouvoir avoir de quoi faire notre premier album. Ruby avait été grandement inspiré pour les paroles ces derniers jours et il avait suffit qu'on lui propose une bonne instru pour qu'il soit encore plus motivé.
Andrea était déjà là, en train d'accorder les cordes de sa guitare électrique.
« — Salut, mec. Ça fait longtemps que t'es là ?, lui demandai-je en jetant mon paquet de clopes sur la petite table.
— Assez longtemps pour avoir croisé une très jolie femme sortir de la maison, sourit-il malicieusement.
— Que veux-tu que j'te dise ? Je les aime sexy.
— Est-ce que je dois m'attendre à croiser Eilyn de bon matin alors ? »
Un pouffement sortit de ma bouche.
Ce n'était pas l'envie qui me manquait, bien au contraire, mais récemment, j'avais vu des choses de sa personnalité, de son histoire, d'elle tout simplement, que je voulais approfondir. Coucher avec elle était reléguée sur un plan bien plus optionnel que ce que j'avais prévu à la base. Elle faisait tant de mystère sur sa vie et sur elle-même que j'étais devenu très curieux.
Pour la première fois en un an, j'avais envie d'apprendre à la connaître.
Je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il y avait peut-être une explication à son attitude si revêche. Et je voulais découvrir ce que c'était.
« — Vous avez pu discuter ?, me demanda-t-il.
— Oui. Je préfère prendre les choses comme elles viennent. Je n'ai pas envie de me prendre la tête.
— Est-ce que ça veut dire que la hache de guerre est définitivement enterrée ?
— Peut-être. Je ne sais pas. Elle arrive quand même à m'agacer assez souvent.
— Mais plus comme avant, constata-t-il avec un sourire en coin. »
Je me surpris à sourire en m'installant sur mon siège, attrapant mes baguettes pour les faire tourner entre mes doigts.
Cerise continuait de me taper sur les nerfs, mais ça ne m'énervait pas autant qu'avant. Je trouvais même ça assez amusant. En fait, ça me plaisait. Aucune fille ne réussissait à m'agacer autant qu'elle et, si avant ça me donnait envie de la tuer, aujourd'hui, ça me poussait à aller vers elle.
Je devais être complètement tordu pour aimer qu'elle me fasse sortir de mes gonds.
« — Mais plus comme avant, confirmai-je. »
T'as un grain mon pauvre Zian.
Ugo et Ruby arrivèrent et après quelques discussions banales, on décida de se mettre au travail. Il fallait qu'on donne le meilleur de nous-mêmes et je savais que les gars étaient aussi motivés que moi alors ça ne faisait que me donner encore plus d'énergie.
