Chapitre 41

72 1 0
                                    

Harry s'était faufilé en dehors de Poudlard. Cela avait été bien plus facile qu'il ne le pensait à l'origine. Les barrières ne faisaient qu'empêcher les personnes indésirables d'entrer, non les personnes à l'intérieur de l'enceinte d'en sortir. Cela était tellement simple que l'Assassin en était déçu. Il s'attendait à plus de challenge.

Il avait reçu les informations nécessaires sur sa cible, Dirk Cresswell. Il s'agissait d'un homme de trente-cinq ans, Né-Moldu, ayant une épouse et un fils. Il était employé au ministère en tant que directeur du Bureau de liaison des Gobelins.

Cela était les informations officielles accessibles à monsieur et madame tout le monde. Mais comme l'homme était un Né-Moldu, Harry avait l'avantage de pouvoir avoir des informations par d'autres moyens. L'homme aimait traîner dans un bar moldu tous les jeudis soirs.

Harry, en apprenant cela, avait donc pris son temps, tout en étudiant de nouvelles potions avec Severus, préparé du polynectar pour l'occasion sous l'œil avisé du Maître des Potions. L'homme savait ce qu'il préparait et l'avait deux fois corrigé lors de la préparation mais n'avait pas posé de question afin de ne pas savoir. Même s'il avait des doutes.

Le jeune Assassin avait donc pris l'apparence d'un homme d'une quarantaine d'années, barbu et se tenait devant un verre de bière dans un coin du bar. Il ressemblait à un travailleur qui lisait son journal après une longue journée de travail.

Cresswell était là à discuter avec quelques personnes, de toute évidence des habitués de l'établissement. Harry patienta calmement que la soirée se termine et qu'il quitte le bar pour pouvoir terminer sa sale besogne discrètement et retourner à l'école pour profiter de sa nuit et se reposer.

Il ne trouva pas l'attente bien longue, s'informant des nouvelles moldues tantôt dans le journal, tantôt sur son téléphone. Il avait pris aussi connaissance d'éventuels contrats. Mais rien n'attira son regard sauf deux. Hélas, avec son manque d'exercices, il ne préférait pas s'y frotter, même s'il ne s'agissait que de Moldus. Les affaires concernant de gros poissons attendraient qu'il soit sûr de lui et surtout de ses compétences. Pas qu'il se sentait incapable mais on n'était jamais trop prudent...

Quand Cresswell sortit du bar, Harry paya l'addition et le suivit discrètement, restant une trentaine de mètres en arrière. Une fois à l'abri des regards, il se glissa même sous un sortilège de désillusion et de silence pour pouvoir se rapprocher de sa future victime Et aussi parce que son déguisement commençait à s'étioler à mesure que le Polynectar ne faisait plus effet. Il attendait le moment idéal pour attaquer.

L'occasion se présenta quand l'homme prit un raccourci à travers une ruelle sombre et déserte pour rentrer chez lui. L'Assassin en profita et attaqua l'homme à la moldue, il le désarma d'un simple coup de pied et la baguette vola dans un tas de déchets un peu plus loin.

« Black ?! » s'étonna-t-il. « N'êtes-vous pas sensé être à Poudlard ? »

« En effet, » répondit Harry avec calme tout en se rapprochant de sa proie, l'air impassible. « Mais actuellement, je travaille. »

« Que voulez-vous dire ? »

« Ce n'est pas contre vous, Mr Cresswell, » continua le jeune homme en sortant son couteau. « Mais les affaires sont les affaires. »

« Non. Non ! » s'exclama l'homme en reculant rapidement.

« Vous ne m'échapperez pas, Mr Cresswell. Personne ne m'a jamais échappé. »

« Vous aviez dit que vous ne deviez tuer que Dumbledore. »

« J'ai mentionné un de mes contrats, » corrigea Harry en approchant encore. « Vous en êtes un autre. »

« Pourquoi ? »

« C'est le genre d'informations que je ne demande jamais. Mais sachez que vous êtes une cible du Seigneur des Ténèbres. Et non, je ne lui suis pas fidèle. Je ne fais qu'un travail pour lequel je suis payé. Rien de plus. »

Il parcourut les quelques mètres qui lui restaient en courant et attaqua d'un coup de pied avant de frapper du tranchant de sa lame. Il ne dut pas batailler très longtemps avant de planter son arme dans le torse de Cresswell.

« Vous le payerez, Black ! » croassa le mourant en crachotant du sang.

« Arrangez-vous avec les Potter quand ils vous rejoindront, Mr Cresswell, » répliqua simplement Harry en restant agenouillé auprès de sa victime, prêt à l'achever. « S'ils ne m'avaient pas abandonné, jamais je ne serai devenu ce que je suis aujourd'hui. Mais vous savez le pire ? C'est que je les remercie de m'avoir épargné une vie d'arrogance à me pavaner devant les journalistes car ils se sont trompés. Ezéchiel ne vaincra jamais le Seigneur des Ténèbres. Pas lui. Il n'en a pas le pouvoir. »

Sur ces mots, l'Assassin planta sa lame dans la gorge de sa victime afin de l'achever. Il récupéra ensuite la baguette et le portefeuille du sorcier avant de disparaître. Cela passerait comme une agression qui aurait mal tourné comme tant d'autres dans les ruelles sombres.

Il fit un saut à l'Hôtel Continental pour déposer une enveloppe au Concierge à remettre au Sanglant Adonis. Il ne resta pas plus longtemps sur place et rentra à Poudlard afin de dormir les quelques heures qui lui restaient avant de devoir se préparer pour son premier cours du vendredi.

Une semaine plus tard, Drago Malfoy vint vers lui dans la salle commune pour lui remettre une lettre de son père.

Cher Zmeya,

Le Seigneur des Ténèbres est satisfait de votre travail et s'est engagé à verser le reste de la récompense. Il désire également savoir où vous en êtes pour votre autre travail.

Adonis.

Harry referma la lettre à la fin de sa lecture et la brûla d'un coup de baguette sous les yeux surpris du blond. Toutefois, ce dernier n'osa rien dire. Il avait bien compris sa leçon. Le jeune Assassin partit pour sa chambre rédiger sa réponse.

Cher Hadès,

Je ne pourrais définitivement jamais vous appeler Adonis.

Pour ce qui concerne mon deuxième travail, la situation est bien plus délicate. Trouver un moyen de l'approcher sans attirer les soupçons n'est pas des plus aisés. Même les murs ne peuvent préserver certains secrets.

Je vous tiendrai au courant.

Zmeya.

Voilà qui était une chose de faite. Il donna la lettre au jeune Malfoy, lui précisant que c'était seulement pour son père. Il avait été assez intimidant en le lui informant au point qu'il avait mis le Sang-Pur légèrement mal à l'aise.

Harry se réinstalla alors dans son fauteuil dans la salle commune de Serpentard, devant son carnet de dessins et autres gribouillages. Il ne lui restait plus qu'à attendre les nouvelles de Dumbledore pour agir.

———————————————————————————
Ce chapitre vous a plu ?
All my love
S

Les sorciers de l'hôtel continental  by memepotter952504Où les histoires vivent. Découvrez maintenant