Chapitre 38

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Harry rentra au château. Il hésita un instant à aller voir Severus mais finalement se dit qu'il serait mieux de le voir plus tard. Il erra simplement dans les couloirs afin de se trouver un coin tranquille et finit par s'arrêter sur le pont suspendu. Il observa le spectacle que la nature avait à lui offrir en silence. Un croassement le fit lever la tête et un sourire fin apparut sur ses lèvres.

« Bonjour, Raven, » murmura-t-il à l'oiseau quand il se posa à côté de lui.

Il lui octroya quelques caresses.

« J'ai été abordé par le Seigneur des Ténèbres, » lui informa-t-il calmement. « Il ressemble à une jeune homme d'à peine vingt ans, brun, les yeux noisettes qui peuvent devenir rouge. Je dirais un mètre quatre-vingt-cinq pour environ soixante dix à quatre-vingt kilos. Il est grand et pâle. Un vrai charmeur de serpents. » Le corbeau croassa et agita la tête pour confirmer ce dernier point. « Il sait qui je suis. Lucius Malfoy se trouve être Hadès. Il faut donc partir du principe qu'il connait notre monde et son moyen de fonctionnement. Il va te falloir être extrêmement prudent quand tu sortiras en ville. Il a potentiellement les yeux partout. » L'oiseau croassa encore. « Il est intéressé par mes talents mais je lui fais comprendre que je suis un homme qu'on paie pour ses services. J'accepte les petits boulots mais je ne serais pas un esclave. Il me recontactera. Comment je l'ignore encore mais je lui ai fait comprendre que mon courrier était surveillé pour me rendre encore plus inaccessible et le forcer à se bouger un peu. »

Si un corbeau pouvait rire, Raven serait dans ce cas de figure mais le jeune Assassin pouvait reconnaître l'éclat dans le regard de l'oiseau. Son père était partagé entre inquiétude et hilarité. L'animal vint se percher sur sa main et Harry lui octroya encore quelques caresses sur ses plumes sombres avant de le voir s'envoler dans le ciel gris.

Harry profita encore un peu de la vue avant de retourner à l'intérieur et retourner se terrer dans les cachots de Poudlard. Les prochains jours pourraient devenir intéressants si le Seigneur des Ténèbres s'ajoutait dans l'équation. Ce serait en tous cas bien plus distrayant que trois Gryffondors stupides.

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Harry était allongé dans sa chambre à se reposer quand il entendit un sifflement.

« Viens ... Suis-moi. »

Il se redressa lentement, les sourcils froncés alors qu'il allumait sa baguette. Il n'y avait personne dans la pièce. Et à l'exception de son Ombr'Lune, il n'y avait aucun autre serpent.

« Viens ... Le Maître veut te voir. »

L'Assassin hésita encore un instant mais finit par répondre à l'appel.

« Où dois-je aller ? »

« Suis-moi. »

Harry agita rapidement sa baguette et un morceau de parchemin et une plume apparurent dans sa main. Il rédigea une note rapide avant de claquer des doigts. Kreattur apparut devant lui et s'inclina bien bas.

« Le jeune Maître Black a fait appel à Kreattur. Que peut faire Kreattur pour le Maître ? »

« Apporte ceci immédiatement à Severus Snape. »

L'elfe prit la note et disparut sur le champ. Le sorcier se leva et se vêtit rapidement d'un simple pantalon de toile noire et d'un pullover sombre avant de se désillusionner et partir dans les couloirs, suivant la voix caverneuse et sifflante qui provenait des murs. Il croisa le concierge mais le dépassa sans être le moins du monde apeuré. Il ne faisait absolument aucun bruit grâce à un sortilège.

Il fut guidé à travers le château jusqu'à des toilettes des filles au second étage. Là, il retrouva les lavabos étrangement placés et laissant voir un trou béant et sombre s'enfonçant dans les entrailles du château. Et probablement sous ses fondations. Il entendit vaguement les sifflements s'amenuiser quelque part en dessous de lui, cela descendait. Et vite. Il avisa un instant les parois du trou et grimaça. Des égouts. Sérieusement ? Il soupira et fit apparaître une boule de lumière avec sa baguette qu'il fit tomber dans les tuyaux. Elle tomba longtemps avant de disparaître dans un tournant.

« J'aurais du prendre un balai, » murmura-t-il alors qu'il agitait à nouveau sa baguette pour faire apparaître une corde des plus solides et surtout très longue. « J'espère que cela suffira. »

Le jeune Assassin l'attacha solidement à un lavabo avant de lui lancer un sortilège d'indifférence pour que personne ne la remarque. Puis, il inspira un grand coup et commença sa descente en rappel. Cela lui prit pas très longtemps avant de poser le pied sur une pente raide. Mais le sol était dérapant. Il prit alors garde alors qu'il continuait son avancée, toujours accroché à la corde pour contrôler son chemin et ne pas tomber trop vite dans un piège.

Il arriva au bout d'une vingtaine de minutes dans une salle circulaire dont le sol était jonché de cadavres de petits animaux. Heureusement que son sort de silence était toujours actif. Il suivit le chemin dans les tuyaux sales et lugubres, baguette en main. Il arriva devant une porte circulaire en pierre déjà ouverte et donnant sur une immense salle. Là, il y avait de nombreuses statues de serpents disposées de telle manière à former une allée donnant sur une autre statue bien plus imposante représentant un homme d'un certain âge, vêtu comme les sorciers médiévaux et ayant une longue barbe.

Harry mettrait sa main à couper qu'il était dans la Chambre des Secrets qui avait appartenu à Salazar Serpentard.

Après son analyse des lieux qui lui avait pris à peine deux secondes, il avisa le serpent géant et l'homme qui se trouvait à ses côtés, seul. Le Monstre de Serpentard et le Seigneur des Ténèbres. Ce dernier avait le regard tourné vers lui mais ne le voyait pas puisque l'Assassin était toujours désillusionné.

« Il est ici, » siffla le Basilic.

« Tu peux tromper mes sens, Harry Black, mais pas ceux d'un serpent millénaire. »

« Tel n'était pas mon intention, » répliqua l'Assassin en se révélant. « Mais ne sachant pas où j'allais et devant qui exactement, je préférais me montrer le plus discret possible. »

« Serpentard, » approuva le mage noir avec un rictus.

« C'est ma maison, paraît-il. Moi j'appelle ça de l'instinct de préservation. »

Il se rapprocha de l'homme jusqu'à ne plus avoir que quelques mètres de distance entre eux. Il veilla à ne jamais regarder le grand serpent dans les yeux.

« Bien que la balade dans le château au beau milieu de la nuit et la visite de cet endroit aient été intéressantes, puis-je savoir pourquoi je suis ici ? »

« J'ai un travail pour toi, » répondit le Seigneur des Ténèbres en sortant une bourse de sa poche.

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S

Les sorciers de l'hôtel continental  by memepotter952504Où les histoires vivent. Découvrez maintenant