Chapitre 10 : des pensées envahissantes

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Pdv Iris

J'en ai marre. Voila c'est dit. Alessio est un vrai connard, mais ça je le savais déjà. Ce qui se passe aujourd'hui c'est qu'après avoir agit presque comme un mec totalement amoureux, il se comporte maintenant comme un vrai connard. J'exagère sur le terme amoureux mais il a agit de manière douce et gentille comme le ferais un garçon qui aime en secret une fille. Lorsque je suis arrivée je pensais juste qu'il ne savait pas comment agir, mais au bout d'une heure à ses côtés je peux largement affirmer que ce n'est pas le cas. Après avoir essayer plusieurs fois de lui parler, ce qui n'a pas été un franc succès, j'ai finis par abandonner. Le silence est d'or depuis. Un silence pesant.

Je suis en colère et déçue contre lui, ce petit bisous à l'origine de cette tension n'a pas lieu d'amener à cette situation. S'il ne voulait pas en parler et faire comme si de rien n'était ça ne m'aurait pas dérangé. Enfin un peu mais admettre que ça me dérangerait ça serait vouloir dire qu'il a de l'importance. Et je ne veux pas donner de l'importance à Alessio et encore moins à ce baiser. Ce n'était même pas un baiser, juste un petit bisou de rien du tout sur la joue, il n'y a pas de quoi en faire tout un plat. Si j'avais su qu'il deviendrait aussi froid après ça je ne l'aurais même pas laissé faire. J'aimais bien cette petite entente qu'on avait eu, mais si à chaque fois qu'il se passe un truc il se braque de cette manière, je m'en tiendrai au travail et au silence. Je n'ai clairement pas envie de me prendre la tête. J'ai déjà assez de problème dans ma vie comme ça il es hors de question que j'en rajoute pour un mec que je déteste.

L'heure tourne et au vu de ce silence plus que mortel, je n'ai qu'une envie c'est de partir. Je souffle. Au regard qu'il me lance je sens que ça l'agace mais je n'en ai que faire. À chacun sa frustration. Perdue dans mes pensées, mes recherches ne mènent à rien et il le remarque.

- Bon je pense que l'on va arrêter ici pour aujourd'hui. Il annonce de manière toujours aussi blasée.

Il s'en fou de ce que je peux penser de lui, de ses manières tout ce qu'il veut c'est que je lui foute la paix.

- Bonne idée. Je lui réponds avec un sourire hypocrite.

Le fait qu'il ne réagisse pas me mets encore plus en rogne mais je ne lui montre pas. Sa bipolarité ne m'atteint pas, son rejet ne m'atteint pas, rien ne m'atteint. Voila ce que je me tourne en boucle dans ma tête afin de ne pas exploser. Je range rapidement mes affaires et me lève afin de m'en aller. Je ne lui dis même pas au revoir en partant, s'il veut jouer l'indifférence on va jouer l'indifférence. Je pars de la maison sans même une parole aux garçons dans le salon ou encore un regard lorsque je passe le portillon. Toute cette tension entre nous, à finir par me tendre à mon tour. Il faut que je trouve un moyen de me décompresser. Je pourrais éventuellement aller à l'académie de danse mais je n'ai pas envie de traverser toute la ville, il se fait déjà tard. Je retourne donc à mon dortoir, la chambre est vide lorsque j'arrive. Rhina doit être chez Nathan. Moi qui pensait me changer les idées avec elle, c'est raté. Dépitée je vais prendre une longue douche, histoire de me détendre un minimum, mais Alessio reste dans mes pensées. Et j'ai beau essayer de me changer les idées après ma douche rien n'y fait. N'ayant pas l'envie de sortir de ma chambre pour aller manger je décide de commander à emporter. J'invite Nathan à se rejoindre à moi mais il décline mon invitation. Je reste donc seule avec mes pensées que j'essaie par tout les moyens de taire.

Trente minutes plus tard une notification me fait savoir que mon livreur se trouve en bas du bâtiment. Pressée de manger j'enfile à la va vite mes chaussures et descends en simple brassière de sport ainsi qu'un short qui me recouvre peu. Malgré la notification le livreur à quelques minutes de retard. Un petit vent se lève et je frissonne. J'aurais du au moins prendre un pull avec moi. J'enroule mes bras autour de moi afin de me réchauffer un peu, espérant que le livreur ne prendra pas trop de temps. Heureusement pour moi il n'y a personne dehors pour m'observer. Je jettes tout de même des petits regard autour de moi, on ne sait jamais. Au bout de quelques minutes j'entends un bruit, seulement ce n'est pas le livreur.. c'est la porte de mon bâtiment qui s'ouvre. Je ne regarde pas tout de suite qui c'est afin de mettre mes cheveux en place pour cacher un minimum mes cicatrices. Je sais que c'est puérile mais j'ai toujours honte de les porter, comme si ça faisait de moi un monstre. Je finis par lancer un regard à la personne qui vient de sortir et quelle n'est pas ma surprise de voir Alessio, ses cheveux blond presque blanc tout ébouriffé, ainsi qu'un peu de rouge à lèvre sur le coin de ses lèvres. Aucun doute sur ce qu'il est venu faire. Je lui lance un regard noir. Il est dabord surpris de me voir, puis lorsqu'il jette un il à ma tenue il sourit.

Cruel HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant