Chapitre 8

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Dans la tête de Harry – jour de la soirée de lancement

- « Harry ! Ça suffit, maintenant ! Pose ce livre, tout de suite ! m'engueule Niall, se tenant à la porte de mon bureau.

- Il ne me reste que cinq chapitres, Ni', boudai-je, me sentant comme un enfant désobéissant.

- Tu dois aller manger, il est bientôt 13h30 !

- Je mangerais quand je l'aurais terminé. Tu sais, il est vraiment super bien, celui-ci.

- Ne m'oblige pas à faire intervenir le grand chef !

- Liam ? Il me laisserait lire, lui... Puisque c'est pour ça qu'il me paie !

- Je parlais de Louis, en fait, ricane-t-il. Il ne couche pas avec ton meilleur ami alors, il t'impressionne davantage.

- Louis Tomlinson ne m'impressionne pas, m'offusquai-je.

- J'y crois moyennement, tu sais ? Il est le seul que tu vouvoies encore... Pourtant, vous vous connaissiez déjà, non ?

- Nous n'avons jamais été... En bons termes... Il me déteste et je le tolère.

- C'est marrant, j'ai parfois l'impression que c'est tout l'inverse... »

Sur ces mots, Niall quitte mon bureau en sifflotant. Avant d'atteindre le sien, il me crie d'aller manger. J'ai parfois l'impression que c'est tout l'inverse. Je ne déteste pas Louis... C'est seulement que... Eh bien... Je crois qu'on ne peut vraiment pas s'entendre. Il n'y a qu'à voir comment s'est déroulé la préparation de la soirée de lancement. Il a tenu à tout diriger, comme s'il était meilleur que tout le monde ici. Je n'ai pas eu l'impression que nous avons travaillé en collaboration... J'ai seulement servi de larbin. Bien heureusement, Ni' est vite revenu de congés et il a repris son rôle d'intermédiaire...

Contrarié, je ferme le manuscrit et pousse un long soupir. Je n'ai même pas faim, putain. Mais, je dois prendre une pause... Mon téléphone en main, je quitte mon bureau et prends l'ascenseur pour monter sur le roof top. Liam autorise l'accès entre 11 h et 14 h alors, je m'attendais donc à croiser quelques collègues. C'est ici que j'ai fait connaissance et sympathisé avec certains illustrateurs. Pourtant, malgré le temps bien doux, les lieux sont désertiques.

Il me reste près de vingt minutes pour profiter du soleil et tenter d'apaiser mon esprit agacé... Alors, je décide de me poser sur un transat. Mais, ma tranquillité va devoir patienter. Mon téléphone se manifeste et, même si j'hésite à rejeter l'appel, je finis par décrocher.

- « Salut, Haz ! Ça fait un bail, purée. Comment tu vas, cousin ? m'interroge Jimmy. »

Tu le saurais si tu avais pris la peine de prendre de mes nouvelles, quand ton pote m'a largué, il y a presque quatre mois.

- « Coucou, Jimmy. Je vais bien... Je suis au travail alors, je ne va-

- Je n'en ai pas pour longtemps, me coupe-t-il. Écoute... Sur le faire-part du mariage, tu as répondu que tu viendrais accompagné d'Aiden. Nous vous avions mis à la même table de base mais, vu les circonstances, on a revu le plan de table. Surtout qu'il vient avec quelqu'un alors...

- Aiden vient avec... Aid- Il... Il vient accompagné... ? Bégayai-je, le cœur serré.

- Eh bien, oui. Tu connais Aiden... Il ne reste jamais seul bien longtemps. Même s'il n'est jamais vraiment en couple, plaisante-t-il, se fichant bien pas mal de mes sentiments. Bref, ce n'est pas le sujet. Est-ce que tu viendras accompagné, toi aussi ? »

Je te déteste d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant