Chapitre 33

68 1 0
                                    

Mon cher Neveu,

Suite aux dernières nouvelles, il a été convenu en très petit comité que je te rejoindrai à Gringott's ce samedi afin de vérifier certaines choses. Ton directeur de maison a déjà été prévenu et te conduira sur place. Il n'y aura que lui, toi et moi.

Fais-moi savoir si tu souhaites que je t'apporte quelque chose (qui soit autre que ton objet italien fétiche naturellement).

Avec toute mon affection,

Ton oncle,

Sirius.

Harry sourit car il savait que ce n'était pas Sirius qui l'avait écrite. C'était son père. Il pouvait reconnaître son écriture. Et il n'y avait que lui pour savoir que son beretta était de facture italienne. Ainsi, ils seraient à trois. Cela ne le dérangeait pas. Au moins, Severus ne jouerait pas au chat et à la souris avec son oncle. Même s'ils devraient jouer un peu le jeu pour ne pas attirer les soupçons.

Il se demandait pourquoi ils devaient aller à Gringott's. Toutefois il ne put s'attarder plus avant sur la lettre qu'il était interpellé par Malfoy. Harry jeta rapidement un coup d'oeil dans la salle commune. Elle était presque vide. Le blond le regardait de ses yeux acier, accompagné de Crabbe, Goyle et Nott. Ils se tenaient tous droits, le visage mauvais ou impassible, le regard froid.

« Que puis-je pour toi, Malfoy ? » demanda l'Assassin avec un accent russe très léger.

A force de parler anglais, il commençait à le perdre.

« Il faut qu'on parle. »

« Je t'écoute. »

« Dans un endroit privé. »

« Les sorts de discrétion sont là pour ça mais si tu le souhaites, » répliqua-t-il en se levant.

Ils se dirigèrent vers les dortoirs et pénétrèrent dans la chambre du préfet. Harry vit directement que Malfoy était le genre de personne habituée à vivre dans le luxe. Garde-robe – sorcière – haut de gamme, produits de luxe, objets d'une certaine valeur. Il avisa tout ce qui était potentiellement une arme d'un oeil vif et aussi s'il y avait une autre sortie. Il n'y avait rien qui l'inquiétait.

Il se tourna alors vers le groupe de Serpentards dont il savait que les familles étaient Mangemortes ou pro-Mangemort.

« Alors ? » demanda-t-il. « De quoi voulez-vous me parler qui nécessite autant de discrétion ? »

Le blond s'approcha d'Harry mais resta à une certaine distance comme Severus le lui avait conseillé en début d'année. Il savait par confirmation orale que le jeune Black était dangereux mais il ne savait pas encore à quel point. Et il n'était pas sûr de vouloir le savoir, encore moins à ses dépens. Alors autant garder ses distances.

« Tu sais ce qu'il se passe dans le pays, n'est-ce pas ? La guerre et tout cela ? »

« J'en ai une vague idée. Pourquoi cette question ? »

« Nous savons que tu es à la charge de ton oncle, Sirius Black, et on se demandait si tu étais de son côté. »

« Difficile d'être d'un côté ou de l'autre quand on vient de débarquer dans le pays, » répondit calmement Harry. « De plus, je préfère regarder de loin, cette guerre ne me concerne pas. »

« Tu es anglais non ? »

« J'ai vécu le plus clair de ma vie en Russie, Malfoy. »

« Connais-tu l'idéologie du Seigneur des Ténèbres ? »

« Non, pas vraiment. Je sais que cela concerne essentiellement les Sang-Purs et leurs traditions. Mais pour le reste, je ne sais pas. »

En réalité, Harry en avait une parfaite idée mais autant jouer les ignares.

Les sorciers de l'hôtel continental  by memepotter952504Où les histoires vivent. Découvrez maintenant