Les sorciers de l'hôtel continental by memepotter952504

Chapitre 60

Un lourd silence s'installa dans la pièce à ces dernières paroles. Harry vit avec un certain plaisir le visage de son frère jumeau se décomposer sous l'annonce alors qu'il jetait un autre regard vers ses parents.

« Est-ce que c'est vrai ? » demanda-t-il au couple Potter d'une voix lamentable.

« Je peux moi-même te répondre, » susurra le Seigneur des Ténèbres en approchant, sa baguette en bois d'if déjà sortie. « J'ai vérifié personnellement les allégations de notre cher Harry Black et elles sont toutes vraies. Quant aux preuves qu'il a apportées pour soutenir ses dires irréfutables. C'est bien lui le Survivant, pas toi, Ezequiel Potter. »

Harry observa le duel de regard. Le Gryffondor qui se vantait tant et qui faisait le paon à l'école pour un acte qu'il n'avait jamais fait était beau maintenant que la vérité avait éclaté au grand jour.

« Cela dit, » continua Voldemort qui rayonnait littéralement dans le bonheur. « Tu es aux yeux du monde le Survivant, du coup, cela ne change rien à l'issue de notre histoire, mon cher Ezequiel. Tu dois mourir. »

« Libérez ma famille et je vous laisserais faire tout ce que vous voudrez. »

« Ezequiel non ! » s'exclamèrent Lily et James Potter ainsi que le Loup-Garou.

« Vraiment tout ? » demanda alors le mage noir, la tête penchée, pensif. « Hmmm... Cela pourrait être une offre intéressante... dis-moi ... Qu'as-tu à offrir, Ezequiel Potter ? A part ta vie ? »

« Hmmm... ma famille est riche. »

Le sourire du Seigneur des Ténèbres se fit légèrement moqueur et il pouffa même quelques instants, amusé par la réponse du Gryffondor.

« Je suis le fils héritier d'une noble famille tout comme toi, je ne manque pas d'argent. Ni d'une certaine notoriété. Quant à du pouvoir, tu ne peux rien m'offrir d'intéressant. Tu n'es pas le genre d'être puissant que je recherche. Ton frère d'un autre côté l'est. »

« Alors prenez mon frère, » fit Ezequiel avec une lueur d'espoir dans le regard. « Ce n'est pas comme si cela allait réellement changer quelque chose entre lui et moi. »

Harry ne put que rire à la proposition du Gryffondor.

« Pour que tu puisses m'offrir à lui, il faudrait déjà que je t'appartienne, Potter, » siffla-t-il ensuite d'une voix dangereuse. « Et c'est loin d'être le cas ! »

« Tu es un Potter et je peux l'ordonner en tant qu'héritier de la famille ! »

« Sauf que je réponds d'abord et avant tout au Lord Black car, petit rappel, j'ai été adopté par le sang. Ta demande ne peut être officialisée que devant des Gobelins et ils te diront clairement que sans l'accord du Lord Black, ton opération sera tout bonnement impossible. Mais je note que tu es capable de manquer un peu d'éthique. Tu ne manies pas bien les armes à ta disposition mais le cœur y est, c'est déjà ça. Tu offriras un bon duel au Seigneur des Ténèbres. »

Ezequiel se tourna vers Sirius qui était dans un coin de la salle.

« Padfoot, s'il te plait. »

« La réponse est non, Ezequiel, » soupira le Sang-Pur en fermant un instant les yeux. « Je ne ferais pas ça. Tes parents sont allés trop loin. Ils méritent tous deux Azkaban. Hélas ... cela n'arrivera jamais. Alors ils devront payer d'une autre manière... »

« Tu vas les tuer ?! »

« Non. Je suis peut-être un meurtrier, mais pas un traître. »

« Menteur ! » s'écria James Potter avant de recevoir un doloris de Bellatrix Lestrange.

« C'est toi qui m'as trahi en premier, Cornedrue. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même. Qui sème le vent récolte la tempête. Pour tous ce qu'Harry, Reg' et moi avons subi, il faut que vous payez d'une manière ou d'une autre. La justice ne me défendra pas puisque je suis un évadé jugé soi-disant sans aucune morale. Mais il y a d'autres méthodes, des méthodes que Reg' et Harry connaissent. »

« Et je me ferai un plaisir d'appliquer la sentence pour une fois, » fit Zmeya en jetant un regard méprisant aux Potter, à Dursley et à Lupin. « Mais ... » Il soupira un instant avant de fixer le Sanglant Adonis dans les yeux. « Moui, pourquoi pas ... Un crime passionnel. Je veux qu'ils souffrent en voyant leur précieux Ezequiel mourir devant eux avant d'agoniser de douleur. Quelqu'un a-t-il une objection à cela ? » fit-il à l'assemblée de Mangemorts et plus particulièrement à Voldemort.

Ce dernier attendait mais il savait déjà que ses hommes adoraient l'idée. C'était juste un silence symbolique. Puis, satisfait qu'il n'y ait aucune objection en dehors de celles des condamnés, il s'avança vers Ezequiel Potter et l'invita à se préparer pour le dernier duel de sa vie.

Le duel en lui-même ne fut qu'une pure formalité, le mage noir laissant au Gryffondor l'opportunité de jouer toutes ses cartes. Hélas aucune ne fonctionna. Quand Ezequiel fut désarmé, Harry se pencha en avant, curieux de savoir si le jeune homme avait appris quelque chose des quelques entrainements qu'ils avaient eus ensemble. Il fut agréablement surpris de voir que c'était le cas. Ezequiel courut vers Voldemort pour récupérer sa baguette. Il ne parvint toutefois jamais à l'approcher. Il tomba sous le coup d'un Avada sans aucune possibilité de l'éviter.

« EZEQUIEL ! » s'exclamèrent les prisonniers, les uns avec larmes, les autres avec colère et haine dans le regard.

Lupin trouva même la force de se libérer de ses liens, la douleur de la perte de son filleul réveillant sa partie lupine en lui. Harry s'y était toutefois attendu et ce fut lui qu'il blessa en premier via Shiskha par instinct de préservation que réelle vengeance. Comme attendu, l'effet du venin de son Ombr'Lune ne se fit pas attendre et le Loup-Garou tomba à terre, immobilisé et en proie à une intense douleur.

Sans attendre une seule seconde, l'Ombr'Lune attaqua les autres prisonniers. Harry se leva ensuite et récupéra son serpent avec douceur. Il n'accorda qu'un seul et dernier regard à ceux qui furent un jour sa famille alors qu'il n'était qu'un bébé.

« La particularité de Shiskha est la suivante : vous ressentirez cette douleur tout au long de votre agonie. Cela dit, progressivement vous allez perdre la possibilité de parler, de voir et d'entendre pour ne plus être enfermé que dans votre esprit aux derniers instants de votre vie. Je vous souhaite une agréable torture, » termina-t-il d'une voix empreinte de sadisme alors qu'il s'éloignait pour rejoindre son père et son oncle.