Cruel Heart

Chapitre 14 : la patinoire

Pdv Iris

Je prends une grande inspiration et régule les battements de mon cœur.

Je viens de passer la journée la plus surprenante de ma vie. Et c’est peu dire. Lorsque je me suis réveillée dans le lit d’Alessio, collée contre son corps j’ai paniqué. Si bien que je l’en ai poussé du lit, le pauvre. Heureusement rien de tout cela n’était ce dont j’avais imaginé au départ, j’étais seulement surprise qu’il avait autant pris soin de moi, alors qu’il ne me doit rien. Surprise néanmoins fortement appréciable. Durant tout le moment ou nous étions tout les deux dans la chambre j’ai enfin pu découvrir cet Alessio dont on m’avait parlé. Un Alessio qui n’est pas qu’arrogance et provocant, non ici j’ai eu droit à un Alessio joyeux et gentil. Chose dont je ne le pensais pas forcément capable jusqu’à aujourd’hui, cela a même réveillé des sensations en moi que je n’arrive pas à contrôler. Des sensations que je n’avais jamais connue auparavant. Durant toute la journée je n’ai cessé de penser à lui. Même la danse n’y à rien changé. Callisto a d’ailleurs été très surprise de me voir arriver en retard, ce n’est clairement pas dans mes habitudes. Je lui ai alors expliqué la soirée d’hier et ce matin. Bien qu’elle ne soit pas dans ma licence ou celle des garçons, elle est sur e campus et a entendu parler d’Alessio et son groupe. Savoir que j’en faisais partie l’a surprise au plus au point, savoir que j’avais quelque chose, si on peut appeler ça comme ça, avec lui a failli lui provoquer un arrêt cardiaque. Mes heures de danse ont pu me vider un peu la tête, mais le souvenirs d’Alessio était trop ancré en moi pour réellement avoir l'esprit libre. Mon cœur éprouve ce besoin d’être près de lui, alors que mon cerveau, lui, me met en garde. Contre quoi ? Je ne le sais pas. Mais je suis tiraillée par des sentiments que je n’arrive même pas à expliquer. Peut être devrais-je m’éloigner de lui quelques temps ? Non. Je ne le ferais pas, d’abord parce que je n’en ai vraiment pas l’envie mais aussi parce que ce serait compliqué étant donné notre travail à rendre. Je souffle d’épuisement devant toutes ces pensées qui m’assaillent. Rien de tout ce que je ressens maintenant n’est facile compte tenu de l’enfance et l’adolescence que j’ai eu. Les garçons je m’en suis toujours éloignée le plus possible, des gens en général. J’ai toujours été solitaire dans ma ville natale, et après le procès personne n’a osé m’approcher. Ce n’est que depuis que je suis ici, à Princeton que ma vie à pris un tout autre tournant que celui que je pensais. Je ne venais pas ici pour me faire des amis en particulier, juste pour prendre un nouveau départ après tout ce qui m’était arrivé. On peut dire que jusqu’ici je n’ai pas vraiment été déçue. J’aime ma vie telle qu’elle l’est, même si ma mère me maque parfois je ne pourrais pas retourner vivre à St Louis. Je suis une bête de foire dans cette ville, tout le monde se retournent et chuchotent dans mon dos. Je déteste devoir rentrer la bas durant l’été, d’ailleurs je ne sors que rarement durant ces deux mois.

- Allô ici la terre, j’appelle Iris. M’appelle Rhina me sortant de mes pensées.

Je lui offre un sourire désolé et me redresse sur mon lit. Cela ne fait pas longtemps que je suis rentrée de la danse et Rhina voulait faire une soirée Netflix.

- À quoi tu penses si fort pour ne pas m’entendre ? Elle demande un brin curieuse.

- Pas grand-chose…

Elle me lance un regard malicieux.

- Tu es sûre que ce n’est pas un grand mec, cheveux platine, yeux vert qui te tourmente ? Elle plaisante à moitié.

Un rire quitte mes lèvres.

- Tu aimerais n’est ce pas ? Je lui réponds.

C’est à son tour de rire.