Chapitre 46

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Tuer Rufus Scrimgeour avait été simple pour Harry. Après avoir étudié le dossier, il en était venu à la conclusion qu'il ne pouvait pas rivaliser avec lui au niveau de la magie ou même de la force physique. L'homme était un sorcier, un auror aguerri, qui avait passé sa vie sur le terrain à traquer et arrêter les mages noirs parmi d'autres criminels, avant de devenir Ministre de la Magie après la destitution de Cornelius Fudge.

Le sorcier était grand, bien bâti, donnant l'impression d'être face à un vieux lion. Un homme sérieux et fort, courageux, puissant sans aucun doute. Harry avait du choisir un moyen extrêmement retors pour l'éliminer. Mais la ruse et la discrétion étaient justement ses spécialités.

Il avait observé Scrimgeour au quotidien, notant ses heures d'entrée au ministère pour travailler, ses sorties, ses activités extérieures ... Cela avait été difficile de vraiment le suivre mais un petit coup de pouce de son père en la présence de Raven avait aidé. Cela lui avait aussi permis de donner quelques informations sur les Mangemorts. Rien de très utile que Severus Snape n'aurait pas déjà apporté, mais rien que donner le nom de sa cible pouvait déjà faire extrapoler les membres de l'Ordre du Phénix. Les théories coulaient à flots de ce côté.

Finalement, des activités et passages de Scrimgeour, Harry avait opté pour un assassinat au parc qu'il traversait tous les jours quand il rentrait de son travail. La végétation serait propice pour le faire en toute discrétion.

Il attendait au parc, assis sur un banc à lire le journal. Il se faisait passer pour un Moldu quelconque, invisible, au regard alerte de l'auror. Mais en réalité, il avait laissée Shiskha dans la végétation et il attendait patiemment le passage de sa cible. Et dès qu'il la vit à travers les yeux de son Ombr'Lune, il attaqua, tout crochet dehors. L'homme émit un cri de douleur tout en sortant sa baguette mais il s'effondra, déjà paralysé.

Harry, se faisant passer pour quelqu'un d'honnête et serviable, s'approcha de l'homme et fit mine de l'aider en appelant les secours. Heureusement les autres Moldus présents dans le parc étaient bien trop loin de lui pour pouvoir l'entendre.

« Oui, bonsoir. C'est Black. Ce serait pour une réservation à dîner. »

« A quelle adresse ? »

« Au parc St James. En toute discrétion. Et dans l'urgence. »

« Oui, Mr Black. Nous arrivons de ce pas. »

Harry raccrocha et resta auprès de sa victime, paralysée et impuissante, qui le fixait de ses yeux jaunes. Ses lunettes en fer étaient tombées dans sa chute.

« Ce sera bientôt fini, Mr Scrimgeour, » murmura-t-il. « Je vous le promets. »

Les yeux s'étrécirent mais aucune réponse ne se fit entendre. Une ambulance arriva rapidement et emporta l'homme. Harry paya une pièce d'or et en donna une supplémentaire pour que les employés tuent la victime proprement. Le venin de son Ombr'Lune allait durer encore longtemps avant que l'homme n'en succombe. Et cela n'était pas sans douleur.

Le soir même, il vint vérifier le cadavre dans une dépendance du Continental et vit que l'homme avait été abattu d'une simple balle en pleine tête. Cela avait été rapide et professionnel. Comme toujours. Il prit une photo du cadavre et s'en alla pour le Manoir Malfoy apporter la preuve de son travail.

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Harry tira simplement une balle de sniper au loin et sa cible tomba comme une mouche. L'instant suivant, il avait transplané. Aucun témoin, aucun problème. Juste son contrat concernant Sturgis Podmore d'accompli. Un autre contrat de Voldemort et évidemment, il s'agissait encore d'un membre de l'Ordre. Il aurait pu l'abattre plus tôt mais il avait préféré attendre un peu, 'analysant' la situation. Bien plus que ce qu'il lui était nécessaire mais il ne pouvait pas attendre indéfiniment non plus.

Maintenant, il ne lui restait plus qu'à attendre la confirmation de son travail afin de se faire payer. Pour passer le temps, une petite douche et aller se balader un peu en ville lui ferait le plus grand bien. Et peut-être s'acheter quelque chose... A voir... Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas fait un petit plaisir.

Il rentra donc au Continental se prendre une petite douche salvatrice et ranger son matériel avant de déambuler dans les rues à la recherche de ce qui captiverait son regard. Son attention se porta alors sur une librairie et il y pénétra pour y acheter quelques romans. Cela l'aiderait certainement à s'occuper.

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Harry était en France pour un contrat un peu plus classique. Il avait choisi une cible moldue parmi celles que l'on proposait sur le site. Un petit chef de cartel, un petit tyran dans son genre. En temps normal, il ne se serait pas préoccupé de lui, puisque le prix proposé était bien en-dessous de ce qu'il réclamait en général mais un détail de la vie privée de cet homme l'avait immédiatement fait réagir. Un grognement de dégoût et ... le bruit d'une arme que l'on chargeait.

Isaac Courbet, sa cible, était à première vue, une personne insignifiante. Patron d'une petite entreprise, il cachait en-dessous une activité bien sombre et pourtant tellement commune : la prostitution de femmes. Il en était le maître. Rien de vraiment choquant jusque-là. En fait, ce qui dérangeait vraiment Harry, c'était que l'homme avait un penchant pour les mineurs. Et dans son dossier, celui d'avant son incarcération, il était un violeur. Certes sur le papier, il s'était soi-disant racheté une conduite mais sous la table, le linge sale était plus que voyant.

Le jeune Assassin détestait ce type de personnes. Des sales types, il y en avait vraiment en tous genres et en général, il s'en fichait. Techniquement, il n'était lui-même pas fréquentable de par son métier. Mais les violeurs d'enfants étaient vraiment de la pire espèce et Harry considérait qu'ils devaient tous être éliminés. C'était pourquoi il dérogeait à son quota minimum. Un violeur en moins et le monde se porterait mieux.

Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour mener à bien ce contrat et il rentra à l'Hôtel Continental parisien avec un léger baume passant sur ses nerfs. C'était un peu comme avec Oncle Vernon... Cela faisait beaucoup de bien. Il retournerait le lendemain en Angleterre pour se rapprocher de son père. Il était hors de question qu'il le laisse là-bas trop longtemps, déjà qu'ils étaient obligés d'être relativement longtemps séparés sans possibilités de se voir réellement... C'était dur à dire mais Regulus Black lui manquait.

Les sorciers de l'hôtel continental  by memepotter952504Où les histoires vivent. Découvrez maintenant